vendredi 21 juin 2024

Les roses en rouge et violet

J'aime les roses rouges, même si elles ne m'aiment pas trop! Je n'ai jamais pu acclimater la magnifique Munstead Wood, qui a fait une trop courte saison, et d'autres qui ont fleuri pendant trois ou quatre ans, pour ensuite disparaître, tels que Mister Lincoln, Papa Meilland, Duftwolke, Big Purple, The Squire et L.D. Braithwaite. 

Je m'obstine pourtant, et il y en a quelques-uns qui ont supporté les hivers froids d'il y a quelques années, et les étés désormais chauds...

Mon plus vieux rosier, mon premier je pense, planté en 1989, c'est Parkzauber. Je l'avais conduit en grimpant, mais je le raccourcissais chaque année. Je l'ai taillé plus sévèrement en 2021, puis en 2022, et il refleurit de plus belle.

Rosier Park Zauber, Kordes 1956

Enfin, tout près, trop près de lui, le monstrueux Hansa qui lui vole la vedette - deux qui pourraient faire le concours du rosier le plus épineux! Le premier est un centifolia, et le second, un robusta. Des "agrippants" !

Hansa, Scham & Van Tol. 1905

Un rouge plus sombre, au jardin depuis 2010, qui donne quelques fleurs rabougries, sans parfum, bien tristounettes,,, Je ne le regarde plus, car malgré mes soins, il ne montre aucune bonne volonté!

Malicorne, Delbard 2004

Dans un autre registre, un anglais qui lutte pour sa survie, mais capable de donner de magnifiques fleurons. Cette année pourtant, il est malade et maigrelet. Beaucoup de grâce!

Darcey Bussel, D. Austin 2005

J'ajoute à cette liste les rosiers "violets", toujours faibles, mais dont je ne lasse pas.

Cardinal de Richelieu dans la jeunesse de sa fleur est cramoisi, mais lorsqu'elle se fane, elle a des nuances de violet gris du plus bel effet!

Cardinal de Richelieu, Parmentier, Pavant 1847

Un grimpant, aérien, mais qui ne tient pas la pluie, cette saison l'aura encore une fois prouvé, Veilchenblau.

Veilchenblau, Schmidt, 1909

Et le bien nommé Rhapsody in Blue , toujours chétif chez moi, mais avec une couleur très spectaculaire.

Rhapsodie in Blue, Franz Cowlislaw, 1999

Voilà ! Avez-vous des rosiers rouges qui font votre bonheur ? Moi je chouchoute les miens, mais il faut croire que ce n'est pas suffisant!


mercredi 19 juin 2024

Anniblog !

C'est un anniversaire de blog : c'est le 19 juin 2011 que je commençais ici la chronique de mon jardin!

Le jardin a beaucoup changé, j'ai dû réduire la voilure, j'en fais de moins en moins, mais après quelques mois de doute, je retrouve du plaisir, en imaginant un jardin moins "comme je le veux" que "comme je le peux".

A vous, mes visiteurs, jardiniers ou non, je dis MERCI ! Merci de votre passage et de vos commentaires qui me donnent l'envie de continuer.





mardi 18 juin 2024

Du blanc, mais teinté

Beaucoup de roses données pour "blanches" sont orangées ou rosées lorsqu'elles sont en boutons. Si les nuits sont encore fraîches, ce qui est le cas dans mon jardin, elles ne perdent leur couleur que lorsqu'elles sont grandes ouvertes. 

En voici quelques-unes.

Little White Pet, Henderson 1877

Pénélope, Guillot 1829

Kathleen, Pemberton 1922

Bien sûr, la championne en la matière, c'est Ghislaine de Féligonde, un grand classique, mais qui fait toujours son effet!

Ghislaine de Féligonde, Turbat 1916

J'ajouterai à cette série The Generous Gardner, qui peut être franchement rose en plein soleil, mais qui chez moi reste pâle, très "coupe de crème".

The Generous Gardner, D. Austin 2002

Beaucoup de charme pour ces fleurs, tous des rosiers créés il y a bien longtemps. sauf le dernier!

vendredi 14 juin 2024

Roses, mais orangés

Beaucoup de roses ont des nuances d'orange... et cela n'est pas pour me déplaire! J'aimais beaucoup déjà, quand je faisais des semis d'annuelles, mêler cosmos rose tendre et soucis orange...

La très belle et très parfumée Lilian Austin  remporte tous les suffrages! Une anglaise très difficile à trouver actuellement. Elle a beaucoup de succès pourtant, un feuillage sain, une floraison continue. Plantée en 1991 au jardin, elle a séché, et je l'ai arrachée sans difficulté, à la main, en 1999. J'étais bien déçue de voir que sa racine avait pourri, mais deux ans après, une pousse nouvelle fleurissait! Et il est toujours là! Je tente des boutures, mais j'ai bien de la peine à les faire durer plus d'une année, sans que j'en comprenne la raison!

