Le temps merveilleux de ces dernières semaines a eu un effet dopant sur le jardin... et les jardiniers, dirait-on : Après la décision prise d'enlever le bambou gelé avant l'été pour éviter les feuilles virevoltant et s'infiltrant dans tous les massifs, les jardiniers ont profité du seul jour de la semaine où je n'étais pas là pour couper et déraciner le monstre!
Quand je suis rentrée mardi soir, ce fut le choc! Et en même temps, une petite jubilation devant l'espace gagné.
Voici un petit avant-après! Vous avez déjà vu la première photo : je n'ai pas eu le temps d'en faire une autre, alors que je m'étais imaginée photographier les travaux!
J'ai donc déplacé le "salon d'été" sur la droite, et posé les érables japonais en pot à l'ombre du genévrier et du malus Evereste. J'ai déjà dit du mal ici des jardiniers "professionnels" qui n'ont aucun respect des plantes. Mais cette fois, je suis ébahie de n'avoir eu aucun dégât. Même les fragiles tiges du Pigamon que l'on devine sur la deuxième photo à l'arrière du seau de fougères ont été préservées! Et lesdites fougères ont immédiatement été placées dans l'eau : merci, c'est le jardinage comme je l'aime.
D'ici septembre, j'ai le temps de cogiter cet endroit - les poutres qui encerclaient le liner du bambou doivent disparaître. J'ai déjà plusieurs projets qui virevoltent dans ma tête - mais je ne céderai pas à l'envie d'une plate-bande fleurie supplémentaire : je vais aller au plus simple pour m'éviter du travail supplémentaire et attendre les devis de mise en place d'un nouveau gazon - avec ou sans tondeuse robotisée...
Je pars en vacances pour quinze jours, et voilà que le jardin s'est emballé et m'offre les premières roses en ce matin ensoleillé :
Rosa spinosissima |
J'attendais leur floraison pour mon retour, en juin! Mais iris et pivoines, ancolies et juliennes n'en ont fait qu'à leur tête...
Et les Anthriscus Raven's Wing - ou du moins leurs descendants - sont à la fête dans le soleil.
La glycine embaume mes journées et mes soirées, douceur de la couleur et du parfum, avec une opulence qui me console des gels passés.
Et enfin, la troisième erreur de timing m'est imputable entièrement : J'ai planté en 2015 la Clématite montana Rubens, et je l'ai toujours vue fleurir très, très timidement. Elle a bien sûr grandi très vite, mais je n'avais toujours découvert que quelques fleurs perdues dans l'ombre du Malus coccinella. Je la considérais comme faiblarde et n'en tirais aucune satisfaction. Hier matin, regardant par la fenêtre de l'étage, je me disais "Bizarre, le malus a l'air d'avoir encore des fleurs, malgré la pluie!" et tout à coup j'ai vu:
Dans un océan de pétales fanés, fleurissait magnifiquement la clématite, jusqu'au faîte du malus. Alors, avait-elle déjà fleuri en même temps que l'arbre, ou bien est-elle enfin parvenue à la maturité? J'ai scruté mes anciennes photos - en vain! C'est un mystère et je suis ravie d'avoir enfin une clématite montana qui se plaise chez moi - même si l'association n'est pas des plus heureuses...
Je pars avec un pincement au coeur pour les floraisons que je vais manquer, mais très soulagée de savoir mon vieux compagnon qu'est le jardin en pleine forme pour affronter mon absence!
A bientôt!