Retours

J'ai fait les soldes ! Pas dans les boutiques, non, mais en jardinerie ... Une marotte ! Mais  je n'ai pas trouvé les bulbes qui d'habitude font mon plaisir : ils était bien trop avancés cette année, et leurs pousses déjà bien vertes ne présageaient pas d'une bonne reprise ... Par contre, j'ai acheté le Rosier Carte blanche dont je vous ai déjà parlé, quelques Hellébores en vrac, quelques pensées velours pour l'entrée de la maison,

et pour combler l'espace laissé libre par la taille du genévrier et cacher le bitume en arrière plan

un Mahonia bealei "Hivernant".

Joli retour de jardinerie ! J'ai planté le rosier immédiatement, préparé la potée que je tiens sous l'auvent de la porte d'entrée, disposé le Mahonia à sa place, encore dans son pot de culture, et ... un peu flemmé pour le reste ... Avec un autre retour - celui de la belle blanche et de l'hiver pur et dur - voilà à quoi ressemble ce matin ma nouvelle acquisition :

J'espère qu'il n'a pas volé son nom et qu'il saura résister, cet Hivernant !

Depuis hier, le jardin est métamorphosé :

Le Balayeur du Nord est en pleine activité :

Et à l'heure où j'écris ces lignes, il neige encore, sur un sol gelé : la semaine sera blanche ! Et les Hellébores devront attendre pour être transplantées sous le chêne !

Histoire du Genévrier

Cela avait fort bien commencé ! La parcelle sous le bouleau avait été aménagée, il y avait une dizaine d'années, le genévrier, acheté comme plante de balcon, prenait ses aises et se laissait tailler sans problème ...

Mai 2003

Puis le bouleau a grandi, démesurément, trop près du chêne pourpre - deux arbres bien trop grands pour mon petit jardin. Il a fallu choisir, et le bouleau a été condamné : moins noble, mais surtout avec la malchance pour lui  de ne toucher que ma parcelle !  Dans un habitat groupé, enlever un jeune chêne, tout le monde s'en offusque ! Quand le chêne devient trop grand ... mais cela est une autre histoire.
Il a été décidé de rehausser la plate-bande pour éviter une pente trop accentuée à ce massif et le genévrier a été déplacé (par des professionnels, je précise). Il ne s'en est jamais remis !

Avril 2009

Oui, bien sûr, il a profité de sa nouvelle situation en solitaire, et il a grandi, mais on voit déjà quelques aiguilles jaunes qui indiquait un attaque de je ne sais quel virus, ou un peu de sécheresse, ou  - je me perdais en conjecture. Et il fut décidé de le nettoyer !

Mai 2009

Je l'ai nourri, traité contre l'araignée, je me suis renseignée, je lui ai taillé les pointes ... mais les aiguilles jaunes ont gagné du terrain, année après année. Son pied a été étoffé avec des annuelles et quelques vivaces frugales. Rien n'y a fait !

Décembre 2010

Même l'hiver, il était vraiment dégingandé, malade, moche. Alors, j'ai étoffé son pied avec un gros dahlia, quelques capucines, sachant qu'il vivait sa dernière année et voici sa dernière photo qui le montre encore plus malade !

Septembre 2011

En janvier 2012, j'ai signé son arrêt de mort et je l'ai fait couper lors de la taille annuelle du jardin ! Sans regrets !
J'ai trouvé "pour remplir le vide" qu'il a laissé un rosier - en soldes, encore ! - qui devrait se plaire en compagnie de ses compatriotes : Papa Meilland, rouge velours à l'arrière, Cardinal Richelieu sur l'avant (non remontant), à qui je donne Carte Blanche, de Meilland !

Source Meilland

Rouge et blanc ? Quelques touches de bleu (nigelles, pieds d'alouettes) et de rose (cosmos, lavatères) peut-être même un feuillage argenté ... devraient leur permettre de s'entendre !

