Surprises hivernales

Janvier doux et pluvieux... on n'entend que cela! Les jardiniers sont émerveillés de voir les bourgeons craquer et libérer leurs petites feuilles, ils guettent la moindre floraison... et tous sont épouvantés de penser aux dégâts qu'un gel de février ou mars infligerait à leurs trésors...
Ici, les bourgeons dorment encore, le froid nocturne les dissuade de pousser trop rapidement, mais quelques fleurs intrépides sont de sortie.
Le jasmin d'hiver qui a été replanté en 2013 est parti à l'assaut de l'arche à rosier et il a la bonne grâce de fleurir, malgré les traitements plutôt rudes qu'il a subis l'année passée - déplacement, longue attente en semi-jauge, puis nouveau palissage.

Jasminum nudiflorum

La viorne odorante, fidèle à sa réputation, fleurit, gèle et refleurit sans discontinuer depuis avant Noël. Un parfum très discret pendant  les journées sans soleil, mais elle embaume si l'astre la réchauffe!

Viburnum bodnantense

L'insecte butineur ne s'est pas trompé de cible, et il farfouille dans les étamines généreuses de mes deux seules hellébores en fleur... Je n'ai malheureusement pas pu le déterminer - si quelqu'un le connaît, merci de me le dire. Je n'ose croire à une abeille - pas assez poilu!

Rien de surprenant lors d'un hiver doux me direz-vous! Et pourtant, des insectes en décembre, le jasmin qui fleurit avant février... et le plus étonnant est ci-dessous:

Dans mon blogroller de hier, je découvrais un article de Bertrand, jardinier qui habite la même région de Suisse, et j'y apprends que son blog Florifère et le mien, entre autres, ont eu l'honneur d'un article dans le magazine Jardin Romand. Comme ce magazine n'a jamais pris contact avec moi, ni même informée de leur publication, j'ai couru à la gare ce matin pour l'acheter et découvrir une critique dithyrambique de mon blog...

Agréablement surprise, non pas tant par les compliments que parce que le blog rend l'impression d'un jardin ouvert et agréable pour s'arrêter et y prendre un thé ... ou un café - comme je le souhaitais!

Voilà une belle surprise hivernale, qu'en dites-vous?

Un regard sur juin 2013

Début juin, la jardinière était en vacances... L'infidèle a visité des jardins sous des cieux plus cléments, des jardins dégoulinant de roses, d'iris, de pavots et elle s'attendait à  son retour à des reproches sous forme de jungle et de mauvaises herbes.
Mais non, le froid avait conservé son domaine dans les limites du raisonnable, et le rosier spinosissima - qui généralement fleurit sous la pluie qui le dépouille en quelques heures de ses pétales - était au rendez-vous. Belle surprise!

Fait très rare, les iris ont fleuri en même temps que les premières roses cette année. Cela n'arrive jamais chez moi - normalement!
Les massifs n'étaient pas encore bien réveillés, mais déjà, les boutons étaient au rendez-vous des couleurs sous le lilas défleuri.

Des couleurs fraîches encore avec les iris ramenés d'Oléron, un peu rachitiques suite à leur vieillissement. J'ai procédé au remaniement de la parcelle en septembre, et juin 2014 me dira s'ils ont bien supporté leur rajeunissement.

Ce bel iris bordeaux n'a jamais été aussi vineux! Il tire en général plus sur le brun, mais son coloris cette année m'a comblée, ainsi que son parfum, si bien accordé à sa couleur.

Les pavots orientaux ont eu de la peine à supporter le vent et les pluies. Ils se sont vite ébouriffés!

Les Iris Louisania ont enfin réapparu dans le bassin - deux fleurons! J'aime leur forme plus ronde, leur manière de s'étaler dans l'espace.

Et les roses? Ce n'est qu'à la fin du mois qu'elles ont bien voulu fleurir, très contrariées par les grosses pluies et le froid nocturne.  C'est la photo qui fâche - même si avec le recul elle ne manque pas de charme!

R.  Gertrude Jekyll et R. Parkzauber sous la pluie...

Un mois de juin qui jouait les prolongations du mois de mai, semblant marcher à regret dans l'été!

Un regard porté grâce à la proposition de Marie-Claude chez qui vous trouverez la liste des nostalgiques!

