mercredi 28 mai 2014

Bleus et bizarreries...

Le jardin en est à sa période bleue... Bleu et violet ce sont les couleurs dominantes pendant ces jours de pluie. Les ancolies et les aulx se donnent la réponse tout au long du massif... 

Florilège d'ancolies, la plus répandue au jardint étant la sombre, en bas à gauche
Quelques couleurs piquent  la vague bleue, pivoines sur le déclin - déjà! Et les premiers iris...


Les clématites ont fleuri sous des déluges, mais leurs pétales largement ouverts semblent très bien supporter ce trop plein d'eau.

Clématite Warsawska
Quelques fleurs blanches comme cette clématite qui fleurit à ras le sol, dans les feuilles du muguet, alors que sa tête pousse encore sur la gloriette...
Clématite Gladys Piccard
Dans le "marais", le pigamon joue la lumière... Il focalise tous les regards du haut de son mètre cinquante. Il n'a jamais été aussi haut! Sa bonne santé m'a convaincue d'en planter deux autres,  un blanc et un lilas.

Pigamon à feuille d'ancolie
Une photo des vieilles pivoines qui ont eu la malchance de fleurir sous la pluie cette année... des jupons froissés et collants dont elles se sont vite délestées.


Mais le jardin n'a pas fini de m'étonner... En faisant mon bouquet du dimanche, j'ai eu la surprise de trouver une scabieuse tricéphale, un phénomène étonnant que je n'avais jamais rencontré!

Scabieuse à trois têtes
Elle n'a qu'une seule tige, contrairement à la Tulipe viridiflora Spring Time siamoise du mois d'avril qui a deux tiges soudées entre elles, et deux corolles.


Le jardin a décidé cette année de me faire savoir de quoi il peut être capable!
Et chez vous, avez-vous déjà été gratifiées de ces facéties végétales?

jeudi 22 mai 2014

Panoramas

Quand je vois sur les blogs de grands jardins, avec des dégagements sur la campagne - le rêve - les longues allées qui se perdent dans les buissons, des coins prairies qui semblent se fondre dans le paysage, j'oublie mes maux de dos et mes mains fatiguées de tant de jardin!
Pour vaincre ma "frustration", j'ai imaginé photographier mon petit  jardin comme un paysage, en panorama. Le résultat est assez surprenant, pour ne pas dire bluffant!
En avançant dans l'allée, face à mon abri voiture, deux parterres dont la pente a été cassée avec des traverses de chemin de fer...

Entrée du jardin, avec "massif sud" à droite
Le passage tourne à gauche, pour mener jusqu'à la maison, longeant plusieurs massifs carrés créés pour les vivaces et plus au fond, le bassin - sur base carrée lui aussi.

En regardant vers la maison
Une fois sur la terrasse, le jardin dans sa presque largeur, le chêne se trouvant à droite sur une banquette étroite et à cheval sur la limite de la propriété puisque je jardine en "habitat groupé"!
Depuis la maison  - a gauche l'abri voiture des voisins(à droite le panier des plantes à repiquer, sagement à l'ombre!)
En s'avançant, on voit mieux le bassin, le coin "tourbière" à gauche, et à droite le massif bambou, fougères, derrière le petit salon d'été... Tout au fond, de l'autre côté de la petite route, un autre voisin!
D'un peu plus près, jusqu'au fond du jardin
En nous retournant et suivant l'allée qui longe la maison, nous débouchons sur le jardin Nord ou la cour - complètement remanié en hiver 2012-2013... Les rosiers partent à l'assaut de la structure, le Cotinus semble s'être remis de son déménagement, un coin neuf déjà bien "habité", et tout au fond... d'autres voisins!



Voici le plan du jardin remanié pour tenir compte de la création de la cour Nord...

