Rétro septembre 2012

Pour continuer la ronde des rétrospectives imaginées par Nikki, du blog Sous le Ciel Ardennais :

Septembre, c'est le mois des vacances, chez moi... Aussi toutes ces photos datent de la dernière semaine du mois, à mon retour, dans un jardin encore en bonne forme.

Méli mélo de gaillardes, cosmos et dahlias, sur fond de garage... J'ai adoré ce massif tout l'été, haut en couleurs, grâce à une plante de gaillarde gigantesque. J'espère qu'elle a su se resemer et que j'en aurai quelques plantules pour cette année.

En bordure de ce carré, la magnifique Cuphea viscosissima reçue d'un jardinier émérite et généreux (voir mon billet ICI ) qui elle aussi a fleuri jusqu'aux gelées, sans faire de graines apparentes, malheureusement.

Les dahlias, une fois les fleurs fanées coupées ont encore belle allure, et je vous présente les deux représentants de leur espèce qui se plaisent le mieux chez moi :

Le premier est un inconnu, le second est Artémis, le beau ténébreux.

Et la découverte de cette année, c'est le Dahlia Honka, acheté en paquet de trois, orange, rose et jaune. Les couleurs ne correspondent - évidemment, j'ai envie de dire - à l'illustration du producteur, mais les tubercules ont bien forci et je serai plus circonspecte dans mes associations cette année. Ils ont fleuri jusqu'aux gelées, sans discontinuer.

Septembre, a aussi été le mois où les fruits arrivaient à maturité, et le raisin a bien profité cette année : beaucoup de sucre et une gelée rubis très goûteuse!

La photo qui fâche cache bien son jeu! Il s'agit de la Viorne opulus, plantée en 2009 sauf erreur, dans le souci d'avoir des fruits pour les oiseaux et de favoriser les espèces locales. Mal m'en a pris : elle est victime d'attaques de tenthrèdes, comme toutes les viornes du voisinage. Les ombelles sont dégarnies, en fleurs comme en fruits, les feuilles sont rongées jusqu'aux nervures et, je dois traiter, traiter et encore traiter pour arriver à un assez piètre résultat! Voulant un jardin plus écologique, j'ai complètement raté! A ses côtés, le Physocarpus diabolo - qui n'a rien de local, lui! - se porte comme un charme, ignorant tout des parasites de son voisin.

Le grand blanc

Quand on n'aime pas trop le jaune... on met du blanc! Et dans tous mes jardins, j'ai introduit du blanc en toute saison... Mais évidemment, c'est au printemps que c'est le plus facile... En commençant par les perces-neiges, la guirlande continue du mois de février jusqu'à fin avril!
Quelques montages, pour répondre à l'invitation de Marie-Claude, Un Petit coin de nature :

Crocus botanique, Jacinthe L'Innocence, Tulipe Turkestanica et Tulipe viridiflora Exotic Emperor

Anémone sylphide, Narcisse trianda Thalia, Narcisse orchidée dont j'ai perdu le nom, Magnolia Stellata

Et enfin, dans le seul coin où ces plantes de terre acide se plaisent chez moi, Erica carnea et Piéris

Rien d'extraordinaire, juste une présence au fil des massifs, la lumière assurée et l'association parfaite avec tous les coloris - sauf avec le rouge, à mon goût!

Et en août 2012 ...

Pour la rétrospective de Nikki, du blog Sous le ciel ardennais, voici le mois d'août 2012. Orages et canicules se sont alternés pendant tout le mois...
Depuis la route, c'est le foisonnement qui me plaît, les trémières qui jaillissent où bon leur a semblé - et sur cette photo, on ne voit pas que leurs feuilles sont toutes rongées!. Magie de la vue d'ensemble...

Le Coreopsis Lime Rock Ruby est cultivé en annuelle. Je l'ai découvert il y a deux ans, mais je ne me lasse pas de sa couleur sombre associée à sa forme légère...

Un autre incontournable, c'est le Fuchsia préféré de M. Gine! Il fait partie de toutes mes potées depuis plus de 20 ans, offert année après année, et toujours très gratifiant en feuillage et floraison.

Fuchsia triphylla

Les potées ont bien supporté les pluies du début août, et avec quelques coups de ciseaux, il a été facile de leur redonner un air pimpant.

