mardi 20 novembre 2018

Le petit hiver

Le petit hiver, ce sont les premières neiges, juste des giclées qui n'alourdissent pas encore les plantes et les arbres... C'est le joli côté du froid, tout en flocons virevoltant, avant un léger redoux, puis ensuite, dès janvier, les grands gels. Un scénario qui se répète depuis plusieurs années maintenant.

Il arrive tard, en cette année de grandes chaleurs, mais croyez-vous que je suis plus préparée que d'habitude ? J'ai joué les cigales et j'ai profité de belles balades dans les forêts rousses... 

Avant hier, pourtant, les fragiles étaient sous abri, presque toutes les feuilles étaient ramassées, et surtout j'avais coupé les asters qui avaient misérablement noirci sans m'offrir leurs plumets cotonneux que j'aime tant. Le jardin avait encore quelques belles couleurs et j'ai fait quelques photos ciblées...

La cour du nord a encore besoin de nettoyage et je n'ai pas fini de jouer du balai! L'Heptacodium a bien grandi - on aperçoit son feuillage pâle - et le Cotinus aussi dans sa belle robe orange. Tous les deux auront droit à une taille sérieuse au printemps... J'aime bien que le Malus du voisin leur fasse une toile de fond pourpre!


Le petit Piéris acheté en solde a bien repris au milieu des érables japonais dans le nouveau massif. J'ai constaté que les crocus plantés il y a moins d'un mois montrent déjà leurs petites pousses, sans doute bien encouragés par la couverture chaude des feuilles du chêne.


Deux roses encore du prolifique Cottage Rose qui malgré son jeune âge a fleuri toute la saison. Discret par sa taille, ce coloris frais attire pourtant le regard dans un massif des rosiers où tous n'ont pas la même santé! Une mouche a su en profiter - ai-je remarqué après la photo prise!


Du côté des fruits, les merles se régalent du Callicarpa, et après cinq ans, ce petit buisson donne enfin des branches magnifiquement chargées. Il pousse très "broussailleux" et je le taille assez sérieusement pour lui donner une jolie forme, mais des branches comme celle-là s'échappent toujours et permettent de bien jolis bouquets d'automne!


Enfin, lorsque je rentrai assez frigorifiée de mon tour de jardin, j'avisai sous le parapluie de feuilles rongées, la fleur de l'hellébore - la première est toujours un petit miracle.


Hier, au lever, le ciel était bien bas et il s'est obscurci encore jusqu'aux premiers flocons... 
Tout est maintenant paré de blanc, mais au début, ce n'était que du léger! La Malus Evereste (avec un e, comme l'ont voulu ses créateurs pour faire un jeu de mot entre le blanc et la longueur de sa floraison) laisse geler ses pommes trop dures pour qu'elles se fendent facilement sous le bec des oiseaux. 


Et pour la première fois, le Ruban de Bergère a réussi à fleurir juste à temps. Celui-ci m'a été donné par Geneviève, du Doub's Jardin, il y a fort longtemps, et c'est la première fois que je peux admirer ses épis! 


Enfin, la photo de charme, juste pour le plaisir , et parce que je m'en émerveille chaque année!


J'aime que mes dahlias aient les feuilles flétries par un léger gel avant de les rentrer pour l'hiver. Il va falloir attendre que la terre sèche... car c'est la neige qui règne maintenant sur le jardin, pour aujourd'hui et demain encore.

samedi 10 novembre 2018

Cinq roses en novembre

Les bulbes sont plantés, les nouveaux massifs sont presque prêts : encore quelques pensées à disperser de ci de là, afin d'éviter un sol nu trop attirant pour les félins du quartier... Le jardin subit la couverture des feuilles épaisses du chêne qui se secoue au gré des pluies et des bourrasques.
Toutes ne sont pas tombées, mais le plus gros est fait... j'aime leur texture qui me fait penser à un cuir fauve!


Je rentre les potées des petits arbres qui passeront l'hiver hors gel, dans la maison des plantes, et je vais conserver le Liseron de Mauritanie et pourquoi pas, un fuchsia. Ces essais d'hivernage ne sont pas souvent couronnées de succès, mais qui ne tente rien....

Et cinq rosiers fleurissent encore,  peu pressés de renoncer à parader, malgré lar petite taille des fleurs - et pour se faire pardonner peut-être de leur maigre floraison cette année!

Polka après son bouton orange a fleuri en jaune pâle pour terminer en rose abricot...


Pink Grootendorst est un peu dégingandé, mais je lui pardonne maintenant que je sais que les rosiers rugosa n'aiment pas tant que ça le calcaire...


Lilian Austin est bonne fille et si je n'ai pas eu de larges corolles cette année, ses petites fleurs n'ont pas manqué de charme.


Enfin, Abraham Darby, mon premier rosier anglais, a peu fleuri, mais il a fait deux nouvelles pousses bien vigoureuses!


Et toujours en fleurs, et encore avec des boutons, Emera, l'inoxydable, est  toujours bien présent!


Les roses de novembre subissent des nuits très fraîches, et cela leur donne du rose aux joues, leurs teintes en sont toutes ravivées.

Le chant du cygne, c'est vrai, mais que de charme encore!