jeudi 27 juin 2019

Et si nous commencions à parler "roses" ?


Pendant que je vous entretiens d'Iris, de Géraniums, et de quelques autres fleurettes, les rosiers ont préparé leurs munitions pour éclater en gerbes admirables! 
Les deux premiers à fleurir sont près de la route, bénéficiant du micro-climat dû au goudron et aux galets déposés à leurs pieds. Hansa et Parkzauber mêlent leurs fleurs identiques et rivalisent pour savoir lequel sentira - et piquera - le plus fort!
Hansa a été planté pour remplacer Parkzauber vieillissant qui a eu plusieurs années difficiles. Mais cette proximité l'a encouragé et le revoilà beau comme aux premières années!


Mes voisins ont aperçu avec bonheur un jeune brocard qui divaguait dans leur jardin. Tout le monde était sous le charme, jusqu'à ce que l'on s'aperçoive, les uns après les autres, que le gracieux animal appréciait les boutons des rosiers. Il les a consciencieusement tous broutés - mais il ne mange pas les fleurs, non que les boutons!
Le robusta Pink Grootendorst a eu toute une partie détruite, mais sa bonne nature lui a permis de fleurir sur l'arrière, inatteignable pour le gourmand.


Emera a eu moins de chance, et il ne s'en remet pas encore... mais je sais que sa deuxième floraison sera d'autant plus éclatante!
A l'intérieur du jardin, les seuls "ennemis" sont les pucerons. Mais, j'ai aperçu pour la première fois depuis plusieurs années, des larves de coccinelles, et beaucoup de punaises diverses dont certaines doivent se nourrir de ces indésirables.

R. Newdawn
Enfin, même le rosier Polka qui a eu de la peine à s'acclimater a ouvert de magnifiques fleurs si bien découpées. Il n'est pas encore bien haut, mais j'espère qu'il pourra bientôt cacher la gloriette qui ne me plaît pas vraiment - et que vous ne voyez pas ici!


Ce n'est pas chaque année que j'ai autant de roses au jardin et que je peux vous montrer une photo d'ensemble... mais là, je suis comblée. On y voit, tout à gauche, Cardinal de Richelieu (pourpre), Sourire d'Orchidée au pied de Shogun (rose soutenu). A l'arrière, c'est La Fraîcheur qui surplombe Belle des Fagnes, et Generous Gardner fait le pendant sur la droite.


Rien d'extraordinaire, me direz-vous, par rapport aux avalanches de fleurs vues sur les blogs des amies qui jardinent sous d'autres climats... mais pour moi, c'est l'apogée et le résultat de trois ou quatre ans de focalisation et de soins intenses de mes rosiers. J'en suis naïvement satisfaite!

Cottage Rose commence à prendre un peu d'ampleur, et ce rose-là me va droit au coeur, tout comme son jupon chiffonné.


Sur l'arcade à l'entrée de la cour nord, les trois lianes se disputent la place de reine. Ghislaine de Féligonde a commencé, suivi d'Opalia qui envahit tous, et la maligne Léontine Gervais (et non Lucienne Gervais - Merci à Jocelyne qui m'a corrigée!)  se glisse à travers ces deux-là, un peu plus tardivement. Si j'avais pu prévoir un tel développement, j'aurais peut-être prévu deux arcades...


Lichtkönigin Lucia, à leur pied, a bien de la peine à se faire remarquer. Par chance, elle est face à l'allée et je ne passe jamais près d'elle sans humer son parfum si différent de celui des roses roses!


Guirlande d'Amour est elle aussi écrasée par le blanc d'Opalia et j'envisage de la déplacer. Je la verrai bien enlacer le thuya un peu plus loin... Mais c'est de l'histoire à venir!


Je reviendrai avec des portraits des autres rosiers moins généreux, mais dont je ne désespère pas et dont chaque fleur est un cadeau!

vendredi 21 juin 2019

Iris et géraniums

Les floraisons s'accélèrent et se bousculent... c'est la belle saison qui se déroule dans les couleurs et les parfums.
Essayons de procéder dans l'ordre : l'Iris, si spectaculaire, mais très capricieux dans ma terre lourde, n'a pas été des plus généreux, mais chaque floraison est accueillie avec admiration.