Douze mois, douze fleurs

Chaque mois, une fleur tient la vedette... que ce soit pour sa pérennité au jardin ou pour le coup de coeur de la jardinière. Il ne m'a pas été difficile de choisir la star mensuelle, même si parfois... elles étaient deux ou trois à avoir les qualités requises!
En janvier, mois traditionnellement gris et doux, seuls les filaments de l’hamamélis posent un peu de couleur

Hamamelis  x intermedia  "Diane"

Février, c'est le mois où l'hiver bat son plein, avec regain de neige et de glace. En 2013, les Hellébores ont bien résisté au manteau blanc, mais elles ont rosi...

Helleborus niger

Mars, c'est le début du feu d'artifice, entre rayons de soleil timides et averses glacées. Dans tous mes jardins, les Iris reticulata ont été présents et je n'imagine pas un printemps sans eux.

Iris reticulata Harmony

Avril, le temps des cloches de Pâques, le temps des jonquilles, des scillas, des jacinthes - la joyeuse ronde des bulbeuses. J'aime les narcisses plus blancs que jaune, mais celui-ci me plaît par sa fleur plus petite qui se marie si bien aux fleurs printanières.

Narcisse Jack Snipe

Puis Mai, le joli mois, qui chez moi est comme un prolongement du printemps. Enfin, la douceur arrive, même si 2013 nous a apporté beaucoup de pluies... La Glycine avait été taillée très sévèrement en 2011, pour permettre la réfection du toit de l'abri voiture. Cela lui a parfaitement convenu...

Glycine (Wisteria japonica)

Et juin enfin, qui fut si triste, si mouillé, si froid pour la saison... Mais les iris supportent bien le climat alpin du jardin et sont en général résistants à la pluie. Le spectacle fut coloré!

Iris germanica

Et les roses ont fleuri en juillet, juste trois semaines de retard... Ce rosier ancien vient du jardin de mon oncle aujourd'hui décédé. Je le conserve précieusement, mais c'est un vagabond parfumé. Il colonise la parcelle, comme une herbe folle... Il ne fleurit qu'une fois et est assez sensible à la pourriture - il déteste être déplacé et refuse de se laisser bouturer.

Rosier non déterminé

En août, Phantom s'était bien installé dans ma nouvelle cour. Il semble se plaire à l'ombre de la maison, avec le seul soleil de fin d'après-midi. Je ne me lasse pas de le regarder et tout est prétexte pour rester dans ce nouvel endroit qu'il habille si bien!

Hydrangea paniculata Phantom

Septembre, le mois des belles lumières, est aussi le mois où je comble les trous laissés par les plantes défleuries avec des sujets achetés tout prêts en jardinerie. Tel ce Coreopsis dont la couleur se marie avec celles de toutes les plantes de l'arrière saison. Il ne survit pas à l'hiver, mais je le recherche assidûment, année après année...

Coreopsis limerock  Ruby

En octobre, c'est déjà le déclin... Pour la première fois en 2013, j'ai compté sur le jaune pour égayer l'arrière de la maison. Ces Rudbeckia ont fleuri tant et plus pendant trois mois, et en octobre, ils étaient encore en pleine forme. Seul le gel aura eu raison de leur vitalité.

Rudbeckia Marmelade

Novembre, les dahlias n'en finissent pas de faire des boutons malgré leurs têtes lourdes de perce-oreilles et de mini-escargots qui les dévorent allègrement... Mais leurs couleurs sont une bénédiction jusqu'au milieu du mois. Seuls quelques cosmos leur donnent la réplique rose... jusqu'aux premiers gels.

Dahlia sans nom

Et la boucle se referme sur décembre qui n'est fait que de petites scènes jolies au milieu d'un océan de désolation! Les plantes ont été écrasées par les premières neiges - très lourdes - et par les gels qui ont suivi. Les feuilles arrivent de la forêt en masse et se faufilent entre les plantes. Il n'y a plus qu'à nettoyer, couper, garder des tiges vides pour les insectes... Mais je n'ai pas pu me résoudre à "nettoyer" les physalis, voulant garder encore un peu de couleur vive au jardin!

Physalis alkekengi

C'est l'arbitraire qui a guidé la présentation des floraisons du jardin, mais toutes ces plantes me sont très chères! Six d'entre elles m'ont été données par d'autres jardiniers, et dans mon coeur, je les associe toujours à ces amis... Ceci explique peut-être mon choix!