550 m2, ça n'est pas grand du tout! Mais je tire parti de chaque bout de terrain atteignable!
J'aime ces panoramas qui donnent de l'espace à mon jardin et j'en referai lorsque les roses seront écloses...

lundi 19 mai 2014

Les nouvelles arrivées et les autres

La semaine a passé très vite, entre travaux du jardin et averses orageuses, pour finir par un samedi-dimanche tout en douceur... Les averses ont été prétextes à courir quelques jardineries et a peaufiné les plantations des nouvelles arrivées! C'est par elles que je vais commencer ce billet...
Le splendide Iris Louisania  qui s'est ouvert aujourd'hui - un bleu irrésistible!


Associé à la Primula japonica Alba achetée et plantée aujourd'hui, il redonne un côté plus sophistiqué à ma fausse tourbière... Fausse, parce que je n'y mets plus de tourbe! Une bâche plastique garde pourtant l'humidité à ce prolongement du bassin et me permet d'avoir des plantes palustres, dont les iris...


Plus au sec, c'est un Verbascum que je viens d'installer... J'en ai déjà perdu quelques-uns, mais celui-ci m'a paru en pleine santé et j'espère qu'en grandissant il se faufilera entre les feuilles du Calamagrostide Avalanche pour casser sa rigidité....


Première floraison au jardin pour cet Iris intermédiaire Raspberry Blush. Son premier fleuron a beaucoup souffert de la pluie et du grésil et a avorté, mais la plante a bon caractère et fourbit encore quelques éclosions. Un coloris délicat, un peu terne pourtant quand il fleurit seul, comme ici. Je lui trouverai un compagnon qui le mette mieux en valeur pour l'année prochaine.


Mon "massif des vieux rosiers" est colonisé par les ancolies avec en arrière plan une touffe de pivoines. Pas encore de roses ici, mais les boutons commencent à se former et j'ai bon espoir d'une jolie floraison, malgré l'âge du massif!


La pivoine, la plus classique, celle qui se plaît dans mon jardin depuis ses premiers jours... C'est à chaque bouton un émerveillement dont je ne me lasse jamais!


L'Iris pallida est aussi là depuis plus de 20 ans... J'ai démarié ses rhizomes cette année, pour installer un rosier Pink Grootendorst, mais il fleurit admirablement. J'attends beaucoup de cette association à l'entrée du jardin, mais ce sera pour l'année prochaine, si l'hiver veut bien se montrer aussi doux...


Et voici, la championne des tulipes qui cette année est en fleur depuis le 22 avril, soit presque un mois! J'ai pris cette photo aujourd'hui, et elles semblent encore fraîches, comme au premier jour!

Tulipe viridiflora Spring Time

La belle Seita m'a accompagnée toute la semaine pendant mes travaux de désherbages et de plantations... Se tenant à distance des outils, mais toujours à me surveiller très confortablement installée, à l'ombre de quelque buisson! L'âge venant, elle quitte moins le jardin pour faire de grandes virées, son terrain de jeu et de chasse se rétrécit...


Et pour terminer ce long billet, je ne résiste pas au plaisir de vous montrer ce que mon rosier Abraham Darby m'a réservé comme surprise :


Pour un très vieux rosier, il a encore une vitalité étonnante!

lundi 12 mai 2014

Solos et duos

Enfin, les premières roses!
Comme chaque année, sous la pluie qu'elle supporte très mal, la belle fleur du Rosier spinosissima, est la première rose à fleurir. Tout le tour du jardin en était planté lorsque nous avons acheté la maison. Au début, je n'y voyais pas trop de problème, ayant toujours aimé les fleurs blanches. Mais j'ai dû me rendre compte assez rapidement que lorsqu'on a un rosier comme celui-ci,  on en a mille nouveaux dans la saison. Il pousse sans discontinuer, envahissant tout, jusqu'au gazon! Donc, j'arrache, je taille, je coupe et je ne laisse fleurir ou grandir qu'un ou deux exemplaires... dont un qui fleurit parfois rose... Cette année, je ne sais pas encore quelle couleur il aura choisi.
Celui qui ferme  - très efficace puisque très épineux comme son nom l'indique - l'angle du jardin du côté route profite de la chaleur du macadam pour fleurir le premier et il est vraiment très joli pendant quelques jours...


