lundi 20 juin 2022

D'autres rosiers

En reprenant mes derniers articles, je constate que le temps des rosiers aura duré un petit mois! Finies les fleurs fraîches de la fin mai, la canicule aura eu raison des dernières floraisons, les fleurs ont séché sur pied... et le marsonia fait son retour! Je ne boude pourtant pas mon plaisir, la saison fut courte, mais belle...

Le champion, le plus gratifiant, est le rosier La Fraîcheur, une liane aux épines terribles, mais aux fleurs qui s'épanouissent en hauteur, comme des nénuphars un peu chiffonnés : je les adore!


Rosier La Fraîcheur

Il ne me reste plus qu'à le tailler - tâche ardue - pour une floraison aussi abondante l'année prochaine!

Mon petit chouchou, le rosier Abraham Darby, planté en 1993, devenu très faible, et destiné à disparaître lors des travaux prévus en février (jamais réalisés par défaut du paysagiste), donne un dernier cadeau... Je vais en tenter la bouture!

Rosier Abraham Darby

Enfin, un généreux en lumière, et en fleurs aussi, fut le rosier Polka, ici en début de floraison.

Rosier Polka

Le rosier Pink Grootendorst que j'ai rabattu sévèrement au printemps a très bien supporté le traitement et son feuillage, sa floraison même, sont bien plus gracieux que les années précédentes. Ici, écrasé de chaleur...


et juste un fleuron, comme de petits oeillets, en meilleur éclairage

Rosier Pink Grootendorst


Le dernier à fleurir fut le rosier Jasmina qui paie un lourd tribu à la chaleur... mais j'adore son port souple et ses fleurs rondes à la couleur changeante!

Rosier Jasmina

J'aime les rosiers pourpres - mais le croiriez-vous ? - je ne peux pas les acclimater chez moi! Les Darcey Bussel, Burgundy Ice, Rhapsody in Blue, ou Malicorne végètent lamentablement.  Cardinal de Richelieu a grillé très rapidement. Souvenir du Dr Jamain, Reine des Violettes n'ont jamais daigné faire une seule fleur. Seul le maigrichon Veilchenblau a fait quelques pousses et quelques fleurettes pâlottes. Mais je m'obstinerai!


Quand je suis revenue après quelques jours d'absence, j'ai été accueillie par la floraison du rosier Emera. Un vrai rosier à massif, assez critiqué parce qu'on le voit partout, mais qui est parfait pour faire le spectacle tout l'été. Il est bien parti!

Rosier Emera


jeudi 9 juin 2022

L'arche des rosiers

J'avais fait construire cette arche pendant la réfection de la cour nord, en 2013, et j'y ai planté de nombreux rosiers - trop nombreux certainement! Clic pour voir mon article enthousiaste

La cour a bien changé d'aspect et les arbres, Cotinus, Heptacodium surtout, ont tellement grandi que je dois songer à les rabattre déjà! Mais depuis ma fenêtre, le matin, je me régale :


Léontine Gervais, Ghislaine de Féligonde et Opalia luttent pour avoir la primeur, et les rosiers Friesia ont bien de la peine sous leur dome luxuriant.


Opalia cherche à résister aux deux autres monstres exultant, et il commence à avoir ses feuilles tachées par la rouille. De plus, il n'est pas du tout résistant à la pluie et il perd ses pétales au moindre orage, alors que les deux autres se rient des ondées et des averses. Pourtant, j'aime son blanc porcelaine si pur.

Ghislaine de Féligonde est sans problème, toujours fraîche, peu d'épines, un rêve de rosiériste. Elle est relativement sage, alors que Léontine Gervais est une fugueuse! Ses longs rameaux se glissent partout et si je n'y prends pas garde, ils colonisent tout alentour :

le Cornus mas des voisins


L'Heptacodium, si gracieusement,


et pour l'harmonie de la couleur, le Cotinus


J'avoue que cela ne me déplaît pas, même si je  taille sévèrement tous les deux ans tous ces rosiers. J'ai par contre négligé de rabattre sévèrement le Licht Königin Luzia qui fleurit trop en hauteur sans trouver pourtant de passage. Cette année, j'en garde donc les fleurs pour les bouquets. 

Le petit Calizia, plus à l'avant s'en sort mieux, et il commence à fleurir - il n'a qu'un défaut, un parfum inexistant


Tout devait être une harmonie entre blanc et jaune, avec une touche d'orange, sur fond pourpre. Mais la  terrible Léontine qui ne fleurissait jamais chez moi m'avait été vendue avec un ton "abricot". Je l'ai déplacé deux fois, et elle a finalement pris son envol, en rose bonbon! 
Ainsi va la vie de la coloriste : pleine de surprises!