vendredi 28 février 2014

Août et fin septembre passés

Une rétrospective du mois d'août 2013, pour suivre le rituel proposé par  Marie-Claude, et j'ajoute encore la dernière semaine de septembre, puisque le jardin a vécu sa vie tout seul pendant la plus grande partie du mois.

Une mosaïque de fleurs pour commencer... Vous les reconnaîtrez sans peine, c'est le courant de tous les jardins. Cette année pourtant, j'ai réussi à faire germer les tagètes dont les graines ont été récoltées en Grèce il y a plus de 10 ans! Il faut dire que les tagètes - dont j'aime plus le parfum de la tige écrasée que la fleur - ne sont pas mes amies: elles refusent en général de pousser chez moi!


Quelques roses encore, malgré le marsonia qui a profité de la grande chaleur suivie d'une semaine très pluvieuse pour défeuiller la plupart d'entre eux.

Nouveaux rosiers de l'année :  Freesia, Calizia, Westerland
Plus anciens : Lilian Austin, Abraham Darby, Clair Matin
Et quelques associations :

Lucifer, Hémérocalle, Pois de senteur vivaces
 sur fond   de Calamagrostis Avalanche et d'Artemisia dracunculus (estragon)
Hémérocalle,    Echinacée Alba et Coreopsis Limerock ruby
Et toujours le nouveau rosier très prometteur, plus rose qu'orange pourtant, mais parfait dans les nigelles et le lin finissant...
Rosier Augusta Luise
Avant le départ, le jardin jouait de sa fraîcheur pour nous faire profiter de longs après-midi reposants...


Mais quand nous sommes revenus, Phantom en a rosi de plaisir! et nous avons pu profiter de sa nouvelle couleur pendant plus de deux mois encore!

Hydrangea paniculata Phantom




mercredi 26 février 2014

Débuts timides

Ça craque de partout, je vois poindre des jacinthes, des iris, des tulipes... mais les fleurs sont encore bien timides. Pourtant, les petits iris - les plus précoces sont les bulbes plantés il y a plusieurs années - commencent à sortir de dessous les feuilles sèches pas encore nettoyées... Je m'émerveille à chaque fois de la finesse du dessin de leurs pétales.

Iris reticulata Katharin Hodgkin
Moins raffinées, mais pleines de fraîcheur, les perce-neige égrainent leurs clochettes en poquets. J'aime leur côté bon enfant, et leurs colonies envahissent le pied des buissons, réveillant les massifs par la blancheur de leur corolle.

Les crocus botaniques restent très bas et un peu épars, mais ils n'ont pas leurs pareils pour capter la lumière et attirer les premiers insectes.


Je retrouve le plaisir de faire le tour du jardin, de découvrir l'avancement des bourgeons, de prévoir les travaux à engager dès que la température le permettra... J'admire encore la grâce des anciennes gloires qui après trois mois de gels nocturnes et quelques neiges ont encore du charme.


En prévision des plantations de rosiers, j'ai fait un tour en jardinerie pour acheter terreau et fumier. N'ayant pas trouvé l'hellébore double de mes rêves, je me suis rabattue sur cette mignonne primevère que j'avais déjà admirée dans vos jardins...


Je suis curieuse de savoir si elle refleurira aussi bien striée ou si le printemps 2015 la verra toute bleue, ou toute blanche! Que sont devenues les vôtres plantées l'année passée?

vendredi 21 février 2014

Printemps

Hier fut une vraie journée de printemps! Au jardin dès le matin, dans l'air doux résonnant des chants des oiseaux et du bourdonnement des insectes. Ah!

J'aime que les fleurs au sortir de l'hiver soient petites et discrètes... Les crocus se sont entrouverts aux premiers rayons de soleil. Scirpes, abeilles, et même une mouche leur ont fait la fête!


Les hellébores foetides semées par les oiseaux font de belles taches vert chartreuse dans les massifs et j'aime me courber pour admirer la délicate pourpre de leur clochette. Elles sont les toutes premières à fleurir, leurs soeurs, les belles hellebores orientalis étant encore sous terre!


