lundi 9 décembre 2019

Un dernier pour 2019

Mon jardin a traversé une année un peu spéciale, entre délaissement et petits soins ciblés : l'urgence est parfois ailleurs! 

Je fais rapidement un dernier article pour 2019, avec quelques petits bonheurs glanés d'ici de là. 

J'ai pu, par un bel après-midi ensoleillé d'il y a quelques jours, planter les tulipes que j'avais achetées à la va vite dans une grande surface : des blanches, lys ou simples, et des perroquets, rouges ou oranges... Elles commençaient déjà à germer dans leurs sachets et j'espère que la douceur relative de cette dernière semaine leur permettra de se fortifier avant les grands gels... On verra tout ça au printemps quand la nouvelle saison reprendra dans la sérénité.

Des roses encore, quelques Generous Gardner, quelques Opalia, et l'émérite Emera, tant décrié puisque rosier-décor trop utilisé dans les massifs urbains. Mais que lui reprocher, si ce n'est son manque de parfum ? Il a fait le spectacle de juin à décembre!


Le petit Crystal Fairy n'en finit pas de fleurir, bien protégé par les feuilles du Cotinus qui, à l'instar des autres arbres du jardin, s'est déplumé bien tardivement....


Quelques potées ont résisté jusqu'au début décembre, dont ce fameux Bidens qui n'a été généreux qu'en automne! Je le cherche en blanc depuis plusieurs années, mais la mode a passé et ce bicolore qui ne me plaisait pas tant que ça a fini par me convaincre : tout aussi lumineux!


Le Phantom qu'aucune neige précoce n'a cassé est encore bien présent dans sa version ocre et il anime la cour à lui tout seul! La photo date de quelques temps, il a désormais perdu toutes ses feuilles, mais ses fleurs sont admirables encore.


Les mangeoires des oiseaux ont été garnies, et des nuées de mésanges, de moineaux et de pinsons les pillent quotidiennement! Bien heureusement, je les vois aussi arpenter les branches en soulevant les mousses pour en déloger quelques insectes. Après, le bain, la mésange bleue fait des acrobaties.


Des bonheurs simples, que le jardin procure, malgré tout... il suffit juste de les apprécier.

C'est le temps des Etoiles de Noël, fleurs que je dédaignais avant de les connaître en arbre sous les tropiques. Désormais, en souvenir de leur beauté majestueuse, je garnis ma fenêtre chaque année!


Et c'est avec elle que je vous souhaite à tous un joyeux Noël, et une belle et bonne année 2020 !

mardi 22 octobre 2019

Des trésors, encore, en vrac!

Entre deux pluies, quelques trésors... juste pour le plaisir de la fin de saison.

Des bonbons, ceux du Calicarpa que les oiseaux n'ont pas encore repéré tout occupés à piller les fruits du fusain.


Une surprise, la floraison du Schizostylis, acheté à la vite, planté et oublié...


Un étonnement, avec la ténacité du Penstemmon qui fleurit pour la troisième fois cette année.


Le fusain ailé qui se la joue framboise... juste pour quelques jours, mais quel délice dans les derniers rayons de soleil!


Le rosier A Shropshire Lad, qui se rattrape de sa maigre prestation estivale.


Enfin, le flirt attendu des deux homonymes... Le dahlia Eveline et la rose Evelyn ! En toute fin de saison, c'est vrai.


Voilà, c'est une petite chronique des massifs encore piquetés de quelques fleurs qui me réchauffent le coeur!

samedi 12 octobre 2019

L'automne, déjà là!

Oui,  la brume et la rosée du matin le confirment - et une certaine douceur dans l'après-midi aussi : l'automne est arrivé! Les asters, signatures du jardin en cette saison, n'ont pas failli au rendez-vous. 


Pourtant déjà, certains se fanent et les asters blancs n'ont pas réapparu, ni les roses d'ailleurs. Je crains que les butineuses acharnées  qui ne quittent pas ces buissons ne mélangent tous les pollens et que l'espèce "naturelle" s'approprie toutes les hybridations. Avez-vous constaté le même phénomène chez vous ?

Quelques roses encore, de ci de là, et la couleur si bien accordée à l'air du temps du merveilleux Westerland, qui dans la lumière du soir donne le meilleur de lui-même. Entre deux éclats de lumière son parfum enchante la cour.


Les massifs lancent encore quelques éclats, les dahlias rattrapent leur retard. Eveline et Aramis arrivent bon derniers mais après les avoir cru définitivement ruinés par les limaces, chaque fleur me paraît un miracle! 


Rien ne détrompe un sentiment de fin de règne, malgré les efforts des vivaces qui reverdissent après une coupe précipitée, la jardinière ayant la tête ailleurs! Les lierres fleurissent et les abeilles et autres syrphes sont à l'oeuvre comme pressées d'engranger leur moisson.


