jeudi 20 juillet 2017

Juillet en scènes

Juillet, mois du farniente... ou presque! Le jardin vit sa belle vie, entre fleurs fanées et boutons d'estivales. Les scènes du mois de juillet ont été particulièrement relevées cette année - sans que je sache vraiment pourquoi : je n'avais pas eu l'impression d'avoir tant programmé de floraisons. Voici les harmonies que j'ai préférées.

Le rosier Big Purple sur fond de Calamagrostis Avalanche - couleurs et structures bien opposées. La graminée est chétive, ayant mal supporté le gel de ses premières feuilles, mais ainsi, elle avantage le rosier dont j'ai dû retailler les bouts brûlés.


Une scène que le vent a créé en couchant Ammi majus, Nepeta Six Hills Giant, et Echinacea autour du faiblard mais sublime Burgundy Ice.


Le massif plein soleil, le massif sud,  fleurit dans un joli charivari! Le rosier Emera s'est étalé, mais cela n'a pas empêché les phlox et les aulx de prendre leur place. Quant au Crocosmia Lucifer, il fait partie de tous mes étés. Je songe parfois à lui changer de place, mais à chaque floraison, je me dis que je ne vais pas casser ce flamboiement.


A l'ombre du chêne, on n'est pas en reste. Les feuillages font le décor et finalement, seul un érable japonais aura péri. Les autres ont fait du bois sec, mais les bourgeons dormants ont réussi à éclore. Je les ai taillés légèrement, histoire de leur garder une jolie silhouette, et j'aviserai au printemps prochain si je dois intervenir plus lourdement.


La glycine - vous vous rappelez le désastre ? - a fleuri pendant la canicule. Ce n'est pas l'opulence du printemps, mais je m'en contenterais après l'avoir imaginée perdue! Et les soirées chaudes  attisent son parfum...


Les pois de senteur vivaces n'ont pas fait long feu, mais leur rose soutenu a attiré de nombreux papillons et ils se sont mariés joliment aux autres roses du jardin. L'estragon a pris l'ascenseur et comme il n'est pas très aromatique, je le laisse filer. C'est la première fois que les graines reçues de Ammi Majus ont germé chez moi. et je ne me lasse pas de les contempler et de les photographier. Mes semis en couche n'ont jamais rien donné,  et de guerre lasse, je les ai jetées dans le massif en me disant : "Marche ou crève!". Très efficace, cette méthode!


Et pour terminer en douceur, photo du petit matin, Evelyn toute droite entre Emera et Nepeta... L'accord parfait pour moi!


Beaucoup de reconnaissance pour ce  beau mois de juillet!

mercredi 12 juillet 2017

De l'ail, des aulx...

Une famille qui se plaît au jardin:  la famille de l'ail - malgré la terre lourde et humide, et contre tout bon sens... mais je ne vais pas m'en plaindre.

Le roi, c'est lui, l'ail d'ornement, la sphère mauve, qui se décline en plusieurs variétés. J'en ai planté un peu partout et comme ils me font la grâce de fleurir plusieurs années de suite, je ne reconnais plus leur petit nom...


Ce feu d'artifice passe du violet sombre au blanc, par toutes les nuances du coloris


Celui qui me paraît le plus excentrique est sans conteste l'Ail de Bulgarie, ou Allium nectascordum siculum. Des clochettes délicatement striées et beaucoup d'élégance.


Les moins performants restent l'Allium caeruleum, qui ne fleurit qu'une année et dont le bulbe se perd ensuite et l'Allium roseum dont les fleurettes éparpillées n'ont pas grand intérêt dans mes massifs. Il vaut mieux admirer ce dernier dans la nature!


Je n'oublie pas les comestibles , en commençant au printemps par le délicieux Ail des Ours que j'aime bien ajouter à mes salades, ou à mes grillades. Si le coeur vous en dit, vous pouvez voir ici, l'article que j'écrivais en 2011, accompagné de ma recette toute simple de beurre à l'ail d'ours!


L'ail à feuilles plates, ou ciboule chinoise, - Allium tuberosum - lui se cueille d'avril aux premières gelées. Son parfum est plus délicat et il a sa place dans mon carré d'herbes pour la cuisine. Comme pour la ciboulette, j'en supprime une partie des fleurs pour ne pas épuiser la plante, mais je garde l'autre partie pour le plaisir des yeux, et la décoration des mets qui en contiennent.


Dans le même carré d'herbes, j'ai introduit cette année l'Allium molly à l'éclatante couleur! J'avais lu que l'on pouvait le manger. Mais j'ai trop attendu: la feuille était coriace! Contrairement au précédent, la plante sèche après la floraison... Décevant donc au niveau cuisine, mais pour sa lumière, il gardera son droit de cité.


Je terminerai par le plus tardif, le seul encore en fleurs actuellement, l'Ail sphaerocephalum. Je l'ai depuis très longtemps, et c'était un mal aimé : toujours couché, la tige bien trop frêle pour cette tête ronde!


Puis, je l'ai vu chez l'une d'entre vous mêlé à des graminées dans une scène mémorable, et j'ai déplacé mes bulbes. Rien la première année...  mais la seconde, je suis ravie du résultat!


La liste n'est pas exhaustive, je m'en doute, la famille est grande! Mais vous, aimez-vous l'ail au jardin?



dimanche 9 juillet 2017

Fraîcheur

Après la canicule, les orages nocturnes ont abreuvé le jardin. Ce matin, les limaces, les escargots et les gouttelettes étaient à la fête!


Une température presque fraîche et un bien être général ressenti par la jardinière et par le jardin... Quelques plantes bousculées par les vents, mais pas tant que ça... Même Annabelle a tenu bon.


Près du bassin, les Astrances sont de petits astéroïdes qui hésitent entre gris, blanc, rose et vert... des délicatesses un peu ébouriffées.


L'Euphorbe de Corse ne veut pas laisser échapper cette fraîcheur. Boire semble être la devise du jour et la modération n'est pas de circonstance!


A l'ombre des érables japonais, l'hosta et le bégonia font bon ménage et ajoutent un peu d'acidité dans un jardin que vous connaissez beaucoup plus coloré.


Les gros lys achetés pour meubler un endroit que les bulbes printaniers défleuris ont laissé bien dégarni sont encore en pot et ils ont ainsi bien supporté les grosses chaleurs des semaines passées. J'aime leur côté charnu et leur parfum qui est bien plus présent au crépuscule qu'à l'aube.


Et pour finir sur une note à peine plus soutenue, le rosier Grüss An Aachen - sauvé in extremis en deux saison passées en pot - a enfin fleuri!


Un soupir d'aise !