lundi 31 octobre 2011

Couleurs de saison

L'automne fort ensoleillé n'en finit pas de faire "tourner" les feuilles qui ne cèdent pas, la pluie ou le vent n'étant pas conviés au bal des couleurs.

Le chêne a perdu quelques feuilles, bien sûr, mais depuis quinze jours, il a viré lentement de l'orange, au rouge veiné de pourpre pour arriver enfin à cette belle couleur tabac qui illumine le jardin ...


La pâleur des érables du voisin met son feuillage à son avantage


tandis qu'à son pied, les calluna, plantées cette année, jouent dans une autre tonalité


répété à l'envi par par l'érable japonais au pied des bambous.


Même les "coins ingrats", pas trop soignés en cette fin d'automne, mais protégés du gel par le couvert du bambou et du genévrier, se sont illuminés.



Le troène, arrivé par la grâce d'un oiseau, normalement taillé en boule mais dont je ne me suis pas trop occupée cette année, en a profité pour mettre en valeur ses beaux fruits noirs par une écharpe couleur alezan.



J'ai dégagé des asters fanés et des monnaies du pape déchirées le  Corylopsis pauciflora, qui a bien de la peine à grandir chez moi, malgré le compost apporté deux fois par année. La teinte de son feuillage automnal est aussi délicate que ses clochettes printannières.



L'Hamamélis Diane, malgré ses feuilles bien rongées par l'othiorinque, attire le regard, face à la baie vitrée, bien mieux qu'il ne le fait avec sa floraison pourpre, si discrète.



Pour lui répondre, à l'angle opposé, cet érable japonais - j'ai perdu tous les étiquetages de mes érables en pot et ils sont donc sans nom pour l'instant - a mis sa plus belle robe, bicolore !


Ainsi, malgré les légers gels nocturnes qui ont tué la plupart des fleurs, le jardin est exceptionnellement lumineux en cette fin octobre.
La jardinière a de la peine à planter les derniers bulbes et à ramasser  les premières feuilles tombées : si l'automne durait encore, elle n'y verrait aucun inconvénient !



dimanche 23 octobre 2011

Premier gel

En me réveillant, il y a deux jours, j'ai sorti le bras de mon duvet, et j'ai tout de suite compris : froid, très froid ! Premier coup d'oeil par la fenêtre : le coleus ! Pas de panique,  il est frileux ...


J'ai enfilé mes sabots et j'ai couru dans le jardin ... un peu crissant, les herbes blanches... Aie ! ça y était ... le gel avait fait son oeuvre. Les pauvres capucines ... pourtant encore gracieuses !


Les cosmos étaient morts, et les feuilles des dahlias allaient noircir tout au long de la journée.


L'Hélénie a mis son justaucorps givré et ne manque pas de charme, même si elle va s'effeuiller, irrémédiablement.


Les feuilles des sauges elles s'en tirent bien et m'ont consolée de perdre les fleurs pendant quelques mois.
Ce sont leurs consoeurs,  feuilles de chêne, feuilles d'hamamélis, feuille de viorne, et toutes les autres qui vont entrer en scène !


Et moi, j'attendrai le redoux annoncé pour le milieu de la semaine pour nettoyer et rentrer les dahlias, planter les derniers petits bulbes, couper les fleurs fanées, ajouter du terreau et du compost. C'est le début de l'hiver dans mon jardin.

mardi 18 octobre 2011

Flamboyant

Le temps magnifique du weekend et la rosée nocturne ont permis au jardin de continuer à jouer la carte automnale avec brio, malgré l'absence de la jardinière ! Pas plus de feuilles tombées, autant de fleurs épanouies et quelques belles surprises.


Le vent n'a pas secoué le chêne qui a le temps de mûrir lentement ses feuilles, de l'orange au bordeaux, puis ensuite tabac ! Je l'ai rarement vu aussi flamboyant !


L'Acer Shirasawanum aureum, planté sous sa couronne éclaire son ombre. Plus loin, au soleil, le Cosmos courbe, malgré les tuteurs, sous son propre poids. Il est géant et il est venu là tout seul, semis naturel de l'année passée.


