Un début d'année sans intérêt pour le jardin : le froid est intense et tout semble figé, si ce n'est le piaillement des moineaux et les froufroutements de leurs envols... Au gré des maigres rayons de soleil, quelques touches de couleurs, pourtant!
Avant la neige, les plumeaux des Rubans de bergère dansent dans le froid...
Les petites Viola cornuta gèlent toutes les nuits, mais redressent la tête vers midi - c'est un cadeau dont je ne me lasse pas, hiver après hiver!
Puis la neige est arrivée... Elle a le mérite de cacher les imperfections et les feuilles qui traînent encore dans les massifs, mais le jardin n'est plus qu'un lieu de passage que l'on traverse rapidement!
Les merles n'en finissent pas de piller les fruits qui restent encore, car les branches de la viorne sont si fines qu'elles cassent sous ces poids-plumes!
Le Petit Prince du nord (j'ai deux rouge-gorge au jardin - chacun dans sa partie) est un assidu quotidien qui se régale des graines rejetées par les mésanges et les moineaux qui choisissent soigneusement leurs préférées.
Mais, il doit partager sa pitance avec un invité surprise que seule l'attitude patiente de Seita, la féline, m'a révélé.
C'est un mulot je pense. Seita, devenue une vieille dame, s'en est fait une distraction, mais elle n'est plus aussi rapide qu'autrefois - quand j'en recevais en "cadeau" presque tous les jours. Je n'ai étonnamment pas de dégâts dans mes bulbes, alors que j'ai lu que ce petit être charmant pouvait être terriblement destructeur... Alors, je le laisse profiter de l'abri de ma cabane de jardin ...
On disait dans nos campagnes que "la neige est le fumier du pauvre" et qu'il fallait laisser la terre en paix pendant l'hiver. La jardinière profite aussi de cette pause forcée!