mardi 22 juin 2021

Le portique aux roses

Au début de l'année, le portique était recouvert d'un enchevêtrement de branches qui s'entrecroisaient dans un désordre gigantesque! J'étais bien empruntée au moment de la taille des rosiers... je ne savais pas par quel bout "l'attaquer". Suite aux bons conseils de plusieurs d'entre vous sur vos blogs respectifs, et après la vision de quelques vidéos instructives, nous nous sommes lancés à deux pour maîtriser la bête épineuse.

Les résultats sont là! Les trois monstres ont été jugulés et cela leur a donné un élan nouveau et les floraisons sont tout aussi généreuses que l'année passée, si ce n'est plus.

Vu de l'étage, le matin, c'est l'enchantement...


Ghislaine de Féligonde court sur le fait et a profité la première du soleil... J'aime sa couleur changeante, jaune abricoté puis de plus en plus blanc.


Léontine Gervais est aussi capricieuse quant à la tonalité : certaines années franchement rose, et d'autres, comme maintenant, beaucoup plus pâle - ce qui n'est pas pour me déplaire.


Lors de la taille, j'ai laissé filer quelques jets dans le Cotinus et dans l'Heptacodium pour qu'ils fleurissent, eux aussi. Une fantaisie qui me plaît.


Et le petit dernier, Guirlande d'amour, profitant de l'allégement a pu prendre son envol et donner enfin les fleurons qui font sa belle réputation.


Je vais essayer de ne plus me laisser déborder et de conduire chaque année ces géants afin qu'ils puissent continuer à donner le meilleur d'eux-mêmes!

samedi 19 juin 2021

Les lumineuses

Des roses simples, ou presque... Des roses blanches, si lumineuses! Jamais, au début du jardin, je n'aurais pensé pouvoir les aimer à ce point, et pourtant, je ne pourrais plus m'en passer.

La  toute première à fleurir, mi-mai déjà, est Rosa spinosissima, rarement épargnée par la météo printanière pluvieuse. Cette année, pourtant, elle a passé entre les gouttes !


Puis ensuite, avec la chaleur revenue, c'est la déferlante...

Sourire d'Orchidée, Bennett, 1937


Little White Pet, Henderson, 1877


Pénélope, Guillot, 1829


Breathless Charm, W. Millington, 2009


Les floraisons se sont succédé, mais certaines roses blanches  sont  encore en bouton, à l'instar de Poésie, Kathleen ou New Dawn.

Une longue saison pour les rosiers de cette couleur introduits récemment dans mon jardin, sauf le R. spinosissima qui était là avant nous, et pour Sourire d'Orchidée, planté en 2007.


jeudi 17 juin 2021

Ce matin, la rose

La saison des roses est ouverte! Depuis deux ans, j'ai bichonné mes rosiers, nourri, taillé,  menacé les plus faibles, et cela semble avoir mieux marché que les autres années.

Ce matin, mon tour du jardin m'a comblée ! Juste les titres, et les images pour le plaisir des yeux...

Cardinal de Richelieu, Parmentier, avant 1847



Candy, Meilland, date inconnue



Darcey Bussel, D. Austin 2005



Rosier ancien inconnu, dit "Oncle Georgy", au jardin depuis 1988



A Shropshire Lad, D. Austin, 1996



Polka, Meilland, 1991



Gertrude Jekyll, D. Austin, 1986


The Generous Gardner, D. Austin, 2002



Les anglaises sont en pleine forme, cette année, mais la litanie n'est pas finie, fort heureusement!




mercredi 16 juin 2021

Les petites fugues

De la jouissance de s'échapper et de vivre sa liberté! Voilà de quoi pourraient nous parler ces plantes obstinées qui ont choisi de vivre différemment ...



La campanule qui préfère les pavés ou la centaurée qui se nourrit de la pierre sont des championnes pour jouer les filles de l'air.


Mais les plus grandes n'hésitent pas à franchir le pas, telle la campanule à feuilles de pêcher qui a choisi le pied de l'escalier, entre granit et béton, pour vivre bellement sa vie.



Et la championne, et l'instigatrice de cet article, c'est la digitale. En voilà une fantasque! Jamais là où on l'attend, souvent maladive au moment de fleurir... J'ai de la peine avec elle, mon  terrain ne lui convenant pas du tout. Voilà plusieurs années que j'ai renoncé aux semis ou aux transplantations, mais parfois, une plante ressurgit que je dois arracher à cause d'un champignon. Et cet été, entre deux pavés de béton ...


Royale, plus haute que moi ! Je me demande bien de quoi elle se nourrit! Mais elle a manifestement trouvé l'endroit qu'il lui fallait. Pardon pour la photo coupée, mais adossée au mur de la maison, je ne peux plus reculer pour la faire entrer dans le cadre. D'ailleurs, elle semble avoir horreur des cadres!

J'avoue : je les aime, ces fugueuses, et je leur donne un peu plus d'eau pour les encourager dans leur folie.


mercredi 9 juin 2021

Haïssable, vraiment ?

La haine au jardin ? Eh oui! cela peut arriver : trop de fatigue, de découragement... Dans ma ligne de mire, le terrible Egopode ! Un travail de Sisyphe dont je ne vois pas le bout. 

Introduit lors de la création des deux massifs sud par un professionnel (!), Aegopodium podagraria a désormais envahi le jardin, malgré une lutte acharnée pour l'empêcher d'étouffer tout! Tous ceux qui l'ont au jardin savent de quoi je parle...

Et pourtant, comment ne pas aimer la grâce de ceux qui ont échappé au désherbage et fleurissent actuellement ?