Le Cosmos Sonata est lui plus modeste, mais sa floraison est spectaculaire, comme s'il savait lui aussi que les jours lui sont comptés. Dès les premiers froids, ils perdront tous les deux leur tonus et je n'aurais plus qu'à les arracher, sans pouvoir sauver leurs magnifiques corolles.


Les potées de chrysanthèmes mises en pleine terre l'automne passé ont bien supporté ce traitement et sont couvertes d'une myriade de petites fleurs. J'essaierai de planter encore les potées de cette année : le résultat en vaut la peine !


Le rosier Swanny, normalement blanc immaculé, rosit  et ressemble presque à New Dawn. Celui-ci est à l'ombre de la maison et il remonte avec beaucoup de retard sur son congénère qui bénéficie de plus de soleil et qui a fait trois floraisons - même si la dernière n'est pas très spectaculaire !


Sur la poutre de chêne, les champignons ont fait leur apparition. Pas de doute possible : l'automne est bien là!


Mais les siestes sous l'érable Garnet sont encore très appréciées par Seita qui pense que cet arbre a été planté exprès pour elle. D'ailleurs, personne ne la contredit ...


jeudi 13 octobre 2011

Florilège d'automne

Le tour du jardin, dans l'herbe mouillée et dans l'ombre du chêne rougissant, apporte encore quelques émerveillements, même si les massifs ne sont plus aussi beaux et s'il faut enlever les feuilles jaunies des arbres qui tombent sur les buissons juste en dessous.
Les Asters n'ont pas dit leur dernier mot  et si beaucoup sont déjà bruns et défleuris, certains semblent à peine émerger de leurs boutons.



Ca bourdonne tant qu'on voit le massif mauve vibrer sous les assauts des ouvrières.


Plus loin, les capucines brillent de leurs derniers feux, même les plus pâles ...


Les Cosmos Sonata fleurissent un peu tard, mais leur blancheur fait merveille pour tempérer les couleurs vives des soucis


Le rosier rampant Swanny offre encore un fleuron juste rosé par la fraîcheur de la nuit


et les Anémones du Japon sont toujours aussi échevelées et gracieuses, entre boutons et fanaison.


L'Hibiscus sinensis profite des derniers rayons du soleil et offre jour après jour des corolles rutilantes


tandis que le Géranium Flic-Flac qui a eu tant de peine à démarrer est maintenant au mieux de sa forme, même s'il commet parfois des erreurs de casting avec un pétale uniforme !


Les soirs ensoleillés, le Cimicifuga White Pearl, balance ses goupillons argentés dans le contre-jour et amuse la photographe !


Je quitte le jardin pour quatre jours ... qui s'annoncent plutôt ensoleillés. Que trouverai-je à mon retour ? 

dimanche 9 octobre 2011

Jours de pluie

Ce matin, vu de haut, c'est comme ça :


Pas de quoi pavoiser ... Pourtant, en s'élevant, c'est mieux. Dommage que tout est mouillé et qu'il fait relativement froid !


Avant ce mauvais temps, j'ai pris quelques photos aux derniers rayons du soleil de vendredi, après une journée cahin caha entre les éclaircies et les grains.

Dans le bassin, ça commence aussi à sentir l'automne !


Au sud, c'est toujours le jaune orange qui domine grâce à ces Rudbeckias Marmelade qui n'en finissent pas de m'enchanter. Je les voudrais un peu plus orangés, mais j'aurais mauvaise grâce à me plaindre : ils sont magnifiques depuis plus de deux mois.


Au nord, c'est la douceur de ces petits Asters très envahissants qui me ravissent chaque année : ils se glissent dans les Genevriers, tiennent tête aux Physallis, colonisent les endroits ingrats et offrent des myriades de fleurs légères qui agrémentent les bouquets.

 

Au chapitre des grosses têtes, les dahlias ont bien souffert : ils se cassent sous le vent, alors que l'été indien leur avait permis de grossir exagérément. Aramis a perdu sa belle prestance, alors qu'il est encore plein de boutons qui n'auront certainement pas le temps de fleurir avant le gel !


Qui saura son nom ? Il m'a été donné et cette année, il est magnifique, je l'appelle Géant mauve !
Une brassée de fleurs cassées, quelques feuilles de chêne, les roses Abraham Darby et Evelyn, voilà de quoi illuminer la maison ...