Et en août, en 2012, cétait le mois des rosiers! Ceux qui avaient gelé et semblaient perdu ont finalement fait de nouvelles pousses, j'ai scié les vieux tronc à leur base, nourri, nourri et encore nourri, et voilà ma récompense :

Rosier grimpant Shogun

Rosier Sahara, devant Rosier Lolita

C'est vrai que tous les rosiers ne sont pas repartis, que j'ai dû en arracher et que j'en arracherai encore s'ils n'ont pas démarré au printemps, mais de cette grande déception, je n'ai pris aucune photo!
Par contre, de ce coin mal soigné, où des graines ont été jetées sans soin, j'ai un peu honte. Ces Lavatères trimestris auraient mérité un meilleur environnement! Je me suis promise de m'y atteler dès le printemps. C'est ma photo qui fait mal pour ce mois d'août!

Les tableaux de l'hiver

Pour qu'un matin de grand soleil, le givre étincelle, il faut le froid et l'humidité. Le jardin qui a courbé le dos sous tant de pluies glacées se réveille tout brillant, délicatement ourlé, presque magique! Rien de très blanc, juste de petites lueurs, comme des lucioles en plein hiver.
Voilà, le décor planté de ces "cadres" hivernaux, sur l'initiative poétique et inspirée de Françoise, du Jardin des Violettes.
Depuis la fenêtre, c'est la première chose que je vois, le bambou, follement japonais sous sa pruine toute nouvelle...

Le bassin est juste figé, sa sculpture de glace toute modeste encore n'a pas encore avalé le filet qui coule tout l'hiver...

La pomme de pin agrémente la bordure qui sépare le bassin du coin marécageux s'est poudrée, et la mousse qui ronge sa terre perd son côté sinistre.

Par endroit, la couleur des feuilles plus résistantes fait oublier les feuilles de chêne qui se sont glissées au pied des vivaces et que je garde espérant une légère protection.

Le coeur de la fougère dort sous ses bras repliés pour une scène monochrome, ou presque...

Et les fleurs? me direz-vous! Minute, il y a UNE fleur dans mon jardin - mais oui! Je vous présente Miss Pâquerette aux sports d'hiver :

Très tonique, elle a rejeté le cadre trop grand qui l'écrasait et pavane toute seule, sur sa tige très courte, plus courte que les herbes alentours. N'a-t-elle pas fière allure ?

Quatre bleus + trois

Le bleu chez vous au printemps - c'est l'idée de Marie-Claude du blog Un petit coin de nature, et non de Marie du blog Je suis au Jardin, comme je l'ai d'abord écrit et ensuite corrigé, grâce au commentaire de Lydie du blog Cagouille's Garden!  Allez voir leurs blogs, et leurs fleurs bleues, vous ne serez pas déçus!

Le bleu, voilà qui me convient et j'ai vite eu fait ce soir de trouver de quoi alimenter cette rétrospective d'une couleur parfaite au jardin.
Les premiers bleus sont des bleus entre violet et bleu-ciel - et la ronde est ouverte par les petits Iris nains, aussi flamboyants que leurs cousins géants, qui parfois fleurissent déjà fin février.

Iris reticulata

 Arrivent ensuite les si délicates anémones hépatiques, entre rose et bleu, éclairant le pied des buissons...

Hepatica nobilis

puis l'Anémone de Grèce, à la floraison très capricieuse, mais elle aussi pleine de fraîcheur, très réussie en 2012.

Anémone blanda

 Dans la même tonalité, les Iris pallida, dont le bleu est juste pâli par un soleil printannier...

 Et enfin, trois "vrais bleus", installés au jardin qui se resèment qui se faufilent partout, toujours à l'aise, ne gênant jamais les autres couleurs :

Myosotis

Véronique Petit Chêne - Veronica chamaedrys

Grémil (Lithospermum)

Il y a bien sûr, les jacinthes, les scillas, les petites campanules, certains crocus, les centaurées ... le bleu est partout au jardin au printemps!

