dimanche 29 mai 2016

Accélération

L'alternance des pluies et du soleil a permis au printemps de s'installer chez moi et c'est l'éclosion de toutes les fleurs en même temps. Je pourrais - si le temps ne m'était pas compté - publier chaque jour de nouvelles images et de nouvelles réflexions. Ca va très vite!
Les fleurs bien sûr, mais aussi les feuilles! J'aime l'opulence de formes et de couleurs. Jamais je n'ai autant enlevé et déplacé de plantes que depuis l'automne, et pourtant elles poussent dru, à touche-touche, se haussant du col pour mieux respirer.

Le travail de nettoyage du bambou porte ses fruits, j'ai installé des hostas en pots à son pied et la fougère filix-mas colonise le pourtour du liner qui borde ce massif. La scène dont j'avais toujours rêvé!


La scène des miroirs s'étoffe, leur juxtaposition fragmente la réflexion pour une image en profondeur. Les rosiers grimpants commencent à occuper l'espace à l'arrière.


J'avais particuliérement soigné mes Acers en pots et j'ai craqué pour un petit "dernier", alors que je m'étais promise de n'en rien faire: l'A. palmatum Black Lace au feuillage noir joliment dentelé... Comment lui résister?


Du côté des fleurs, j'ai commencé les potées, mais les températures matinales en-dessous de 5°C m'ont retenue longtemps... Je vais pouvoir me lâcher dans les jours à venir!


Du côté des fleurs, les grands iris ont commencé leur floraison... et le premier rosier est Rosier spinosissima, si gracieux et si envahissant! Je taille ras après la floraison sauf un exemplaire sur quatre ou cinq et il ne fleurit alors que tous les deux ans. Il est en effet très beau pendant une semaine par an, sinon, il se faufile partout - jusque dans le gazon et le promoteur en avait planté sur toute la longueur du terrain.

Iris Rockett, Rosa spinosissima

C'est eux qui apportent la couleur dans les massifs... J'en ai tellement qu'ils sont mélangés avec les autres vivaces et qu'ils ne fleurissent pas chaque année, trop serrés. Mais le nombre fait l'affaire... et chaque année je les étiquette, je les déplace pour éviter les associations malheureuses - ou du moins essayer, je vous en reparlerai!

Iris éventuellement Lady Albright, Iris Alcazar
Iris pallida flavescens, Iris à déterminer
Et les clématites elles aussi commencent à s'ouvrir... La Clématite montana boude mon jardin des Pré-Alpes. Mais j'ai bon espoir avec la petite dernière : après deux ans, elle grimpe à 60 cm et me fait une toute petite floraison!

Clématite montana Rubens
Mais la grande satisfaction en ce début de saison c'est la deuxième floraison de mon Magnolia stellata! Après quatre ans, voilà que Miss Bateman décide de donner enfin ce que j'attends d'elle : animer  avec générosité mon vieux magnolia qui ne veut pas grandir!

Clématite Miss Bateman
Je terminerai ce billet avec la toute belle Clématite Empress, plantée en 2015 et qui m'offre sa première "vraie" floraison. J'ai gardé la Julienne des Dames sur la photo pour avoir une échelle: la fleur est énorme!

Hespéris matronalis, Clématite x Empress TM
Et la ronde n'est pas terminée, ni celle des iris, ni celle des clématites. En ce dimanche matin, il ne me reste plus qu'à aller voir ce que je peux réparer après les orages violents de la nuit!


vendredi 20 mai 2016

Les petites

Avant l'ouverture du bal des grandes, de la pivoine à la rose, en passant par les iris, un collier de petites mignonnes qui font mon bonheur de la semaine...

Le semis de la Silène dioïque - le délicieux Compagnon rose - a bien tenu ses promesses et j'aime cette corolle d'un rose lumineux...


Détaillée de près, c'est un petit bijou de simplicité...


L'Ancolie est à l'honneur de tous les jardins. Chez moi, c'est la belle violette qui envahit l'espace et qui domine...


Je regrette chaque année son manque de parfum. Cette couleur me semble indissociable d'une odeur orientale, mais non, juste un fumet de pollen peu prononcé!
Je courtise la rose, mais elle est capricieuse et je ne la retrouve pas chaque année.


L'unique blanche a eu le bon goût de se faufiler dans mes buissons du massif blanc et jaune. Elle pourra ainsi fleurir sans déplacement pour autant d'années qu'il lui plaira.


Toute petite, mais intense, la Véronique fleurit depuis plus d'un mois, renouvelant ses grappes de fleurs. J'aime qu'elle s'étende au pied de mes vivaces, occupant l'espace sans aucune forfanterie mais avec obstination.


Près du bassin, la Benoîte des ruisseaux fait son apparition, elle aussi sans prétention. Pourtant, sa plante étaient devenu si volumineuse qu'elle menaçait les Iris d'eau, je l'ai donc démariée... mais sa moitié a de la peine à se réinstaller dans un  terrain plus sec.


Ses consoeurs, les belles Geum coccinea, n'ont que quelques feuilles et ont été étouffées par la Scille campanulacée... Je vais les déplacer en espérant une floraison plus tardive!

Voilà la coupable, pourtant bien jolie... Elle a fleuri en bleu, en rose et en blanc! Du charme... auquel n'ont pas résisté les deux charançons fort affairés que je n'ai découverts que devant l'ordi.


Les Géranium macrorrhizum viennent de démarrer leurs longue floraison, toujours gracieux. J'aime particulièrement ce rose soutenu.


Et je terminerai ce chapelet, en rendant hommage à l'humble Viola cornuta dont les corolles ont embelli mon hiver: depuis novembre, sans discontinuer, et encore si vaillantes que je vais les repiquer dans le jardin pour libérer les potées qui accueilleront les annuelles estivales.