Les iris ont plus de peine à suivre, mais quelques boutons sont déjà bien formés. Cet iris, cadeau de ma soeur à Oléron, a très bien supporté son premier hiver alpin et il est le premier hybride à fleurir. Je ne sais pas son nom, mais il doit être ancien, étant cultivé par une vieille dame de l'île, dans une bordure longeant le mur de sa propriété. Si quelqu'un le reconnaissait...

Iris  Alcazar, Vilmorin 1910
gracieusement déterminé par Marithé dans les commentaires ci-dessous
Les ancolies commencent leur ronde, dans le violet, les couleurs pastelles s'hybridant à leur propre détriment! En voilà une qui hésite encore...


Une belle tête encore pour terminer le chapitre des "solos", celle de l'Ail aflatunense qui illumine les verts de cette semaine pluvieuse!


Quelques associations pour former mes duos préférés

Du blanc, encore très printanier, avec la Spirée x Van Houttei et un Hosta albomarginata,



Du rose, avec un duo Géranium macrorrhizum et le Serpolet, dérangé par quelques fleurs de Phlox - presque un trio!


Le plus inattendu : une giroflée qui n'a pas gelé et qui concurrence les petits myosotis entre les feuilles des grands iris.


Et le plus spontané : Un cytise, issu d'une graine du vieil arbre qui a été détruit par la maladie, avec à son pied, une épine-vinette migrante de la haie du voisin... Un duo voulu par la nature que j'ai laissé s'installer, et dont c'est la première année que je remarque la belle accordance!

Cytise et Berberis atropurpureum
Pour terminer, une photo d'ensemble du massif nord, juste au-dessus du muret, les tulipes laissent tomber leurs pétales l'un après l'autre, mais la tonicité de l'ensemble sera assurée par les grands iris qui prennent la relève!


Un printemps très chaud, suivi du retour du froid (6°C ce matin à tôt), avec quelques gelées blanches, et les plantes qui vont leur chemin, avec une ou deux semaines d'avance. Seule la glycine a souffert de ce régime : les branches basses ont très bien fleuri, et les hautes ont séché sous le froid. Encore quelques bourgeons de fleurs et j'espère, bientôt quelques feuilles - au moins!

jeudi 8 mai 2014

Gardens by the Bay, Singapour

Un séjour d'une semaine à Singapour, ça ne se refuse pas. Un peu effarouchée par la densité de sa population et sa grandeur, je savais que la ville avait de beaux jardins. Mais je ne pouvais imaginer que la mégapole elle-même était une ville-jardin! Partout de grands arbres parmi les buildings, des allées de bougainvillées au milieu des autoroutes, des petits jardins à chaque coin de rue, de grands parcs naturels autour des réservoirs d'eau douce... Evidemment, le climat est idéal pour les plantes, chaud et humide.
Je ne vous parlerai ici que du jardin qui m'a laissé une très forte impression - comme à tous ceux qui l'ont visité, je crois, promeneurs ou jardiniers : Gardens by the Bay.


Deux grands dômes de verre abritent les collections du jardin. A quoi servent des serres dans un tel climat? A protéger les flores méditerranéenne ou des déserts de la chaleur et de l'humidité excessive. Il y faisait presque frais! L'un des dômes, dont on m'avait vanté la cascade d'eau et la cascade d'orchidées, était en réparation, ce jour là. Pas de chance, mais pourtant, j'ai passé une journée dans ce jardin sans avoir le temps de tout voir...


La collection d'arbres bouteilles très sculpturale domine tout le jardin intérieur sur deux étages, les circuits se croisent et s'entrecroisent. Si j'ai passé rapidement sur les roses - et l'animation sur la Guerre des Roses - je me suis longuement attardée devant la flore australienne ou désertique. Que de découvertes... et que de choses encore à apprendre. Un vrai régal pour les yeux et pour l'esprit!

Adenium - Rose du désert
Malgré un souci de présentation spectaculaire, la rigueur botanique a bien séparé les différentes flores et la flore australienne était à son apogée.