Sûr que la grisaille ne gagnera pas !




vendredi 7 octobre 2011

Framboisier

Non, non, il ne s'agit pas du fruit rouge et délicat que vous imaginez,  mais bien de celui-là :


Raisin de treille, Gros de Marseille, voilà les jolis noms donnés au framboisier, cépage de vigne destiné aux treilles et tonnelles. Il a accompagné mon enfance, intimement lié au petit verre de sirop grenadine dégusté à la terrasse du café abritée sous ses larges feuilles ... Son goût est inimitable, mi-framboise, mi groseille, si particulier: Sa chair gluante est savoureuse, mais il a de gros pépins et une peau dure qui le font dédaigner, puisque la mode est aux raisins à la peau fine et sans pépins ! Pourtant celui-ci est un vrai raisin bio !


Mon père a prélevé des boutures et préparés des barbus que ma mère a soignés. J'ai voulu en planter dans mon jardin, pour le souvenir qu'il éveille en moi,  et pour avoir au moins un pied de vigne. Il s'est bien développé et bon an, mal an, je récolte de quoi me régaler et faire quelques desserts, malgré des tailles drastiques pour qu'il n'envahisse pas le toit de la cabane de jardin.


Très résistant aux maladies, il n'a besoin d'aucun traitement ce qui permettait de le palisser contre les maisons de pierre sans craindre le bleu de la sulfate. Ma mère en  fait de la gelée au goût aigrelet,  que l'on déguste sur du pain de seigle noir avec un peu de beurre : un délice !


Cette année, le raisin a profité de la chaleur, et il est spécialement sucré et odorant. Quelques grappes posées dans une coupe parfument la maison. En cette saison, je m'en régale tous les jours, le disputant aux fauvettes et merles qui en sont eux aussi très friands !


Quelques grains d'un raisin blanc pelés et juste pochés dans un coulis de framboisier sur un yaourt battu : un dessert léger et de saison !

samedi 1 octobre 2011

Petites feuilles et projet

Sous notre érable japonais, j'avais toujours imaginé un jardin de sable, une grosse pierre, un truc un peu ... japonisant ! Puis, l'érable a eu de la peine à supporter la canicule 2003 et j'ai préféré le nourrir et l'arroser sérieusement. Il faut dire à sa décharge que forte de mon inexpérience, je l'ai installé devant la façade en ciment de la maison ce qui lui permet de profiter d'un air sec et très chaud - tout le contraire de ce qu'il aime. Et pourtant, il a survécu et a bien grandi. Moyennant des arrosages copieux après les jours de grande chaleur ... Donc plus question de lui servir un couvre-sol minéral !

Acer palmatum dissectum Garnet, planté en 1995
 Le gazon profite du terreau que je lui donne chaque deux ans, je mets des bulbes à son pied - ils sont les premiers à fleurir, toujours à cause du micro-climat ambiant.


Quelques violettes se sont installées, des mauves aussi et même des campanules persicifolia et des camomilles.


J'évite de tondre trop souvent pour sauvegarder les colonisatrices, mais je ne suis pas satisfaite du résultat peu soigné, à deux pas de la terrasse et les branches retombantes souffrent du passage de la tondeuse, malgré toutes nos précautions ! Alors ?
Alors, cet automne, j'ai trouvé la solution - peut-être. De l'autre côté de la pelouse, avec l'arrivée des premières nuits fraîches, des petites feuilles, des saladines toutes neuves, ont créé un décor qui me plaît bien:

Lysimachia numularia, Ajuga reptants Atropurpurea, Heuchera  Crème brûlée et  H. Palace Purple
Mon projet est donc de tapisser le pied de l'érable d'un beau carré - base du jardin - de feuillages variés, qui protégeront l'arbrisseau de la sécheresse et qui profiteront de son ombre légère. J'ai déjà commencé à gratter et à planter lysimaques et  bugle ! Je me réjouis de voir les premiers résultats au printemps !

Avant que les tombereaux de feuilles automnales n'envahissent les blogs - et les jardins ! - je vous offre quelques Heuchères toutes fraîches, à replanter tout prochainement - là où je trouverai un peu de place, car elles sont déjà trop hautes pour garnir le pied de l'érable.

Heuchera Purple petticoats, Georgia Peach, Crème brûlée  et  Elektra