La taille des Spirées arguta s'imposait après de longues années de "laisser vivre". Nous avons enlevé le vieux bois - pas très facile à l'intérieur de ces buissons très serrés. Le rosier Shogun a lui aussi été raccourci... Mais ce sont surtout les vivaces et les feuilles ramenées par les grands vents qui m'ont occupée. Les perce-neige avaient de la peine à se faufiler sous le tapis qui devait les protéger des grands froids qui ne sont jamais venus, il était temps de les dégager.


Gageons que la pluie de ce matin leur a permis de prendre quelques centimètres! Mais elles n'étaient pas les seules sous cette couche chaude et bruissante: j'ai découvert les premières feuilles des primevères, quelques pousses de jacinthe, les bourgeons des euphorbes... Des trésors en train de se fortifier.
Le jardin a changé de physionomie, il est sorti de son hibernation, il ne demande qu'à vivre une nouvelle saison. Je n'ai pas terminé, tous les massifs n'ont pas été nettoyés, mais je n'attends qu'une journée plus clémente pour m'y remettre!
On ne nous prédit plus de gel jusqu'à la fin du mois et j'hésite à débarrasser les rosiers du voile de protection dont je les avais affublés pour protéger les survivants du gel de l'hiver 2011-2012 et les petits nouveaux... Mais cette année n'est pas comme les autres!
L'Hamamélis, lui, n'en a cure. En toute circonstance, il fleurit et j'admire son allure de diablotin si lumineux dans le soleil.
Hammamélis x intermedia Diane
Voilà, la saison du jardin a commencé pour moi aussi!

dimanche 16 février 2014

Tout près

Quel jardinier n'a pas scruté la fleur les yeux dans les yeux? Cela semble être le rêve de plusieurs d'entre vous. Je m'y exerce avec beaucoup de bonheur et je vous montre ici quelques coeurs 2013...
Même les fleurs qui semblent cacher leur coeur dans un tutu flamboyant laissent la lumière y pénétrer.

Epervière orangée (Hieracium auranticum)

Aucune d'entre elles ne perd sa grâce à être vue de si près.Toutes supportent l'examen, si intéressantes dans leur infinie diversité.

Géranium, Iris, Clématite et Buggle

Ancolie, Centaurée, Ibéris (habité), Viorne boule de neige
De la plus compliquée à la plus simple, de la plus colorée à la plus verte, le charme du "tout près" agit

Ail nectaroscordum, Anémone pulsatille, Fougère Filis mas, Euphorbe pourpre
C'est une autre manière de découvrir les merveilles du jardin et grâce à l'électronique, cela est devenu bien plus facile qu'autrefois. Et souvent, comme sur la photo d'Ibéris ci-dessus, cela permet de débusquer des habitants que la vue globale de la plante n'aurait pas dévoilés.
Je souhaite que toutes les jardiniers qui se doublent de photographes aient autant d'émotion et de plaisir que moi à regarder le jardin et ses plantes par le petit bout de la lorgnette!

mardi 11 février 2014

Les nouveaux rosiers

Je commence à ronger sérieusement mon frein, le sol étant toujours gelé, seules quelques bulbeuses pointant à travers son écorce dure... Alors, j'ai regardé les rosiers que j'avais notés et j'ai eu envie de me faire un cadeau pour l'été qui ne devrait pas tarder. 
Mme Francia Thauvin semble avoir décidé que je faisais là un caprice, puisqu'elle n'a jamais répondu à ma demande de renseignements pour les envois en Suisse. Dommage! Elle a pourtant fort bonne réputation.
Je me suis rabattue donc sur LE rosiériste de Suisse romande, Alain Tschanz, qui  "fait dans la rose ancienne" et j'ai trouvé quelques petits bonheurs, mais pas tous ceux que je recherchais.
Voilà donc ce que j'ai imaginé sur la base de son catalogue:

 Un premier groupe avec deux grimpants, et un buisson bas
Fraîcheur, non remontant, mais avec une belle fructification  (Photo A. Tschanz)
Mon Jardin Ma Maison, de Meilland (Photo Meilland)
Ce rosier Mon Jardin Ma Maison est un rosier plus moderne, et je l'ai trouvé à la jardinerie locale à un prix défiant toute concurrence. Il est en attente dans la maison des plantes et semble bien supporter de passer l'hiver à 5°C. Je le surveille, mais impossible de le planter tant que le sol est gelé! Le troisième est un grand classique dont je lis le plus grand bien sur vos blogs!

