Après quelques semaines de pur bonheur, au gré des orages et des canicules alternés, le soufflé est retombé bien vite! Tandis que les nuits fraîches font naître les rosées automnales, les roses n'amorcent pas encore leur remontée et le jardin est plus vert que fleuri!
La valeurs sûres sont pourtant là et quelques scènes tirent leur épingle de toute cette chlorophylle. J'aime bien celle-ci près de la terrasse qui prend tout son relief le soir, à la tombée de la nuit, aux heures douces...
L'escargot est une jolie allégorie des baveuses moins jolies qui prolifèrent cette année! Des limaces grosses comme des steaks, qui traversent allègrement le pavage pour venir se gaver chez moi... Cette insouciance et leur résistance aux grains bleus "bio" que je leur ai prodigués en début de saison, leur ont valu une cueillette manuelle matin et soir et un déménagement dans les champs voisins où elles peuvent continuer leur festin.
Entre temps, les cosmos, bien des hostas et des dahlias aussi ont été dévorés, irrémédiablement. Jamais je n'ai eu autant de limaces dans mon jardin!
Du côté des résistantes, le petit géranium ramené de chez une amie prolifère et fait un joli tapis dans mes massifs. Il est frais depuis plusieurs mois, et je ne m'en lasse pas.
Les Echinacées ont aussi fleuri longuement - heureusement. J'ai pu compter sur leur luminosité et ils bourdonnent du matin au soir - Seita la chasseresse ne s'y trompe pas: elle adore cet endroit entre chaleur du bois et distractions assurées!
Du côté de blanc, c'est l'Eucomis la vedette. De deux bulbes trouvés dans un supermarché, l'un a bien passé l'hiver et a fleuri, magnifiquement. J'en ai vu chez une voisine de magnifiques pourpres qu'elle garde depuis plusieurs années (même traitement que les dahlias: hors gel de novembre à mai). L'épi fleuri est très apprécié des butineurs.
Plus au nord, j'ai installé sous les rosiers sans fleurs un Echinacée Sunrise. J'aime cette couleur "beurre frais", assez soutenu, c'est vrai.
J'ai pu compter sur l'Hydrangea Phantom, toujours aussi prolifique et enchanteur pour faire le spectacle dans la cour. Je ne m'en lasse pas!
Et pour terminer sur une note charmante, je vous propose la fleur du rosier Golden Wings, si aérienne... mais si rare chez moi! La plante est arrivée dans un piteux état de chez le rosiériste et comme je m'en étonnais, celui-ci m'a gracieusement répondu que "c'était le fond du casier". A prix fort, bien entendu! Lorsque je l'ai planté, Annabel n'avait qu'une tige et semblait devoir grandir bien moins vite que lui, donné pour un grand buisson solide. Mais malgré mes bons soins, ce rosier péclote depuis 2014 (cinq fleurs cette année, et très tardivement... donc pas de remontée). Je songe à le déplacer au printemps, si l'hiver ne dure pas trop longtemps!
Malgré sa mauvaise volonté, je lui pardonne tout pour ses longs cils et la forme si gracieuse de sa corolle!
Je ne vous ais montré que les beaux côtés du jardin... Quand je me promène dans mon mini-domaine, je ne me dis qu'une chose : "... à remanier, à repenser, à déplacer...". L'automne devrait être laborieux!