lundi 28 novembre 2011

Cardinal de Richelieu

J'ai planté hier un rosier avec lequel j'ai une longue histoire ... pas des plus heureuses, mais qui sait ? Tout peut changer !

La première fois que la couleur exceptionnelle du Rosier Cardinal de Richelieu m'a frappée, c'est dans une jardinerie, bien éloignée de chez moi, lors d'un voyage sur la côte atlantique. 
Ensuite, je l'ai admiré chez ma soeur, dans sa plénitude, en 2006 ...


Sa couleur mauve, avec un ton de gris très léger, son feuillage d'un beau vert, son port souple de rosier ancien, tout me plaît chez lui ! Son parfum est assez discret, mais si bien accordé à sa couleur, un peu poivré, un peu poudré. Je me le suis procurée à deux reprises, chez des rosiéristes différents, et à chaque fois, le rosier a péri, pour une raison inconnue, à côté d'autres rosiers en pleine santé !
Obstinément, j'ai prélevé des boutures sur le rosier de ma soeur, qui n'ont pas survécu non plus. De guerre lasse, j'ai renoncé, supputant le climat trop froid, le sol trop argileux ou je ne sais quelle malédiction ...
Mais deux ans plus tard, une voisine jardinière néophyte me demandait conseil pour la taille d'un rosier qui avait si bien fleuri l'été précédent. A ma grande stupéfaction, l'étiquette portait le nom de ce Cardinal capricieux. La description faite par mon amie m'a convaincue : ce rosier se portait très bien à quelques mètres de mon jardin !
Alors quand,  presque hors saison puisque d'habitude le sol est gelé depuis longtemps chez nous, je suis tombée sur l'unique exemplaire d'une jardinerie qui bradait les derniers rosiers en pots de la saison, je n'ai pas hésité. Et voilà, il est maintenant en terre, dans un joli mélange de terreau, compost et terre franche. Je lui ai fait une petite butte pour le protéger et je lui ai donné à boire, parce que le sol est vraiment sec !


J'espère qu'en juin 2012, je vous le montrerai en fleurs, et vous verrez que l'étiquette ne lui fait pas honneur, et que son coloris est profond, certes, mais surtout, qu'il tire beaucoup plus sur le mauve - comme sur ma première photo!

Sur le réseau, j'ai trouvé que ce rosier gallica avait été créé en Hollande, et qu'il aurait été importé en France par le rosiériste Laffay, qui est souvent donné comme son obtenteur, en 1840.

lundi 14 novembre 2011

Rouge

Grippée, je suis restée la semaine à l'intérieur de la maison. Mais le jardin va sa vie, sans moi. Les feuilles sont presque toutes ramassées, encore quelques heures de travail. Les rosiers attendent le terreau qui leur permettra de passer l'hiver au chaud, mais les températures se maintiennent. Humidité de la nuit, relative chaleur la journée et l'automne se prolonge agréablement ...
Samedi, par plein soleil, le jardin s'était paré de rouge ! Les orpins sont spécialement beaux, bien qu'ayant perdu leur feuilles, comme autant d'écailles ...


Le dernier chrysanthème est encore frais, comme au premier jour.


Le pommier Evereste, comme son nom l'indique, reste très attrayant ! Ses pommes sont farineuses et fades, pourtant dès la neige venue, les merles s'en repaîtront sans retenue.


Complètement hors saison, le rosier anglais Lilian Austin m'offre sur une longue tige rampante (?) une fleur corail, au ras du sol. Peut-être s'est-il couché parce que trois floraisons par année, c'est exceptionnel pour lui ! Il aura droit à une ration de compost pour sa peine.


Malgré ce temps doux, les derniers travaux attendront, je dois guérir, et ensuite un voyage citadin m'attend !

vendredi 4 novembre 2011

Corvée de feuilles

Corvée ... je n'entends que ce mot-là, ces jours ! Corvée de ramassage de feuilles ... Vraiment ?

Ce matin, le premier et dernier rayon de soleil de la journée a illuminé le chêne, un court instant ...


Je me suis précipitée dehors et oui, la pluie allait arriver, comme prévu ! Et l'arbre s'était délesté de sa lourde parure - pas complètement !


D'abord admirer, marcher dans les feuilles, les faire crisser, admirer la coulée couleur tabac,


puis s'amuser, faire des lignes, des ronds, des andains ...


et enfin, ramasser, le moins drôle, et le plus pénible, je le concède ...

La pluie est arrivée avant que je ne termine, mais pas si forte. J'ai encore admiré les roses qui se sont ouvertes hier

Rose Shogun,  Tantau, 1999

Rose Evelyn, D. Austin, 1991
Et enfin, je me suis offert un cocktail vitaminé avec un petit bouquet de soucis ... Eh oui ! Malgré les premiers gels, les plantes avaient résisté bien entourées par les Rudbeckia Marmelade et les Pavots de Californie. Les boutons sous le soleil de ces derniers jours ont eu la bonne grâce de s'ouvrir !


Vous savez quoi ? Demain, je recommence !