jeudi 30 avril 2015

La fleur de Soliman

La tulipe était la fleur préférée du Sultan Soliman le Magnifique (1494-1566), et en cette période de l'année, elle n'a pas son pareil au jardin! Je vous montre dans ce premier article, les stars!

Pour commencer une belle fidèle, dont je vous faisais l'éloge en 2011 (que vous pouvez lire ici), la tulipe perroquet Bastogne, grosse tête toujours, couleur flamboyante, pétales joliment froissés, sur une tige un peu grêle toutefois cette année... Combien de temps son bulbe va-t-il vivre encore ?


Une autre tulipe perroquet lui vole la vedette, c'est la Tulipe Irène Perroquet, complètement gigantesque et trapue - presque criarde - pour la première fois chez moi. Je ne vous cache pas que j'espère qu'elle s'affaiblisse un peu et devienne un peu moins voyante pour le printemps prochain!


Mais son pétale a su garder les magnifiques flambés de Princesse Irène, et je ne me lasse pas d'admirer ce travail d'orfèvre.


Enfin, une autre championne, depuis trois ans au jardin, c'est la tulipe Akebono, plus douce, mais tout aussi compliquée...


J'admire son liseré rouge, son côté viridiflora avec ses tons de vert, sa coupe généreuse qui grossit et pâlit de jour en jour...

Et en hommage au Sultan, cette tulipe sombre qui refleurit elle aussi après plusieurs années, en beaucoup plus simple, en beaucoup plus petit, mais dans la perfection, la tulipe Arabian Mystery...


Des contrastes forts et heureusement, ces belles sont éloignées les unes des autres... elles ne se font pas concurrence!
Je vous parlerai encore des tulipes, des plus modestes, mais qui ont aussi ma faveur!


mardi 21 avril 2015

Merveilleuses

Le jardin est si généreux cette année que je n'ai plus le temps de poster. Pourtant, mes cartons se remplissent tous les jours de dizaines de photos de fleurs, toutes plus merveilleuses les unes que les autres...
Je commence par la fleur qui me ravit depuis une semaine - je l'admire plusieurs fois par jour : l'Erythrone Pagoda. Ses cormes ont trouvé leur place sous le chêne qui n'a pas encore ses feuilles, et je n'ai qu'un désir : qu'ils se botanisent! Je rêve...


Une plante charmante, un peu sauvageonne, avec une fleur raffinée...


Sa petite soeur E. White Lady, est bien moins spectaculaire, même si en soulevant sa délicate corolle qui culmine à 5 cm on aperçoit son joli coeur teinté. Elle mériterait d'être plantée en hauteur, à portée d'yeux....


Comme je ne me lasse pas des merveilles, j'ai passé chez mon pépiniériste de vivaces, L'Autre Jardin qui est imbattable pour le choix et la qualité de ses plantes (c'est chez lui que j'ai acheté mes Erythrones d'ailleurs!), et j'ai craqué pour un tas de petits godets que je vous montrerai au fur et à mesure de leurs floraisons.
En avant première, voici, encore en pots, le délicat Epimedium x warleyense Orange König


et la Chélidoine japonaise au nom si compliqué (Hylomecon japonicum) mais à la fleur si lumineuse. Elle ira bien sûr rejoindre mon massif jaune et blanc...


Malgré deux jours de pluie et de froid, j'ai passé la semaine au jardin, avec très peu de temps pour la blogosphère! Nous avons commencé à vider la maison des plantes en sortant les érables japonais qui ont été surfacés avec de la  terre de bruyère et quelques grains de fumiers décomposés. Ce n'est pas une mince affaire que de leur trouver une place mi-ombre alors que les arbres ne sont pas encore en feuilles... L'Acer Orange Dream  bénéficiera bientôt du feuillage du sureau et de celui de la vigne...


L'Acer Sindeshojo a trouvé un miroir pour se refléter mais sera bientôt abrité par les rosiers grimpants au milieu desquels il a été planté... J'en ai mis quelques uns sous le bambou, d'autres encore à côté des spirées... je vous les présenterai, eux aussi!