Iris Alcazar
Iris Sugar Blues et Iris Rockett
Iris pallida flavescens

J'ai reçu beaucoup de ces rhizomes, sans que les généreux donateurs n'en connaissent leur nom. En plus, les floraisons erratiques font que les étiquettes se perdent... j'ai ainsi plusieurs plantes sans nom, que je nomme par leur couleur.


Iris "violet"

Iris "bordeaux" 

Tous n'ont pas fleuri, loin de là... J'ai regretté les hampes de iris blancs ou des iris jaunes qui ont été déplacés suite aux travaux, et d'autres encore, même si leur feuillage est sain et vigoureux.

Pour terminer la série, un bel iris des marais, qui n'a pas souffert de son déplacement. Je dirai même qu'il lui a profité : jamais son pétale n'avait été aussi large!
Iris kaempferi


En plus modestes en taille, mais en bien plus généreux, les petits géraniums sont de tous mes massifs. Certains ne sont pas vraiment petits d'ailleurs! Mais si je les ai longtemps ignorés, par méconnaissance surtout, j'ai appris à les apprécier sur vos différents blogs et j'ai commencé à en cultiver : que du plaisir!!!

Le premier arrivé n'a pas que des qualités : Très lourd, il se couche à la moindre averse, et il a tendance à tout envahir, voire à tout étouffer. Il demande une surveillance constante.  Je parle du G. Magnificum.


De près, sa fleur est superbe! Les abeilles ne lui laissent pas de répit.



Le premier à fleurir et le mignon G. phaeum Angélique. Sa couleur pourpre n'avait aucun reflet et je le trouvais bien triste. Une fois déplacé, il a pris de l'envergure et les rayons matinaux savent l'illuminer...








Ensuite, tous les géraniums roses...

G. macrorrhizum
G. sanguineum, G. nodosum, G. rotundifolium
et les géraniums blancs

G. macrorrhizum, G. sanguineum Alba, G. renardii

J'attends encore la floraison du délicieux G. Rozanne, très dans l'air du temps et que vous connaissez tous, je crois! Mais je finirai cette litanie par un délicieux sauvage que j'aime laisser s'installer dans mes potées ou dans le gravier, le Géranium robertanium, L'Herbe à Robert, le Bec de Grue...


Mon seul regret, c'est que je ne peux jamais - ou très rarement - profiter des couleurs automnales du feuillage que le froid dessèche trop rapidement à mon altitude!





dimanche 16 juin 2019

Plumets

C'est le petit oeillet blanc porcelaine, Dianthus plumarius, que je cultive depuis 40 ans, dans différents jardins, qui m'a montré la grâce des fleurs découpées.


Toutes n'ont pourtant pas le parfum envoûtant qui le caractérise et c'est ce manque qui pénalise à mes yeux la Centaurée qui a le bon goût de se plaire dans mon terrain! Pourtant, les butineurs l'affectionnent et ainsi, je la laisse s'installer où bon lui semble...


Au beau Jardin de Berchigranges, j'avais craqué pour le Silène Hirta. Sa double rangée de cils m'avait fait de l'oeil. Je l'ai déplacé, malmené, mais c'est un indestructible qui aurait tendance à tout envahir grâce à son réseau de racines dures et cassantes. Chaque morceau repart de plus belle, même s'il faut compter deux ans pour qu'il se sente à l'aise. En fin de printemps, c'est de la lumière dans les massifs!


Le roi du plumet reste pourtant le Pigamon à feuille d'ancolie : un nuage rose...


J'aime contempler de tout près les étamines qui donnent de la légèreté à la fleur, comme sur cette Spirée à feuille de bouleau.


L'Oeillet barbu joue aussi de la houpette, mais dans un mode plus dru et plus rigide. Un vrai bouquet sur chaque tige.


Et la Nigelle met à profit ses bractées pour se donner des airs d'évaporée...


Pour la Benoîte des ruisseaux, il faut attendre sa fanaison pour rire de sa tête ébouriffée. Elle semble avoir mal dormi!


Mais la Clématite Le Président, en fin de vie, garde son air sévère et rigide.


Malgré leur belle couleur, je n'avais jamais voulu d'Ageratum dans mes jardins, dégoûtée par des massifs urbains sans âme. Mais, je vais y regarder de plus près!