Anigozanthos - Pattes de kangourou
Puis nous sommes sortis pour une balade sur l'esplanade, au milieu des arbres géants, véritables vedettes du jardin. En plus de leur beauté et de leur majesté, leur but est de créer de véritables relais pour les insectes et les oiseaux. A terme, la végétation, lianes et des épiphytes, devra atteindre leur ramure et ils seront aussi verts que des arbres naturels. Le projet est ambitieux et enthousiasmant!


Je ne les ai pas comptés, mais ils sont nombreux, répartis en deux groupes... Un arbre est converti en restaurant (fermé ce jour-là!) et un "circuit dans les arbres" est proposé aux amateurs de vertige.


On devine l'infrastructure sous les plantes et je vous montre un gros plan d'un pilier... Mais ce côté scientifique n'enlève rien à la poésie - moderne, je vous l'accorde - du lieu.


Nous avons continué la balade, en passant par le jardin chinois qui s'inscrit déjà dans la ville toute proche...


Puis par le jardin indien, haut en couleurs, à l'instar des temples et petits autels.


Le bassin aux nymphéas (hors saison de floraison), le plan d'eau aux libellules, des endroits dont la chaleur nous a finalement chassés. Encore un passage sous le dôme de l'accueil, pour une pause avant le retour, devant le mur végétal. La cité en possède de nombreux, intérieurs ou extérieurs, mais je n'en ai vus que très peu, par manque d'information et par manque de temps...


Une semaine d'émotions botaniques, dans une ville de plus de 5 millions d'habitants... Inespéré!

Palmier bleu - indéterminé
Si cela vous intéresse, vous pouvez lire mes quatre billets sur Singapour dans mon blog Djinnsetjeans, en cliquant Singapour dans le nuage à droite sous "Quoi". Bonne lecture!

samedi 3 mai 2014

Les cinq pourpres de mai

Grâce au jeu de Marie-Claude, j'ai découvert mon jardin avec un oeil nouveau. La couleur pourpre, au printemps? Cela m'a paru un pari difficile à réaliser.
Pourtant, les briques ciment pourpres décorent la façade de la maison, et cette couleur est restée longtemps la base de sa décoration intérieure - et extérieure.
Il m'en reste encore un noisetier pourpre, deux Malus coccinella plantés par le promoteur - et j'ai ajouté,  le Physocarpus Diabolo, deux Erables japonais un palmatum, un dissectum, et encore un Cotinus. Jolie énumération, mais ceux-ci ne sont pas caractéristiques du mois de mai : ils créent le contraste toute l'année ou presque.
Alors, à tout seigneur tout honneur, je commence par la tulipe, la Reine de la nuit, belle et vaillante, que beaucoup d'entre vous connaissent bien. Vous la voyez là, glorieuse, après une semaine de pluie sans intermittence - aussi belle qu'au premier jour!


Le feuillage du Lysimaque pourpre se faufile partout, et je sais que je devrais bientôt le contenir, mais actuellement il colonise l'arrière du massif, en concurrence avec l'égopode. De ces deux solides, je me demande bien lequel va gagner - quoique à voir la marée verte, je ne me fais pas trop de souci pour la chienlit!
Lysimachia ciliata "Fire Cracker"
Encore en pot, attendant des jours moins pluvieux, le Géranium phaeum Angelica est bien plus pourpre que brun lorsque ses pétales se déplient...


Encore un feuillage irrésistible, nouvellement installé, c'est celui de la Clématite dressée Velvet Night qui saura dégringoler jusqu'en bordure, car si elle porte le joli nom de "recta", on m'assure que c'est une rampante. J'attends une floraison blanche étoilée et parfumée et je verrai bien si elle s'étalera parmi les iris défleuris pour les garnir ou si elle partira à l'assaut de la spirée!


Et le cinquième pourpre? Et bien, il y a le lilas bien sûr, mais surtout, ouvert hier, le premier ail décoratif. Mais comme pour le lilas, j'ai des doutes sur la qualité de "pourpre". Pourpre, rose, violet ? Osons le pourpre fluo!


Voilà, Marie-Claude, j'ai relevé le défi! Avec plaisir et je t'en remercie!