Sur cette photo ci-dessus, le seul bémol au jardin : les jonquilles jaunes n'ont pas encore fini de fleurir et voilà que les tulipes roses viennent leur tenir compagnie : je n'avais pas prévu les coloris de cette manière!
Parlons plutôt de la floraisons du chêne, tout en haut... Il bourdonne déjà d'insectes et les mésanges sont fort affairées à faire sa toilette.  

Ou de celle de l'Amélanchier vu depuis la fenêtre du bureau - comme un reflet de neige.


Je termine par une meilleure photo d'un prince du bassin : le triton alpestre faisant sa sieste dans une flaque de soleil...


Je m'arrête là, parce que j'y retourne! Programme du jour: plantations des petites dernières et désherbage : Egopode, Aegopodium et encore Pied de chèvre - toujours au jardin de Gine!

lundi 13 avril 2015

Le retour des tritons

Le jardin jouit de la température printanière et nous fait savoir sa joie de revivre! Les jonquilles piquent les massifs comme autant de cloches de lumière, illuminant les Hellébores pourpres et les pousses de l'Euphorbe dulcis Chameleon...


J'aime ces feuilles dressées, perce-neiges, jonquilles, narcisses, tulipes et iris mêlés qui font une couverture verte au jardin, cachant les imperfections du nettoyage... Déjà, une impression d'opulence, comme je la recherche  toujours!

Dans le bassin, les tritons alpestres sont revenus! Nous en avons compté trois, mais ils restent très discrets... Dommage pour les larves de libellules dont ils feront festin! On devine la tête d'un curieux dans le coin gauche de cette mauvaise photo... Ce sont  les rois du camouflage!


Juste à côté, les iris d'eau poussent aussi, accompagnés par les fleurs rousses des Astilbes, à l'arrière plan. La Primevère denticulata, toute neuve cette année, s'est bien installée et fleurit depuis deux semaines. Sa consoeur blanche de l'année passée a été complètement rongée par des mini-escargots! Mais j'aime bien cette association bleu-mauve et orange avec la primevère en premier plan!



Dans le massif Sud, la Corydale se dispute avec l'Anthriscus Raven Wing's qui prend des proportions gigantesques. J'ai essayé d'en déplacer une plante ou deux venant d'un semis spontané de 2013, mais c'est porter un grand dommage aux plantes alentours, tant la racine pivotante est forte! Je me contenterai donc de limiter son étalement en coupant ses trop grandes feuilles. Dire que je regrettais qu'il n'ait pas fleuri en 2014, le croyant perdu à jamais, détruit par le gel!


Mes narcisses préférés, tout blancs, qui cèdent lentement le pas sous l'assaut de la jonquille jaune, mais que je réintroduirai en plus grand nombre à l'automne.

Narcisse à trompette Mount Hood
Et pour terminer ce tour d'horizon des plaisirs printaniers, la floraison merveilleuse des Tulipes silvestris, une première au jardin de Gine!

Dimanche matin, 10:00

Dimanche après-midi, 16:00
Que du bonheur!


samedi 4 avril 2015

Du jaune pour Pâques

Vous le savez, j'ai longtemps banni le jaune du jardin - mais au printemps, par manque de lumière peut-être, je l'aime éparpillé dans mes massifs!
La primevère officinale qui s'y plaît a un jaune doux et beaucoup de grâce à mes yeux... Elle reste ma préférée, cette Chandelle de Pâques!


Sa soeur, la primevère acaule peut parfois se naturaliser, ce qui est assez rare chez moi! Quelques plantes pourtant, pour me faire savoir que j'ai raison de m'obstiner et de replanter pleine terre toutes celles qui ont garni mes potées printanières...


Et c'est année, j'ai craqué pour la double opulente au jaune plus lumineux, placée dans un vieux panier retrouvé dans la cave...


Mais il n'y a pas que les primevères! Le joli Corylopsis pauciflora à la croissance si lente s'élargit et prend les allures d'un vrai petit buisson...


les jonquilles ont ouvert les premiers feux, et ce narcisse à fleur d'orchidée a éclos hier!


C'est vraiment le jaune qui domine le jardin cette semaine - à part le gris du ciel! Mais comme si cela ne suffisait pas, j'ai acquis une hellébore - pas une hémérocalle : Merci Aline - qui semble fleurir blanc mais qui fane en jaune! Si quelqu'un la reconnaît... elle n'avait pas d'étiquette!


Bon dimanche de Pâques!