Les grandes peuvent arriver tranquillement, les petites ont bien égayé le jardin et sont prêtes à leur tenir lieu de faire-valoir!

mardi 17 mai 2016

Cinq nuances de bleu

Pour répondre à l'invitation de Marie-Claude, j'ai trouvé cinq bleu - ou presque - dans mon jardin...

Les paillettes de ciel, incontournables et charmantes, les myosotis sont dans beaucoup de massifs, mais beaucoup moins qu'autrefois... Je vais préparer de nouveaux semis!


Une plante qui s'est naturalisée chez moi, et qui rampe dans mes massifs, bien sûr, mais aussi dans mon gazon, pour mon plus grand plaisir, le bugle, vert ou pourpre, comme un petit sapin!


Après, le bleu se teinte de rose, et ainsi devient presque violet... Cette centaurée est très claire, malgré son coeur ardent!


La pervenche est toujours bleue dans la littérature, mais elle semble hésiter entre les deux teintes...


et la Scille campanulacée est toute flammée de mauve!


A l'instar de l'étoile de la Camassia, si bleue, si mauve!



Des nuances perçues par notre oeil en bleu, mais que l'APN trouve plus rose que ciel!

samedi 7 mai 2016

Le pommier

Habitant la route éponyme, je me devais de planter un pommier, juste pour le plaisir... et surtout parce que j'adore sa floraison, entre rose et blanc.


C'est le hasard qui a voulu que je tombe sur "Evereste", florifère, parfumé, excellent fructificateur... que des qualités! Il a commencé tout petit, il y a maintenant plus de dix ans. Il m'a été vendu comme nain, mais je crois que malgré mes tailles, il a décidé de devenir grand!


Je voulais lui couper toutes ces flèches au printemps, mais sur vos bons conseils, j'ai attendu qu'il fleurisse, pour essayer de juguler sa progression. Et bien m'en a pris, puisqu'il a fleuri jusqu'au bout de chacune de ses branches.

Je ne me lasse pas, maintenant que le soleil est revenu de l'écouter bourdonner et de sentir son parfum qui envahit le jardin. Rose au soleil...


Blanc dans l'ombre, presque vert.


Il est certes magnifique au printemps, mais ensuite, l'automne lui apporte de belles couleurs  et des pommes... dans l'ordre naturel des choses.


Les merles avisés attendent qu'elles soient gelées pour les déguster, profitant ainsi en période de disette de leur apport que je suppose vitaminé.


Il fleurit depuis deux semaines, ayant commencé par de petits boutons rose soutenu avant d'éclater dans sa blancheur actuelle.


Vu depuis la route, il offre une belle carte de visite au jardin et j'en suis très heureuse!


Il n'a à mes yeux que des avantages! C'est un cadeau que je ne peux que recommander!

lundi 2 mai 2016

Le temps des tulipes

En dents de scie, soit je suis au jardin, soit je me calfeutre dans la maison... Les tulipes, elles, doivent vivre leur vie, envers et contre tout. Cette année encore, j'admire leur résistance! Elles subissent les avanies du climat, semblent devoir mourir de tant d'outrages, mais au moindre rayon du soleil, elles sont pimpantes! Elle semblent ne jamais vouloir rendre les armes et vivre avec panache... jusqu'au bout.

A l'instar de Super Parrot qui a subi neige, grésil, pluie... et qui relève la tête : deux semaines et demi de floraison ce jour, et encore belle, blanche immaculée.


Bien fermées sous la pluie, elles assurent pourtant le spectacle... j'aime au nord cette coulée jaune et blanche que j'aurais peut-être voulu plus fournie. Je vais l'étoffer pour l'année prochaine, malgré les terribles épines des rosiers Crystal Fairy, qui s'étalent sur tout ce secteur au moment de la plantation des bulbes.


Les couleurs sombres de Queen of the night sont parfaites pour le sud du jardin, associées à la tulipe blanche Sapporo.


De la lumière, avec les roses brillants des tulipes achetées sous "Purple mixed", à un prix dérisoire...


La tulipe Irène Parrot plantée à l'automne 2014 est encore présente, et joue avec les feuilles du rosier Papa Meilland, entre feuilles d'hémérocalles et du Calamagrostis Avalanche. Une scène toute simple qui me ravit!


La nouvelle arrivée tient la promesse contenue dans son nom : Bruine Wimpel. Tâchées par la pluie certes, mais leur couleur s'accorde parfaitement sur le bleu vert  des feuilles des ancolies.


Malgré le froid d'avril, le jardin grandit, les boutons de fleurs se forment, alors que d'autres vivent leurs dernières heures... Une étoile encore sur mon mini Magnolia stellata, devant un bouton de la Clématite Miss Bateman qui jouera désormais le rôle du blanc dans l'arbrisseau!


Et le premier Iris,,,


La vie animale reprend, avec ses bons côtés, comme celui de la jeune mésange bleue amatrice de miroirs qui semble vouloir s'installer dans le nichoir - même si dans son inexpérience, elle semble vouloir vider celui-ci des brins de mousse que sa compagne a patiemment récoltés sur le chêne -


et ses côtés plus ennuyeux, comme les criocères qui font joujou dans mes lys! Dommage de les écraser, ils sont si beaux, mais les dégâts se leurs larves sont trop importants!


Rien ne bouge encore dans le bassin, mais je m'amuse de voir grandir les petits sapins des Hippuris vulgaris si nécessaires à sa bonne santé!


Entre tulipes et boutons de fleurs, le printemps se fait, inexorablement.