J'attends que la neige fonde (bon pour le terrain ça) et je vais mettre en terre ce champion de la floraison. Je pense vous montrer des photos de ses débuts dans mon jardin dès le mois de juin !

Papillons fleurs

Il pleut, il fait gris, il vente, il fait froid ... l'hiver tant attendu déferle sur le jardin ... Il est temps de s'occuper des plantes d'intérieur et pour moi, des exotiques que je garde avec plus ou moins de bonheur ... Mes orchidées m'apportent beaucoup de satisfaction et j'ai le plaisir d'en voir refleurir certaines année après année .... Ce sont surtout les Phalaenopsis qui sont faciles de culture, je le reconnais, mais quelques autres veulent bien parfois faire un effort, tel que le Paphopedilium et les Milassia.
Aujourd'hui, je vous montre les papillons, puisque c'est la pleine saison pour elles.

Je n'ai rien trouvé de mieux pour l'instant que ces paniers suspendus contre un mur entre puits de lumière et grande baie vitrée, et cela a l'air de leur plaire, même s'il n'est pas toujours facile de les saisir pour leur bain hebdomadaire ...

Ces trois-là  fleurissent depuis plusieurs années, la rose étant la plus florifère, avec 3 à 4 hampes annuelles. La tigrée semble s'épuiser, quant à la blanche, elle a toujours été délicate, mais cette année sa floraison est digne de celle d'un fleuriste !
Parfois, une plante meurt, sans que rien ne le laisse prévoir ...Parfois, certaines font des feuilles, des feuilles et encore des feuilles, superbes mais très paresseuses ... mais je suis - parfois - très, très patiente !

Le rose bleuté de celle-ci m'a fait craquer et elle est en fleur depuis deux mois. La toute dernière est pour le moins inhabituelle :

Aucun parfum pour ces belles, mais leurs coloris et leur diversité compensent presque cet handicap ! Fort chers pendant des années, ces sujets arrivés de Hollande, sans nom - hélas, sont à la portée de toutes les bourses. Il suffit de choisir correctement sa préférée, boutons floraux fermés, feuillage sain, bonne implantation dans son pot, et si possible arriver dans le supermarché le jour de la livraison !
Je mets mes orchidées dans la serre de mi-mai à mi-octobre, en faisant bien attention qu'elles soient ombrées, le soleil tachant irrémédiablement leurs feuilles charnues. Sinon, je les baigne avec un engrais spécifique, ou mieux, je passe un demi litre de solution pour chacune, une fois par semaine environ. Parfois, je les dépoussière avec un chiffon humide ... un traitement assez empirique, mais qui convient à ces fausses fragiles !
Cette année, j'ai craqué également pour un Cymbidium - un peu plus cher, c'est vrai ! - mais j'espère bien le faire refleurir, sur les bons conseils de Thierry, des Jardins de la Boirie  !

Dure journée pour un chêne

Ce matin, il faisait très froid, tout était givré, mais le ciel était parfaitement clair ... Dans l'air tranquille, le chêne prenait les premiers rayons du soleil, ignorant ce qui se tramait à l'intérieur de la maison ...

Le téléphone avait sonné, sans l'inquiéter. La jardinière avait dit "Euh ... oui ! Ca va!". Alors, tout allait bien ... Une camionnette est arrivée, semblant chercher son chemin, et tout de suite, là, en bas, ça s'agitait avec les buissons, les feuilles ... la jardinière discutait sur comment, pourquoi, avec parfois une exclamation : "Celui-là, je le garde, ça, vous pouvez tout enlever". Une journée normale, quoi.
Ca a commencé à se gâter quand la première échelle a été déployée. Bon, trop courte ! Ils gesticulent, ils discutent ... Tiens, un deuxième camion ... Oh non ! Une grande, très grande échelle ...
Le chêne commence à frémir... il a compris : c'est le jour du coiffeur ! Il n'y pourra rien, et il n'a même pas essayé de craquer, juste pour leur faire peur : le vent l'avait débarrassé de tout son bois mort.