Et vous, aimez vous la légèreté des plumets ?

jeudi 13 juin 2019

De bric et de broc

Comment faire un billet cohérent alors que les floraisons sont éparpillées, les unes ruinées par les pluies battantes de ces derniers jours, les autres retardées par le même phénomène?

Pour ne pas abandonner la chronique du jardin, je rassemble quelques photos qui me semblent bien convenir à la saison... 

Enfin, la glycine se remet des deux gels successifs - une fois sur les bourgeons de fleurs, et un mois après sur les bourgeons de feuilles. Sa feuillaison est toute dorée, et de ci de là, se glisse la merveilleuse grappe mauve. J'en suis bien contente!


Les iris ont cassé, ou ont été mangés par les limaces... Drôle de printemps! Quelques-uns fleurissent encore, et chacun est comme un cadeau... Les Iris pseudoacorus, eux, sont bien aise de toute cette eau!


Les "coquelicots géants" ont terminé d'éblouir leur galerie, juste un ou deux encore. L'ail christophii lui est magnifique et n'a pas souffert. C'est la première fois que j'en plante, et cela a été une réussite!


Des taches de lumière, aussi, avec les Pavots rhoea. Cet impudent tout retroussé m'a fait sourire... Heureusement, il y en a beaucoup de plus avisés qui sont encore en boutons!


Beaucoup de couleurs, me direz-vous - mais pas tant que ça! Je n'ai pas de larges plages qui plairaient à mon oeil de peintre... Le jardin égraine ses petites fleurs, et certaines scènes plus spontanées que voulues ont beaucoup de fraîcheur, mais ne font pas vraiment "belle saison".


Pour m'en consoler, je compte sur la floraison des rosiers, qui arrivent en catimini. Oui,oui, j'ai bien vu que la belle Ghislaine de Féligonde abrite une colonie importante de pucerons! Mais sous son ombre, une fauvette a construit son nid, et les trois petits sont à pied d'oeuvre pour l'en débarrasser, ce qui me permet de les observer sans les déranger...


Les rosiers qui ont été mis en pot pour leur remise en forme l'automne passé font de belles pousses. Ce régime leur a vraiment plu et je prévois déjà de faire subir le même traitement à quelques maigrichons qui ne veulent pas fleurir!

Le beau R. Augusta Louise ne s'était jamais vraiment remis de son déménagement. Vendu pour orangé, il avait le mauvais goût de fleurir en rose chaud au milieu de mon massif jaune... Déplacé, il a végété sans plus jamais fleurir pendant deux ans. Et là, dans son pot hôpital, sa petite branche de 40 cm me fait une fleur, presque orange!


Quand je parle de rosiers, je n'oublie jamais mon beau Cardinal de Richelieu. Pour moi, c'est la couleur parfaite! Il n'a à mon avis qu'un seul défaut: il n'est pas remontant... mais quel grâce!


Et pour terminer ce billet sans raison, un jeune rouge queue qui aime particulièrement arpenter la cour. Il a dû naître sous la tuile de toit de la maison voisine et je peux l'admirer tous les jours... à moins que ce ne soit lui qui m'épie!







vendredi 7 juin 2019

Géants

Des compliments sur le jardin, j'en reçois parfois... Des un peu contraints: "c'est joli", des un peu compatissants: "c'est du travail, tout ça!", des surprenants qui arrivent au détour d'une conversation hors contexte: "c'est le plus beau jardin du coin"... 

Peu de gens jardiniers ou s'intéressant à la plante, mais qui sont peut être touchés par l'éclat d'une fleur. En général, je ne m'en préoccupe guère, jardinant bien égoïstement pour mon plaisir. Les abords de la maison sont toujours bien plus fleuris que le côté donnant sur la rue et beaucoup pensent que ça fait "cheni" ces brassées de fleurs mêlées.

Mais, cette semaine, travaillant cachée par les buissons, j'entends des rires et des cris d'enfant. Un petit criait :

"Des coquelicots géants, des coquelicots géants"

tant et plus, sans pouvoir s'arrêter, trépignant devant le jardin, l'émerveillement le submergeant et ce, malgré les "chut" gênés de la maman.

Jamais, je n'ai reçu de plus beau compliment et je l'avoue, j'en avais les larmes aux yeux, entre rire et émotion!





Plus jamais je ne regarderai mes pavots bon enfant sans penser à la voix haute et enthousiaste de ce petit bout de chou inconnu!