samedi 18 décembre 2021

Jardin d'hiver

Le froid a planté ses épines dans le coeur du jardin et sous la couverture brumeuse, le gris domine et la lumière manque cruellement !
Annabelle tient encore fièrement sa tête droite, malgré la neige passée, mais les vents auront bientôt raison de son insolence!


Je n'ai pas taillé tous les rosiers, voulant profiter jusqu'au bout d'un peu de couleur, et Emera a du charme, encore.


Mais dès qu'un peu de douceur reviendra, je rabattrai les longues tiges d'un tiers, attendant le printemps pour la taille de structure.

Même l'innocente Spirée se pare d'épines et elle paraît  si impressionnante que je peine à la reconnaître.


Je ne fais que passer par le jardin, sans m'attarder... Les projets et les travaux attendront les premiers mois de l'année prochaine. J'hiberne, moi aussi, et je profite de mes orchidées qui entament une nouvelle floraison dans mon jardin d'hiver.




Bonnes fêtes de fin d'année !








mercredi 1 décembre 2021

Confettis hivernaux

La neige est tombée, ensevelissant les feuilles du chêne juste tombées. Les massifs ont courbé sous le blanc, et c'en est fini des belles graines et des scènes rouille de l'automne. Quelques confettis de couleurs, pourtant...

Le rosier Generous Gardner, tout rose sous le froid


Les fruits du rosier Shogun qui attendent un peu de soleil pour mûrir afin d'attirer les grives qui en sont friandes.


Les quelques pommes de la maigre récolte du pommier Evereste ont déjà fait l'objet d'une âpre dispute entre les merles.


La gerbe de ma graminée préférée, l'Hakonechloa, belle d'avril à décembre


La fougère, comme un scolopendre un peu inquiétant


Et les lanternes du Physallis...


tous vivent avec intensité les dernières heures avant le sommeil hivernal.
Même l'Hydrangea Phantom s'est emmitouflé de mohair avant que sa tête alourdie ne casse sous le vent!


Des confettis, des petites parcelles de beauté à ne pas négliger...



jeudi 11 novembre 2021

Les oiseaux familiers

Au moment de commencer le nourrissage des oiseaux, les derniers fruits des fusains, viornes et vigne étant presque épuisés, j'ai repris le déroulé plaisant des visiteurs ailés du jardin.

Le merle est de toutes les saisons, mais sa robe noire est particulièrement gracieuse en hiver.


Les mésanges sont les plus fréquentes, tout particulièrement les bleues et les charbonnières. Elles apprécient énormément la fontaine dont le glouglou régulier ne les effraie pas. Il faut dire que beaucoup d'entre elles sont nées au jardin!



Les moineaux dont j'aime le joyeux charivari autour des mangeoires sont revenus en nombre depuis deux ans. Les pinsons aussi, mais je n'en ai pas photographiés - à mon grand étonnement!


A leur troupe se mêlent des bandes de tarins des aulnes assez familiers : ce petit monde fait une jolie basse-cour!


Si le rouge-gorge est très familier - je les appelle "Petit Prince" -



le chardonneret l'est beaucoup moins. Je l'entends gazouiller dans le chêne, mais bien trop loin pour mon APN ! Celui-ci devait être affamé!


Les beaux jours m'apportent le chant du Serin cini,


et celui plus insistant du Pouillot véloce et de la Fauvette à Tête Noire. Le Rouge queue et le Troglodyte sont aussi très fréquents, mais je n'ai aucune photo cette année de ces oiseaux trop rapides ou rois du camouflage pour certains.

La Tourterelle turque essaie de s'installer tous les printemps dans le chêne. Mais jamais encore elle n'a réussi à y faire son nid, certainement chassée par les corneilles et autres pies qui affectionnent les grands arbres, elles aussi.


Nous assistons souvent à des bagarres entre les corneilles qui nichent dans les chênes séculaires en bout de lotissement et les milans royaux qui patrouillent en permanence entre forêt et village...



Mais la grande surprise de cette année, c'est la venue de l'Epervier, amateur de raids éclairs pour se nourrir de jeunes oiseaux. 


Si je n'espère pas qu'il prenne ses habitudes au jardin, je dois bien reconnaître que j'admire son habileté et sa belle prestance.

Le jardin est bien vivant, et la présence de la forêt y est pour beaucoup! J'espère que la densification de la banlieue ne fera pas fuir tous nos hôtes ailés!


samedi 30 octobre 2021

Feu !

Un automne flamboyant qui console de la perte des fleurs,  trop tôt achevées par les gels matinaux.

Certes, l'Acer dissectum Garnet, est rouge toute l'année, mais en automne, sa couleur gagne en vigueur.


Il n'est pas le seul à faire le spectacle. Le Fusain ailé arbore des feuilles couleur framboise 

tandis que son compère, le Fusain d'Europe ouvre ses bonnets d'évèque qui attirent depuis plusieurs semaines fauvettes, pouillots et mésanges.