Le soir, il était tout beau, un peu dégagé sur les côtés, mais c'est bientôt le printemps, d'ailleurs les bourgeons sont déjà formés, et là, il pourra prendre sa revanche : il promet une pousse extraordinaire en 2012 !

D'ailleurs, il n'est pas le seul à s'être fait ratiboiser ... Il y en a qui font semblant d'être très fiers, mais sûr qu'ils doivent avoir froid pour se serrer ainsi !

Derrière la vitre

Ce matin, un instant, j'y ai cru ... le ciel était bleu, le givre commençait à bourgeonner sur le bord des feuilles du rosier ... Mais non, le brouillard a tout recouvert, le givre a fondu : tout est gris et froid. Je ne verrai pas le soleil aujourd'hui !

Derrière la vitre, je regarde donc le jardin et je m'amuse des troupes de moineaux qui visitent les mangeoires, sans grande assiduité, trouvant encore dans les buissons de quoi s'alimenter.

J'ai sorti mon zoom et je regard le jardin et je vois des défauts ... et des choses plus jolies. J'aime bien cette scène, même si un petit nettoyage s'impose. 

De ce côté, c'est un peu mieux soigné, mais est-ce que c'est plus joli ? Je n'en suis pas sûre, malgré les couleurs des Heuchères.

Il faut que je trouve un buisson persistant pour boucher ce "trou" sur le parking du voisin et sur le toit couleur brique qui me gêne ... Si l'un d'entre vous a des propositions, je signale que le laurier-tin que j'adore pour ces floraisons hivernales ne tient pas le gel chez moi : son feuillage brunit et il ne grandit pas !

Tout proche, l'érable dénudé offre ces lichens vert mousse et turquoise ...

Caché derrière les bambous, et malgré l'assaut des merles, les petites pommes mettent encore de la couleur.

Une mésange bleue trouve les cacahuètes à son goût ... J'espère que vous appréciez comme moi, la jolie couleur des filets de la nourriture pour oiseau. Le choix est large : vert ou jaune, mais surtout, fluo ! A quelles règles ornithologiques obéissent les marchands ? 

Mon projet était de nettoyer la pelouse, enlever les feuilles des bordures, tailler quelques buissons, nettoyer un peu les vieilles feuilles des iris. Mais, vu la température ambiante, je fais comme Seita : au chaud, guetter les oiseaux !

Promesses

Grand soleil ce matin ! L'air est frais, mais pas tant que ça, et le ciel est scandaleusement bleu ... Depuis la route, le jardin est vert, comme jamais en janvier. Les buddleia n'ont pas perdu toutes leurs feuilles et les nouvelles pousses blanches sont déjà là.

Pas de fleurs, non, mais de la couleur quand même ! Le pommier Evereste est encore garni, les merles le dédaignant et trouvant à gratter ailleurs dans mes plate-bandes ...

Partout, la terre craque sous la poussée des bourgeons de crocus et autres bulbes plantés il y a à peine quelques semaines, l'automne ayant été si tempéré.

Dans le bassin, la menthe aquatique présente ses fleurons juste en dessous de la surface de l'eau qui n'a pas encore gelé en profondeur.

Les framboisiers décoratifs (Ribes) eux aussi pointent leurs bourgeons, même les rosiers commencent à gonfler ....

Les Iris hollandais  grandissent, très sains, au milieu des feuilles mortes et devant une touffe d'oeillets mignardises un peu décharnée.

Le froid, la neige, la glace en ce début d'année font défaut, malgré quelques alertes. Les oiseaux viennent picorer aux mangeoires, mais ils ne sont pas assidus et se tiennent encore dans la cime des arbres et des buissons où ils semblent trouver leur pitance ...

Aurons-nous l'hiver au mois de mars ?