dimanche 26 février 2012

Inquiétude

Grosse inquiétude ... Le bambou, unes des pièces maîtresses de mon petit jardin puisqu'il me masque la rue, a bien souffert de l'hiver ...
Il avait bien supporté la première neige, légère ... Puis je l'ai secoué pour éviter qu'il ne casse pour la seconde neige plus lourde, et sur cette photo de début février, il est en pleine forme, malgré le vent qui le prend à rebrousse-poil !


Mais, lentement, j'ai vu ses feuilles sécher, tire-bouchonner, devenir gris-vert


Pour enfin en arriver à ça :


Il n'a jamais si bien mérité son nom de Bambou doré ! Bon, ça faisait longtemps que j'avais compris que ce n'était pas un Phyllostachys Aurea, ses chaumes bien que jaunes étant tout différents des descriptions horticoles ... notamment en ce qui concerne leur base en accordéon. Le pépiniériste avait dû mélanger ses étiquettes !
Ce bambou doré est fait pour supporter -20°C, et celui-ci a supporté des hivers très rigoureux, pas si froid que sa limite de résistance, mais très longs avec des semaines de -10°C à -16°C ! Je pensais que son pire ennemi était la neige lourde, comme ici, en mars 2009.


Si je l'attache, il casse à la hauteur des liens, donc je le secoue délicatement lorsqu'il est recouvert de neige et touche le sol, histoire de l'empêcher de rester plié sous le gel.
Son compère situé au nord est malheureusement dans le même état !
Vont-ils repartir et m'offrir leurs délicates feuilles effilées, d'un vert si tendre ? Je m’inquiète, car jamais je ne les ai vus si ... dorés !


samedi 25 février 2012

Premières

J'y crois, au printemps ! Ca y est : c'est le temps des Premières : premièrs bourgeons, premières fleurs, premières tailles ...

Si le jardin n'est pas au mieux de sa forme après ces trois-quatre semaines de neige, il émerge lentement de son sommeil et le vert reprendra sa place. Petites scènes vues depuis la terrasse ...





Il y a encore quelques plaques de neige, le bassin est gelé, mais enfin ... Le laurier cerise a bien souffert, mais je suis obligée d'admirer son feuillage bronze ... A l'aisselle de ses feuilles de cuir, les bourgeons sont bien dodus, prêts à pousser dans ma balayette ces flamboyantes presque mortes.


L'eau chantonne, le long de la chaîne,


et les Mésanges à longue queue font le va et vient entre la forêt et les boules de gras enfin décongelées !


Les corolles des perce neige grandissent chaque jour, dans l'herbe, sous les buissons, partout, éparpillées au hasard des travaux de la jardinière ...


La grâce du Piéris n'a pas attendu l'éclosion de ses fleurs pour nous ravir, mais il faut attendre quelques semaines encore avant qu'il n’égrène ses colliers d'argent.


Et voilà le couronnement, la raison de ce billet printanier : au pied de l'érable japonais, réchauffé par le mur de la maison, le premier crocus timide de mon dernier billet  a appelé ses compères à la rescousse et leur couleur les faits rois du jardin pour quelques jours !

Crocus botanique  Blue Pearl

dimanche 19 février 2012

Renouveau

Deux jours de printemps - ou presque ! Vendredi matin, bien sûr, tout était gelé et la neige crissait sous les sabots ... Mais à midi, le soleil chauffait et la couverture blanche commençait à se miter.  On entendait un petit clapotis dans les gouttières, et le bain d'oiseau commençait à intéresser à nouveau les merles.
Samedi, même scénario. Une petite balade sur les pas japonais dégagés et l'oeil lassé du blanc tout à coup percevait une lueur rouge, là, au fond du massif. Oui ! L'Hamamélis intermédiaire Diane planté cet automne tardivement avait fleuri !


Bien sûr, les vaillantes perce-neige qui venaient d'émerger des profondeurs de la couche neigeuse n'apportaient pas beaucoup de couleurs, mais j'aime toujours leur faux air de fragilité, alors qu'elles résistent aux frimas, et fleurissent, envers et contre tout.


Et voilà un autre courageux, à quelques centimètres, vaillant lui aussi, bien ramassé près du sol.



Rien de spectaculaire, mais c'est déjà une promesse ! Quand les pousses font craquer la terre, que les oiseaux chantent différemment, que le soleil de midi réchauffe les pierres, l'impatience envahit les mains de la jardinière.
Bon, ce n'est pas la fin de l'hiver - d'ailleurs, il a neigé aujourd'hui. Mais en fin d'après-midi, la lumière était douce et la neige était rose !


Bientôt, bientôt, bientôt !

mardi 7 février 2012

Visiteurs ailés

Le jardin semble dormir sous la couche de neige et de glace ... Il ne devrait pas s'y passer grand chose, mais les visiteurs habituels sont à la tâche : il s'agit de résister au froid en faisant provision de graines ... Les mangeoires sont donc très visitées, et ce n'est pas un petit plaisir d'observer les faits et gestes de la gente ailée !

Très assidus toute l'année, les merles en hiver sont carrément bruyants, voire gênants pour les autres oiseaux. En plus, ils se battent entre eux, malgré le nombre important de mangeoires !

Dans le chêne, deux amis inquiétants comme des corneilles

Un jeune de l'année, dirait-on ...

La merlette ce matin fait une pause à l'abri et interdit l'accès aux plus petits !
Les mésanges sont vives et rapides, beaucoup de mésanges bleues, de charbonnières, de nonnettes ... La mésange brune, pourtant familière du jardin, n'a fait que de courtes apparitions, et les troupes de mésanges à longues queues n'ont pas réapparu depuis l'arrivée de la neige !

Petite sieste dans un rayon de soleil
Deux rouge-gorges se partagent le territoire, l'un au sud, l'autre au nord ... En ces temps de famine, ils arrivent presque à s'ignorer, mais malheur au troisième prétendant !

Bien glacé, choisissant pourtant ses gourmandises

A l'abri du sureau un peu fouillis, sous la vigne et pas très loin de la cabane de jardin où il semble passer la nuit ....

Dans le jasmin d'hiver, juste pour l'orange et le jaune si bien accordés
Les moineaux passent en petite troupe et c'est une bénédiction de les voir si nombreux cette année, après l'hécatombe des dernières années due à une maladie qui les a décimés.


Les Tarins des Aulnes sont aussi présents, en petit nombre, mais si mignons, se mêlant aux pinsons et moineaux, formant des nuées aussi picoreuses que des poussins ...


Le couple de tourterelles nichant dans le pin voisin vient se nourrir sous les mangeoires, en s'envolant au moindre mouvement qu'elles perçoivent ... Très sauvages, celles-ci ne se laissent pas apprivoiser contrairement à d'autres congénères, et c'est leur survie, la terrible Seita étant une chasseuse émérite qu'heureusement le froid dissuade de sortir !


Après l'envol effarouché d'une merlette, tout près de la fenêtre, une plume, frivole...


Le jardin n'est pas mort, dans le froid ouaté, on y perçoit des bruits d'ailles, des appels aigus et des cris d'alarme ! A quand les premiers pépiements printaniers ?