4 bonheurs, 4 malheurs et 101 messages

Les associations au jardin! Je suis la première à les admirer, à les imaginer, à les créer... Couleurs et formes devraient être si bien accordées. Mais, le hasard des plantations, les oublis, les semis naturels, la paresse de la jardinière, font parfois florès, et parfois ça capote lamentablement.
J'ai aimé que ces Iris histriorides Kathrin Hodgkin oubliés percent la couverture des Lysimachias nummularia, toute roussie par le froid!

J'ai aimé aussi que la faible Ancolie Winky Rose à port dressé s'appuie sur l'Heuchère Crème Brûlée : elle semblait avoir disparu et ce doit être une graine qui a germé à cet endroit.

Les aulx ont été les grands maîtres du jardin pendant un long mois, et leurs têtes mauves devant la Spirée Golden Flame et les feuilles bleues des Iris, m'ont apporté beaucoup de bonheur.

Enfin, les Iris hollandica Bronze Beauty, perdus dans les feuilles d'une Centaurée gigantesque dont la graine avait passé l'hiver si froid, ont été ravissants. Mais déjà, on voit poindre quelques pavots vagabonds...

Pour les petits malheurs, commençons par celui qui me fait grincer des dents une année sur deux - l'année où la floraison des Pavots orientaux rencontrent celle des grands Iris germanica jaune souffre. Souvent, les iris sont défleuris quand ces plantes indétrônables de pavots éclatent à grand coups de pinceau rouge, mais pas toujours!

Puis, voilà une plante qui s'est installée au jardin - semis spontané? plan vendu pour "blanc"? - et dont le jaune agressif n'était pas vraiment accordé au coloris roses et rouges des pavots et des pieds d'alouette. Elle a pourtant fleuri jusqu'à l'automne, non sans grâce. Cela ne vous étonnera pas si je vous dis que je n'en ai pas de photos où elle est en pleine fleur! Il doit s'agir d'un Anthémis, mais je n'en suis pas sûre.

Pour rester dans le jaune, voilà le massif sud, à l'entrée du jardin. Don de ma mère, ce Rudbeckia laciniata plena a été placé plein soleil, à la va-vite : il était tout petit et semblait bien inoffensif. Il a pris du volume, a perdu sa qualité "plena". Il est merveilleux pour les bouquets et fleurit interminablement, sans jamais faiblir.  Je ne peux pas le jeter, et je n'ai pas encore trouvé une place moins dérangeante... mais j'y travaille!

Bon, vous l'aurez compris, je bataille avec le jaune!  Et voilà que mon bel hémérocalle s'acoquine avec le petit rosier Fairy qui a lancé une longue pousse dans sa direction, presque en catimini, à travers les autres vivaces!

Je m'amuse pourtant de ces fausses-notes, me promettant d'y remédier, et oubliant souvent de le faire, trop occupée à penser d'autres associations! Je manque de rigueur, j'en suis bien consciente, et j'en souris.
Et vous, chez vous, comment faites-vous?

En postant, j'ai la surprise de voir que ce message est le 101ème! 

A vous tous, fidèles ou de passage,  

pour votre présence, pour vos commentaires, pour le partage, 

pour l'amitié,

je vous dis 

M E R C I

Encore 2012 - rétrospective juillet

Voilà que nous parlons encore de 2012, avec la rétrospective prévue par NIKKI. Le mois de juillet et ces journées chaudes semblent bien loin... C'est le mois des insectes qui butinent à tout va ...

et de la pleine floraison des lys, qui sentent si bon au soir venu, remplissant l'air d'une senteur douce, un peu amère, qui nous retient au jardin jusqu'au milieu de la nuit.

Les phlox ne sont pas en reste, même si leur parfum est plus suave. J'aime cette vague de mauves qui me cache en partie le garage voisin, et qui revient bon an, mal an,  fidèle et opulente.

Le coin "marais" jouxtant le bassin est lui aussi exhubérant, astilbes, saponaires et astrances  jouant avec les feuilles des iris défleuris.

Ce mois de juillet est le mois où toutes les plantes donnent le meilleur d'elles-mêmes, vivaces comme annuelles, le soleil leur profitant, alors que leurs pieds sont encore humides des pluies abondantes de juin. Le pire ennemi est la grêle, mais - je croise les doigts - voilà deux ans, qu'elle n'a pour ainsi dire pas fait de dégâts importants!

J'espère que 2013 sera aussi clément et je vous souhaite une magnifique année jardinière à tous !