Grüss an Aachen (Photo A. Tschanz)
Le grimpant Trier ira accompagner Clair Matin qui supporte mal les hivers et Bonica, tous les deux en rose...
Trier (Photo A. Tschanz)
Quatre couleurs claires pour contrebalancer le rose dur de Shogun et celui de Lawinia, deux rosiers de Tantau, champions sous mon climat mais dont le coloris plombe  mes scènes estivales. Seuls septembre et octobre apportent un peu de douceur à leurs fleurs.

Puis, j'ai choisi trois rosiers que je planterai en isolé. Un robusta dont j'adore les fleurs comme de petits oeillets froissés
Pink Grootendorst, (Photo A. Tschanz)
et  la belle Félicia, dont j'admire la délicatesse et le beau bouton...
Félicia, (Photo A. Tschanz)
Pour mon nouveau massif à l'arrière de la maison, où le jaune doit dominer, le magnifique
Golden Wings (Photo A. Tschanz)
et pour accompagner Ghislaine de Féligonde sur le portique,  une fleur simple encore
Kathleen, (Photo A. Tschanz).
J'ai demandé une livraison début avril, juste le temps que le sol se réchauffe un peu... L'histoire ne fait donc que commencer, mais j'ai déjà hâte de voir les floraisons!

samedi 1 février 2014

Juillet dans le rétroviseur

Grâce à Marie-Claude, je continue la rétrospective 2013. Je vais de découvertes en découvertes: est-ce possible d'oublier si vite ce qui nous a tant charmés il y a quelques mois à peine? Le jardin est si terne ce long hiver sans neige - ou presque - où le gel brûle sans pitié  les quelques bourgeons qui ont eu l'outrecuidance de pointer... Trop froid pour nettoyer les vieilles feuilles, trop froid pour gratter la terre...
Mais, derrière l'ordi, c'est encore la joie du jardin que cette rétrospective ranime!

En été, j'aime bien dormir la fenêtre grande ouverte, et le premier geste du matin est de venir m'accouder et de regarder le jardin de haut.
 Le gazon avait été scarifié dans la semaine, mais à part son air un peu pelé, tout parle de l'opulence dans cette photo - et moi, j'adore ce sentiment que les plantes envahissent l'espace...


A l'arrière, ce n'est pas encore gagné, mais déjà la végétation a belle allure, pour une première année.


Il a fait beau en juillet, contrairement à ce que le fenouil bronze qui se ressème désormais partout, à mon grand bonheur, veut nous laisser croire.

Piège à perles
Les pavots ne s'y sont pas trompés... la chaleur a réveillé les graines enfouies depuis plusieurs années. Belles surprises!


La mosaïque des pavots somniferum et rhoeas , semés chaque année à la volée, parmis d'autres annuelles et parmi les vivaces, plein sud!


Les roses ont elles-aussi commencé à bien fleurir avec trois semaines de retard.
Parkzauber, Calizia, Plein Soleil
Ghislaine de Féligonde, Westerland, Evelyn
Abraham Darby, Sourires d'Orchidées, Sahara 
Les clématites semblent n'avoir pas souffert de l'hiver tardif... ni du manque de support approprié... Elles courent à travers les vivaces et grimpent sur tout ce qui le leur permet...
Dorothy Walton, Hagley, BletiniAyol
Warsawska,  The Président, Comtesse de Bouchaud
Trio avec deux inconnues et The Président, Inconnue, et Piilu à fleur simple
La découverte, ce sont ces petits Allium ceruleum, que je ne me rappelais même plus avoir plantés! Fragiles, mais d'une couleur rare au jardin.


Je vous ai déjà parlé de ce Stockesia que j'ai cru avoir perdu... Mais non, il supporte finalement le gel, et ses premières feuilles sortent assez tardivement. Ici, il est tout frais, tout beau. Pourtant sa floraison est décevante, les fleurs fanées restant solidement accrochées en poquets sous la fleur épanouie.


Des notes toniques pour terminer, avec des coups de coeur... La rose trémière cerise qui a fait plusieurs tiges pas trop hautes, se mêlant merveilleusement bien aux pieds d'alouette.


Et dans la même tonalité, coquelicots et pieds d'alouettes, qui ont duré presque tout le mois, créant le jardin "sauvage"!


Un vrai jardin d'été, foisonnant, avec encore plein de promesses...