Lilian Austin, David Austin, 1973

Les petits oeillets du robusta Pink Grootendorst,  sont parfois rose pompon pendant les grosses chaleurs, mais ils ont, à la faveur des nuits fraîches, une nuance orangée, eux aussi!

Pink Grootendorst, F.J. Grootendorst, 1923

Augusta Luise ne se plaît pas chez moi, pourtant, c'est un rosier que l'on voit beaucoup dans la région... Il devait se plaire à mi-ombre, mais il y périclitait. Je l'ai mis dans un grand pot pour le sauver, ce n'était pas non plus pour lui. Depuis 2 ans, il est à nouveau en pleine terre, au soleil, et il donne une seule fleur par année. Je m'obstine!

Augusta Luise, Tantau, 1999

Enfin, Shogun,  un grimpant que je n'aimais guère, mais qui a gagné ses lettres de noblesse, par sa longévité et par sa bonne volonté à fleurir sans discontinuer jusqu'aux premiers gels. Planté en 2005, il a été cassé par la neige en 2022. Les nouvelles branches ont beaucoup mieux fleuri cette année, et j'espère le sauver!

Shogun, Tantau,1999

Beaucoup de nuances dans ces rosiers à deux tons. Shogun m'avait été vendu pour orange, mais de ces quatre-là, il est le moins nuancé. Augusta Luise, depuis qu'il est au soleil, est bien plus intéressant... Des rosiers qui peuvent surprendre le jardinier coloriste !


lundi 10 juin 2024

Roses roses

C'est l'opulence au jardin : les roses ont commencé leur show, malgré la pluie qui les froisse et les fane rapidement! Chaque éclaircie est un émerveillement, et je vais essayer de les représenter toutes, en imaginant un nuancier... 

Le rose, pour commencer.

La si bien nommée, très précoce et prolifère, Cottage Rose. Une anglaise tout en froufrou, avec un doux parfum...

Cottage Rose, D. Austin, 1991

Lente à se plaire au jardin - comme toutes les anglaises - elle a fini par trouver sa place et son développement est spectaculaire en deux ans!

Une petite fleur que j'aime beaucoup, mais bien trop rare, pour le rosier Felicia, qui végète et n'a jamais pris son envol...

Felicia, Pemberton 1928

Le rosier La Fraîcheur est par contre d'une vitalité aussi redoutable que ses épines. J'admire ses grandes fleurs un peu décoiffées... Il a eu de la peine ses premières années, mais il s'est réveillé et il est maintenant plus beau d'année en année!

La Fraîcheur, Turbat, 1921

Je finirai par la facétieuse Léontine Gervais. Elle a dans mon jardin une histoire particulière. Plantée en 2007, elle a végété sans fleurs, sans grimper, pendant plusieurs années - je l'avais même oubliée, la pensant morte. Lors de la création de la cour, une fois les buissons enlevés, je l'ai repérée, prête à partir à la déchetterie. Et, prise de remords peut-être, j'ai décidé de la mettre en jauge jusqu'à la construction du massif des rosiers jaune et blanc... Donnée pour "Abricot", je la voyais bien tenir compagnie à Ghislaine de Féligonde. Le résultat côté couleurs n'est pas à la hauteur de mes attentes, mais elle a pris une telle ampleur - je vous en reparlerai certainement - que je ne me vois pas la déplacer à nouveau! La voici donc dans sa première fleur de l'année, au milieu de sa compagne, orange et blanche.

Léontine Gervais, Barbier, 1903

Voilà pour le "vrai" rose, le rose tendre... 


lundi 3 juin 2024

Sous la pluie

Quinze jours sous la pluie... Le printemps du réchauffement ne convient pas vraiment au jardin, ni à la jardinière. Les grands iris ont été ruiné par des averses orageuses, et les premières roses ont bien de la peine à résister. 


Il y a pourtant des plantes heureuses... La Benoîte des ruisseaux a été beaucoup plus prolifique cette année, et sa couleur bien vive, grâce aux températures peu élevée.

Geum rivalis

L'alchémille que j'avais bien nourrie à l'automne, car je craignais de la perdre, après plus de 35 ans dans le jardin, a bien fleuri et a piégé avec grâce les ondées. J'aime beaucoup sa couleur chartreuse - et son nom allemand Manteau des Dames (Frauenmantel) en référence à ses vertus médicinales.

Alchemilla mollis

Les iris des marais bleus ont résisté aux limaces, mais les jaunes ont été rapidement boulottés.

Iris kaempferi

On les voit là devant le Pigamon qui commence à se défleurir bien précocement, Pourtant, il avait été glorieux au début de sa floraison!

Thalictrum aquilegiifolium

Les limaces, bien sûr, qui se pavanent matin et soir et se goinfrent des fleurs, des herbes aromatiques, des feuilles tendres ou non! et parfois un escargot que je pense moins vorace...

Escargot des haies

Le jardin est vert, très vert!


Mais les rosiers n'attendent qu'un peu de chaleur et soleil pour s'éclater. Comme nous!