J'ai secoué les têtes de Nigelle au-dessus des massifs, en priant pour que lors de la plantation des tulipes, leur enfouissement soit suffisant. Je compte une fois encore sur la bonne volonté de mon terrain pour avoir du bleu l'année prochaine. Puis les trouvant bien trop jolies pour être jetées si tôt, j'en ai fait un "bouquet" en les appariant avec les lunaires que je n'ai pas eu le temps de décapsuler. Le vent s'en est chargé... et les graines sont perdues ou éparpillées.


Les oiseaux et la fouine que j'entends courir sur le toit de la cabane les nuits d'insomnie m'ont laissé quelques raisins vendangés dans le soleil...


Le framboisier, un régal, mais ce n'es pas cette année que j'en ferai de la confiture!!!
Un rappel d'un article de 2011 sur cette sorte de raisin 

dimanche 22 septembre 2019

Des plaisirs, quand même...

J'ai, dans ce blog, souvent rendu hommage à ma maman qui m'a tout appris du jardin de fleurs et qui m'a transmis son savoir botanique. 
Une page s'est tournée pour cette jardinière hors pair qui n'a plus la force de s'occuper de son jardinet et c'est cela qui a occupé toute la famille pendant ces semaines estivales! Trouver une place dans une maison de retraite n'est pas chose aisée... ni pratiquement, ni moralement! 

De son jardin, dont j'ai pris une photo en juin de cette année,


je vais récupérer le plus possible de plantes pour les faire vivre chez moi, à commencer par les grands iris qu'elle affectionne particulièrement, puisqu'elle en porte le nom! Le plus difficile est évidemment de leur trouver une place au soleil dans une  terre bien drainée, et  de les protéger des chats!


Je ne pourrai pas tout sauver, mais on espère que le prochain locataire saura apprécier quelques floraisons, à défaut de savoir jardiner!

Chez moi, quelques roses ont fait une pâle remontée et j'ai tiré quelques portraits... Une anglaise au charme fou,

Cottage Rose
et la reine du parfum

Big Purple
Le fuchsia sur tige a périclité à la sortie de l'hiver passé hors gel dans la maison des plantes et il avait si piètre allure que j'avais décidé de le jeter à la fin de la saison. Mais il a su sauver sa peau et en m'offrant deux floraisons dont je raffole!


Et enfin, les premiers Asters illuminent les massifs mal soignés et ils feront oublier pendant quelques semaines la négligence de la jardinière!


Au nord, le Phantom se pare de rose, dénonçant les nuits fraîches.

Hydrangea Phantom
L'Heptacodium lui ruisselle de blanc encore et les butineurs ne lui laissent pas une minute de répit. J'aime cette floraison immaculée et parfumée en fin de saison!


Elle devrait être suivie par des fruits minuscules entourés de sépales rouges, mais chez moi le  gel arrive trop tôt et c'est rare que je puisse en bénéficier. Il sera taillé plus sévèrement cet hiver pour qu'il puisse montrer sa belle écorce. 

Et c'est l'automne, indéniablement, puisque je peux grappiller le raisin encore un peu acide, mais déjà si tentant!



samedi 14 septembre 2019

Pénitence estivale

Août semblait devoir bien se dérouler et avait commencé dans un feu d'artifice...


Mais c'était sans compter sur les aléas de la vie qui m'ont tenue éloignée des préoccupations jardinières. Le jardin a dû vivre sa vie sans moi... Quelques photos volées, comme pour marquer de courts instants de bonheur :

Rosier Westerland

Scabieuse

Pink Grootendorst

Echinops Ritro

Tabac d'Espagne

Le passage d'un papillon, le vol d'une libellule, la ronde des hirondelles, autant de moments suspendus... Désormais, l'automne et ses nuits fraîches sont là, les fleurs préparent leurs graines et je commence enfin à tailler quelques vivaces pour redonner de l'allure aux massifs.

Ibéris en ombelles
Hier au soir, entre ombres et lumières, je me reposais et je savourais le calme des heures douces.


Grâce au robot tondeur et à la structure de base bien retravaillée l'année passée, le néophyte ne pourrait deviner l'abandon de ces dernières semaines...


J'espère avoir le temps de reprendre tout ça en mains avant la chute des feuilles. Mais certains étés sont bien étonnants!

mercredi 24 juillet 2019

Unité de tons

Pendant que je me gargarisais des blancs, le jardin multicolore continuait sa vie... il m'offre actuellement une belle unité de tons, entre rose et mauve!

Après les travaux dévastateurs pour certains massifs, je craignais d'avoir perdu le mignon Ibéris en ombelle. Mais c'était sans compter sur sa générosité : les graines qu'il éparpille réagissent comme celles des pavots et donnent de nouvelles plantules dès que la terre est retournée. La dame qui m'a autorisée à prendre les premières graines chez elle m'avait avertie : "vous ne vous en débarrasserez plus!". Je ne la connaissais pas, cette jardinière, mais je pense souvent à elle.