Le bar à fruits regorgent également des bonbons violets du Callicarpa et les grappes de la Viorne obier. Et cela n'empêche pas les merles de s'attaquer à la vigne de l'autre côté de la maison!


Dans les tons plus fauves,  l'Hamamélis Diane 


et l'Hakonechloa semblent tempérer l'ambiance. Je ne me lasse pas de cette graminée, belle de mai à novembre, et si facile à entretenir!


Même lorsque le soleil disparaît derrière les arbres alentours, le jardin reste en habits de fête.



Un très bel automne pour le jardin!


lundi 11 octobre 2021

Les roses de l'automne

L'été pluvieux n'a pas été tendre avec les rosiers : maladies des feuilles, fleurs ruinées par les averses. Pourtant, certains réussissent des petites remontées qui me mettent du baume au coeur. La sublime Ghislaine de Féligonde fleurit sur un feuillage indemne. 


Cette deuxième floraison tout au sommet du portique flirte avec les arbres, et je ne la vois que de l'étage, mais à son pied, c'est le doux Calizia qui lui donne la réplique.


Le très décevant Malicorne toujours malingre, avec peu de fleurs, toute chiffonnées et très sombres - donne sa seule belle fleur de l'année.


Pénélope a été bien plus gratifiant, alors qu'il n'a que deux étés au jardin... J'aime beaucoup sa teinte abricot qui devient presque blanche à la maturité de la fleur.


Et enfin, le jeune Guirlande d'Amour m'offre encore quelques fleurettes. Il est un peu étouffé par Opalia, mais en l'absence de remontée de ce dernier, il prend son essor.


Encore des boutons sur quelques plantes, même sans feuilles... mais les températures matinales sont tout près du 1°C, et je ne sais s'ils auront le temps d'éclore avant le  gel ! 

Drôle d'année - pour les rosiers aussi!

lundi 27 septembre 2021

Retour

Le retour au jardin, après quelque quinze jours de bleu grec, et de sécheresse qui jaunit campagnes et montagnes, a été très rafraîchissant!
Plus de vert que de fleurs! Mais les asters ont allumé leurs étoiles qui se faufilent dans les massifs. 

Aster Eleven Purple

Je ne vous parlerai pas en bien de l'envahissant Aster tout simple qui commence juste sa floraison et dont je ne sais pas le nom! Il fait le miel de toute la gente ailée, mais il a colonisé le massif de la cour et il menace de tout étouffer! Il n'a l'air de rien, sa fleur est petite et charmante, mais il est impossible à éradiquer manuellement!


Bien plus sages, d'autres doivent lui laisser la place, à l'instar de l'Aster Saffire, qui prend une teinte très rosée cette année!


Un cultivar qui m'est cher, c'est l'Aster divaricatus dont la floraison est presque  terminée maintenant. Il a été très long à s'installer, mais enfin, il est bien présent depuis plusieurs années.


Une vraie fleur d'automne... qui annonce la fin de la saison, de concert avec les Echinacées qui ont perdu de leur superbe pendant mon absence.


Mais quelle grâce encore!

Vous le savez, le coeur n'y est plus vraiment, le vieux corps rechignant devant les travaux réclamés pour la beauté du jardin... Seuls quelques îlots sont photographiables, l'ensemble du jardin présentant un désordre qui n'a plus rien de charmant! J'envisage de réduire la voilure, mais c'est encore en projet, et je vous en reparlerai bientôt!

jeudi 19 août 2021

La mi-août

 L'été a continué sur sa lancée... loin des catastrophes naturelles pour nous, mais sans véritable saison. Pourtant, le jardin fait des efforts...

Au nord, tout était prêt pour nous assurer la fraîcheur par la couleur : Linaire, phlox Fuji Yama et Hakonochlea


Même la remontée du rosier Breathless Charm y allait de son élégance lumineuse...


en contrepoint au fidèle Hydrangea Phantom, chaque année plus opulent, me semble-t-il.


Tandis qu'au sud, c'est la discrète clématite Mrs Robert Brydon qui s'allie à la Lysimaque clethroides pour assurer le blanc.


Sinon, le jardin après l'extinction des feux des hémérocalles est plutôt rose, grâce notamment aux Echinacées, véritables attractions pour les insectes.


La Cottage Rose est aussi fraîche qu'à la première floraison, et son havre tendre a trouvé amateur : un faucheux, je pense.


Et les phlox, malgré une situation de plus en plus ombragée, sont au rendez-vous... Je craque carrément pour le blanc et rose, le Phlox paniculata Graf Zeppelin, vedette des jardins de grand-mère!


J'ai taillé les Budleia défleuris - déjà - et quelques géraniums vivaces, et aussi les Crocosmia géants afin d'essayer de mettre un peu d'ordre dans la mêlée. Mais le coeur, entre canicule et pluies torrentielles, n'y est pas vraiment... je traverse le jardin, un sécateur en mains, coupant quelques fleurs fanées pour garder un peu de beauté malgré tout...

Une touche de bleu sur bleu, pourtant, un après-midi exceptionnel!