Rares sont les ombellifères qui se plaisent au jardin, et cette floraison apporte de la légèreté. 

Mais pas que : les insectes adorent butiner ces plateformes presque sans odeur pour nous!

Du minuscule syrphe non identifié aux plus grosses abeilles, en passant par la mouche à damier, c'est tout un petit monde qui s'agite du matin au soir!



Pour mettre de la couleur, je peux compter sur le Clairon des ruchers


ou les Punaises arlequin, très affairées en cette saison.


Bref, je  trouve un intérêt insoupçonné à ces envahisseuses sans pitié pour mes vivaces!


Je vous parlais déjà en 2013 de mes rapports conflictuels (lire ici) avec cette plante : je le reconnais, j'ai perdu la bataille, mais j'ai au moins la satisfaction de voir que celles qui ont échappé à  mon intervention printanière ne sont pas rancunières - et avant la possible formation de graines, je les aurai, bon gré, mal gré, arrachées!


lundi 7 juin 2021

Les grands iris

C'est une année à iris! Chez moi, en tout cas... Mais les iris intermédiaires, plus précoces, ont gelé tandis que les plus tardifs ont tiré leur épingle du jeu. Il est rare ici que les iris et les roses se télescopent, mais la floraison des uns bat son plein, alors que les autres s'entrouvrent déjà ! 

Les plus nombreux sont jaune brûlé chez moi, identifiés comme Iris Rocket. J'ai parfois l'impression qu'ils colonisent mes massifs au détriment des autres couleurs...


Il faut dire qu'il n'y a pas de massif dédié à ces plantes qui aiment bien avoir un espace bien à elles. Petit jardin oblige, elles doivent survivre en compagnie de mes autres vivaces et beaucoup ne fleurissent pas régulièrement! Mais ces jaunes sont des fidèles!
J'ai un faible pour les iris violets, les simples, comme dans les collines de mon enfance,


et je craque complètement pour le parfum des Iris pallida, ici sous la forme jaune.


J'aime les iris anciens, loin des froufrous des nouveaux hybrides, et la simplicité de la Dame Blanche me touche beaucoup.


Arpège est aussi un favori pour son coloris intense et rare au jardin.


Ce sont de vieux iris dont j'ai reçu les rhizomes de différents amis jardiniers et je dois dire qu'ils sont plus fidèles  et certainement plus tolérants à ma terre lourde et aux climats hivernaux humides, que les beaux hybrides que j'ai achetés par la suite. 

Celui-là fleurit pour la première fois au jardin, je ne sais pas d'où il vient, ni quel est son nom. Sa forme trapue est pourtant séduisante.


et celui-ci, reçu de ma mère il y a des années, n'a pas de nom non plus. Je l'appelle "bordeaux"...


Et enfin, j'ai pu identifier le magnifique et florifère I. Lady Albright aux nuances de roses et mauves extraordinaires : un arc-en-ciel à lui tout seul!


Plusieurs sortes n'ont pas fleuri cette année, les limaces ont fait des dégâts en creusant profondément les tiges de certains, et je dois bien dire que malgré des achats parfois onéreux, je ne réussis pas tous les iris - loin de là. Mais pour rien au monde je n'y renoncerais !



samedi 5 juin 2021

Deuxième floraison

Un Magnolia stellata qui fleurit deux fois ? Pourquoi pas ?

2 avril

Les pluies ont vite ruiné sa blancheur... mais je n'avais pas imaginé que la clématite Jean-Paul II aurait si bien résisté aux froids du printemps!

4 juin



Mêler deux plantes aux floraisons différées : un artifice dont j'aime user, mais qui réussit rarement aussi bien!

vendredi 4 juin 2021

Ancolies

Ne pas laisser passer "leur" saison, sans en parler... On aurait tendance à les oublier, tant elles paraissent communes, un peu sombres, et pourtant, je ne pourrais avoir de jardin sans elles! Elles ont été dans tous les jardins de ma mère, dans les sous-bois et les talus de mon pays d'enfance, et leur charme désuet opère toujours. Les Ancolies, bien sûr!


Violet, c'est la couleur dominante, chez moi! J'en ai planté, j'en ai semé, de toutes les formes, et de toutes les couleurs. Pourtant, dès la fanaison des tulipes, c'est une marée sombre qui envahit les massifs, avec quelques variations de tons...


ou en plus bleu... Mais il n'y a que le soleil pour illuminer leurs jolies et compliquées clochettes.

Parfois, leur forme varie... on les appelait "Bonnets de grand-mère" ainsi plissées...


Et quand elle se teinte de "vrai" rose, c'est le charme absolu!



Mais elle est unique, les autres roses sont simples. Pourtant, je leur suis tellement reconnaissante d'exister pour éclairer les verts omniprésents!


Comme elles sont capricieuses, elles vont et viennent à leur guise dans le jardin, et je m'efforce de les préserver lors des travaux les plus importants.

Enfin, toute règle à son exception : Ici, c'est l'Ancolie White Barlow, plantée en 2017, mais qui semble stérile : aucune graine à récolter, et toujours une à deux fleurettes, rien de plus!


Une dernière petite scène spontanée : Sous l'érable Flamingo, bien en ligne!


mardi 1 juin 2021

Entre ombre et lumière

Ce n'est pas au lever du soleil, mais quelques heures après, que la lumière arrive dans le jardin, par petites touches, filtrée par les arbres et les buissons. C'est l'heure où j'aime divaguer, café à la main, observer les nouvelles éclosions et les presque fanaisons. Moments sereins où je ne suis pas dans l'action, mais dans la contemplation...

Je vous emmène dans mon tour de ce matin - sans paroles!








De quoi bien commencer ma journée!