Comme les renaissances sont une source de joie, je n'oublie pas la jolie  Queen Elisabeth, grand classique des jardins anciens, qui après plusieurs années de disparition, a fait une fleur digne de sa réputation,


ni le bel Abraham Darby, tout aussi vieux, mais bien beau dans son retour inattendu.


Voilà un rosier qui m'a tant donné pendant de nombreuses années : couleur, parfum, profusion, que je ne me suis jamais résolue à le remplacer, malgré sa modestie actuelle.

Bien plus récente, la Clématite Avant Garde, placée en plein soleil pourtant, est bien la seule clématite à avoir tenu ses promesses printanières. Les pousses étaient toutes magnifiques cette année, et finalement, les floraisons bien malingres. Sauf sur celle-ci qui m'avait été vendue pour Rouge Cardinal... Son coeur fourni et pâle m'a mis la puce à l'oreille et permis sa détermination.


Une association comme je les aime : le Rosier Evelyn en compagnie de deux têtes d'ail sphaerocephalum.  J'ai déplacé les bulbes de cet ail qui s'affalait sur le chemin, et finalement j'en ai perdu beaucoup. Bien entouré pourtant, il arrive à mieux se tenir et à se glisser parmi d'autres fleurs pour créer des scènes à mon goût... et si la menthe vagabonde s'y met elle aussi...


En bien plus frais, près de la fontaine, Rodgersia, Astilbes et Rubans de Bergère, que du bonheur!


Le massif de l'entrée du jardin semble bien supporter la canicule avec ses fleurs d'été : Phlox, Achillée Cerise Queen, et Crocosmia. C'est vif!


Et je finirai cette suite en rose-mauve avec la belle surprise : la glycine, gelée sur les bourgeons de fleurs, puis sur les bourgeons de feuilles, nue au bois tout le printemps, fait une floraison d'été toute en cascades! J'en suis tellement contente... sans parler de son parfum!


Malgré un gazon qui commence à s’essouffler, beaucoup de feuilles qui se rabougrissent lamentablement, et des endroits bien défleuris, je suis bien aise dans mon jardin d'été... hors les heures de grande canicule!


lundi 15 juillet 2019

L'été, c'est blanc !

Mon rêve initial de jardin blanc s'est évaporé devant mes envies de mauve, de rose, de rouge, d'orange et même de bleu. Mais au final, le jardin est malgré tout piqueté de blanc, et c'est particulièrement vrai en cette période où les rosiers ont fini de jeter leurs feux...
Au nord, le rose est interdit - sauf accident ! Les couleurs admises sont le jaune, le blanc, et quelques touches de bordeaux, le plus sombre possible!
La mauve musquée a choisi de s'installer dans le dallage au pied de la cabane de jardin. La canicule lui a magnifiquement convenu!


La sauge blanche a été bien rongée par les limaces que je soupçonne d'avoir élu domicile dans le mur de la cour. Mais elle a fini par triompher.


Les petits rosiers Crystal Fairy sont maintenant ombrés par le Cotinus qui a pris de l'ampleur, ce qui me permet de profiter de leur floraison tardive. J'aime ces petites roses bien remplies qui ont parfois tendance à rosir légèrement.


Au-dessus l'Hydrangea Annabelle prépare son blanc. Il devrait être éclatant dans quelques jours... Il souffre beaucoup des grands vents et je l'avais taillé très court pour éviter de trop hautes tiges sans résistance.


Pour accentuer la tendance, une potée de Surfinias blancs et jaune...


Au sud, c'est le méli-mélo de couleurs, avec une très forte restriction du jaune, une fois les jonquilles fanées! Mais le blanc y a sa place, bien sûr.

Mon vieux rosier Swanny que j'ai cru mort l'année passée et qui grâce à une taille sévère et une nourriture généreuse a fleuri si gracieusement... comme pour un nouveau départ!



Et le petit Carte Blanche qui n'a jamais été bien vaillant mais qui fleurit toujours, un peu étouffé par la grande Nepeta...


Le Lychnis coronaria fait son grand retour en blanc... Je croyais que seuls les roses fleurissaient chez moi, mais j'ai plusieurs plantes qui ont revêtu l'élégance blanche. Je n'ai pas encore compris si la couleur en était changeante ou fixée... mais j'aime bien les avoir les deux au jardin!


Du côté des plantes plus discrètes, l'Astrance meuble agréablement ma fausse tourbière. Je suis très attachée à cette fleur si présente dans les Alpes de mon enfance.


Et la Petite Ciguë reste la seule ombellifère a bien se plaire au jardin - elle est parfois accompagnée par une ou deux carottes sauvages!


Je finirais par une légère qui me ravit : le Sedum, petit nuage parfait à mes yeux!


En vrai, je ne regrette plus mon jardin blanc! Le terrain de jeu est bien trop petit et mes envies bien trop grandes pour me cantonner à une seule couleur!