lundi 26 juin 2017

Les têtes roses

Pour fêter mon retour - quelle idée, les vacances en juin! - le jardin a sorti ses têtes roses.

Les pavots doubles - qui se resèment au gré de leur envie - ont attendu que je revienne. Je leur chuchote chaque année que leur jupon est celui que je préfère dans mon domaine!


En pastel ou en rose plus soutenu, ces chiffons me ravissent!


Ces pavots doubles étant assez rares, ce sont les roses roses qui me font la fête. La délicieuse Lilian Austin - plantée en 1991 - est en tête de mes préférées...


Mais son frère Abraham Darby n'est pas pour me déplaire non plus - surtout qu'il revit après le gel sur de nouvelles pousses. Il porte beau ses 23 ans lui aussi, alors que je l'avais cru moribond.


La plus jeune des trois, Evelyn, a cinq ans de moins - vous suivez? - et garde encore la tendresse de la jeunesse.


Le plus vieux de mes rosiers ne fait pas partie de cette prestigieuse famille des Austin. Il n'a pas de nom, il vagabonde, et cette année il a fleuri pendant un mois sans discontinuer. Je l'appelle le Rosier Oncle Georgy - je vous l'avais déjà présenté, je sais, mais cette année, il a donné sa pleine mesure de rosier ancien indétrônable!


Un petit dernier sur lequel je n'aurais pas parié un sou au mois de mai met une note plus vigoureuse dans la série des roses... Il s'agit de Burgundy Ice, faiblard de constitution, mais bien florifère.


Et pour terminer, un rosier thé acheté en 1991, qui fleurit assez différemment selon les années, le rosier Lolita.de Kordès, 1972 - à ne pas confondre avec Lolita Lempicka de Meilland - toujours entre orange et rose...


Des fleurs qui ont supporté sans broncher la canicule et la sécheresse pendant une bonne semaine! La ronde des déclinaisons du rose n'est pas terminée, mais ces vieux rosiers s'ils m'ont fait peur et s'ils ont fleuri tardivement se sont bien rattrapés!

dimanche 11 juin 2017

Pêle mêle

Le jardin revit et lentement les plantes guérissent... Il y a encore des séquelles, mais la nature a réparé bien des dégâts, et mon sécateur a fait le reste. Depuis quelques jours, la glycine a retrouvé sa belle chevelure blond vénitien qui cache presque les fleurs avortées. Ce n'est pas encore parfait certes, mais chaque jour, c'est mieux!


Les iris - je n'en ai pas eu tant que ça qui aient voulu fleurir - lancent leurs derniers feux. Ce jaune vanille délicieux est un tardif... Il a tendance à se coucher, mais celui-ci est resté fier.


Encore un étonnant - bien plus pâle que d'habitude! Mais je suis bluffée par sa classe...


Quant aux rosiers, il y a du bien, et du beaucoup moins bien. Etonnemment, les nouveaux rosiers ont mieux résisté que les anciens. Si tous vont fleurir, il y aura peu de gros bouquets, mais bien quelques fleurs isolées... sauf exception, comme avec Belle des Fagnes - un vrai cadeau qui me ravit par sa délicatesse de coloris et son port aérien...




Du côté des costauds, Hansa que j'avais taillé sévèrement a eu les bouts brûlés par le gel, mais il a rapidement repris le dessus...


et Pink Grootendorst fait du mieux qu'il peut... Mais la suite s'annonce bien pour lui. J'aime beaucoup sa fleur d'oeillets!


Parmi les faiblards, Gertrude Jekyll a résussi à faire quelques fleurs. Un rosier souffreteux, malingre, toujours malade, qui ne semble profiter ni du fumier, ni du compost que je lui ai fourni en abondance. J'avais envie de l'arracher, mais ce rose éblouissant me retient encore!


Et le Winchester Cathedral sur une tige décharnée m'a offert son blanc immaculé. Quand les rosiers anglais ne veulent pas démarrer... il n'y a pas grand chose à faire! Prendre ce qui nous est donné... et attendre.


Les deux cadeaux de cette année, c'est le merveilleux Cottage Rose qui fait des boutons sans discontinuer, au feuillage parfaitement sain et qui n'a pas souffert du tout du gel, malgré son emplacement peu protégé. 


et "mon" Cardinal de Richelieu  qui a bien fleuri cette année. Il reste mon chouchou capricieux, mais quoiqu'il arrive - vous vous rappellerez peut-être que c'est mon cinquième exemplaire - il aura toujours sa place chez moi.


Quelques floraisons aussi du côté des clématites, mais pas de profusion... juste quelques tiges particulièrement fournies, comme celle de X Empress TM, de très longue durée.


Je ramasse des tonnes de feuilles que le vent arrache au chêne fragilisé, mes érables japonais reprennent eux aussi doucement, malgré quelques branches séchées. Seuls les égopodes sortent triomphant de ces aléas climatiques - jamais ils n'ont tant fleuri!



jeudi 1 juin 2017

Gilets rouges

Cette semaine, entre beau temps et orages, le jardin a reçu la visite de ces messieurs dames en gilets rouges!
Le premier à se présenter a été le ravageur Criocère du lys qui a boulotté fritillaires et lys de bon coeur. Malgré sa joliesse laquée, il paie de sa vie son insatiable gourmandise!


Il est le seul à finir sous ma semelle vengeresse... Les autres me semblent sans danger!
La  Punaise Arlequin a suivi, et elle s'est jetée dans l'Anthriscus Raven's Wing dont elle a arpenté sans relâche feuilles et fleurs...


Sa soeur, la Punaise Gendarme, que l'on voit souvent débouler en masse comme toutes les maréchaussées, a été elle assez discrète et pas si nombreuse. Elle aime les situations chaudes et se tient près de mes épiaires, entre verdure et pierre.


Le plus flamboyant est le Clairon des ruches.  Il aime particulièrement l'Ail molly dans mon carré d'herbes aromatiques.


Pour finir cette cohorte colorée, un invité plus rare, mais gracieux lui aussi, c'est le Clytre des saules. Une sorte de coccinelle allongée!


Justement, les coccinelles! Aucune en vue cette année! Très peu l'année passée... et rien du tout cette année, ni dans les feuilles mortes, ni dans le fenouil bronze... Il est vrai que le grand fenouil qui abritait ses larves les années passées a trépassé de vieillesse. Mais les petits issus du semis naturel n'ont aucun visiteur!
Avez-vous constaté chez vous aussi l'absence des coccinelles ?