vendredi 25 décembre 2020

Jours de fêtes

J'aurais voulu vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d'année avec une belle couverture blanche qui aurait caché le manque d'entretien du jardin... Mais non, 2020 finira dans le même esprit de contrariété qui l'a caractérisé!

Pourtant le coup d'envoi au milieu du mois de décembre semblait tenir les promesses d'un bel hiver! Ne dit-on pas dans nos contrées que "la neige est le fumier du pauvre" ? J'ajouterais "et celui de la jardinière démotivée"!



Le redoux a rapidement éteint la féerie du givre et de la blancheur pour ne laisser que l'épuisant travail du nettoyage de massifs - non terminé encore à ce jour - et du ramassage des feuilles! Au moins, je ne me serais pas gelé les mains pendant ces quelques heures, toujours sans soleil.

Ce matin de Noël, quelques petits flocons, mais pas de quoi faire un Noël blanc! Le spectacle est à l'intérieur, avec le Poinsettia que j'aime parce qu'il me rappelle mon jardin des tropiques où il s'épanouissait en arbre. 

Une Etoile de Noël pour vous souhaiter de bonnes fêtes!



vendredi 4 décembre 2020

L'hiver est là !

Il est arrivé en embuscade, le soleil ayant réchauffé tous les après-midi de début novembre le jardin et la jardinière. 

Comme chaque année, je n'étais pas prête à subir les heures de grisaille et de froid de la dernière semaine de novembre. J'entreprends les derniers travaux avec peine, guettant les quelques rares rayons de soleil. Ma dernière photo ensoleillée date d'une dizaine de jours...


Depuis, le brouillard élevé nous tient sous sa poigne. La neige a fait une courte apparition, à peine tombée, déjà fondue. Les pommes du Malus Evereste ont ainsi gelé à coeur et les oiseaux peuvent désormais les piller tout à loisir.


Entre givre et gel, certaines fleurs ont réussi pourtant à fleurir, comme le Jasmin d'hiver, le bien nommé


ou la giroflée, plus étonnante!


De taches de couleur, petites, mais bien appréciées dans le gris ambiant. 

Les roses Emera photographiées dans leur gangue glacée sont désormais brunies et leurs bourgeons n'ont plus aucune chance.


J'ai réussi à enlever les dahlias avant que la terre ne gèle, mais les tulipes attendent encore un jour plus clément. J'espère pouvoir les planter avant Noël mais ce ne sera pas la semaine qui vient!


lundi 16 novembre 2020

Les dernières roses

Toutes ces parures flamboyantes sont désormais bien éteintes... Le feu du chêne s'est transformé en une épaisse couverture couleur tabac, bien isolante, qu'il a fallu retirer du gazon et des massifs...

J'ai enfin commencé la plantation de quelques bulbes de tulipes, avant même d'enlever les dahlias qui fleurissent toujours, car il n'a pas encore gelé. Ils mettent de la couleur côté sud, mais plus près de la maison, ce sont quelques roses qui jouent les prolongations.

Shogun fleurit tout en hauteur, et depuis l'étage, c'est presque un face à face...


Les nuits froides le rosissent et lui donnent un ton corail, très prononcé, un peu artificiel.


Generous Gardner ouvre un dernier fleuron qui se balance au gré des vents.


La mignonne Calizia qui a tant attendu avant de faire une remontée se rattrape tardivement. Peut-être a-t-elle souffert de la sécheresse cette année?


Marie Pavié a fleuri sans discontinuer... Elle a maintenant rejoint le nord de la maison, où j'ai rangé mes rosiers en pot pour l'hiver. C'est le dernier hiver qu'ils passent "à l'air libre", leur plantation étant prévue en début du printemps.


Enfin, dans le rayon du soleil couchant, Lichtkönigin Luzia fait honneur à son nom.


J'ai une affection particulière pour ces roses tardives, aux coloris plus prononcés, malgré leur parfum plus discret, et leur feuillage bien abîmé. Ce sont les derniers cadeaux à apprécier avant l'hiver.

Comme d'ailleurs les vols des Vulcain, si nombreux cette année, empressés à butiner encore quelques fleurs - voire même les grappes de raisin laissées en offrande aux oiseaux!



mardi 3 novembre 2020

En couleurs

Novembre, de grise mine et de triste réputation, a commencé dans la couleur... comme pour démentir la morne période en cours. Tous les arbres alentours ont pris leurs habits de lumière et le jardin s'est mis au diapason.

Cela avait commencé tout doucement... 


Mais quelques jours plus tard, le feu avait bien pris. Les jours de pluie ravivent les couleurs, mais précipitent au sol les feuilles, irrémédiablement.

Hamamélis Diane, Acer Shirawasanum, Chêne d'Amérique et Fusain ailé

Quand le soleil revient, l'allée est méconnaissable, et comment résister au plaisir de traîner les pieds dans ces grandes feuilles, aussi souples et résistantes que du cuir ?


Un tapis qu'il faut bien sûr ramasser, sans même pouvoir en faire un bon compost, tant la teneur en tanin est importante! 


Sous le soleil couchant, l'orange prend le pas sur le brun tabac, et chaque soir, c'est l'incendie!


Ca sent bon l'automne, quand les champignons se lovent dans les poutres de bois...


C'est beau aussi, l'automne, cette année chez vous ?


mardi 13 octobre 2020

Le jardin en octobre

Un automne froid et pluvieux ajouté à l'absence de la jardinière ont laissé le jardin tout dépenaillé! Certes, il n'a pas souffert de l'absence d'arrosage, mais beaucoup de plantes se sont couchées malgré le tuteurage posé avant mon départ... J'ai de la peine à reprendre le débroussaillage et je me contente d'admirer les quelques floraisons rescapées.

Les grands asters sans nom, stars de la saison, s'accommodent de toutes les autres couleurs.

Ici avec l'Hamamélis,


et là, avec l'Hakonechloa,


L'aster September Rubin lui joue sa partition sur du vert... 


Le massif de la cour leur doit beaucoup à cette saison...


Encore quelques roses, dont la mignonne Marie Pavié, qui a fleuri toute la saison. J'aime sa délicatesse!


Et une jolie remontée de Lilian Austin qui semble bien résister aux froids nocturnes.


Le Schizostylis Alba fleurit tardivement, mais il a des airs de petit glaïeul ou de lys champêtre. Il n'a qu'une année au jardin, mais je suis ravie de sa belle forme.


Les pommiers de la région ont donné une magnifique récolte, et le Malus Evereste n'a jamais été aussi prolifique - et si rouge si précocement. Les merles et les fauvettes commencent déjà à s'y intéresser.


Le cotoneaster dont un oiseau a gracieusement déposé la graine au-dessus du mur de la cour s'est lui aussi couvert de fruits, alors que j'avais été assez déçue de sa floraison rouge, qui passe presque inaperçue. Je croyais que tous les cotoneaster fleurissaient en blanc!?!


Et enfin, le raisin est prêt à être vendangé - je le garde pour mes petits-déjeuners et pour en faire une délicieuse gelée!


Ce sont là les petits plaisirs de la jardinière démotivée - je vis sur les acquis des années passées et les bulbes patientent à l'abri, attendant que je me décide à attaquer le nettoyage des massifs!


lundi 14 septembre 2020

Les dahlias vedettes

Comment me passerais-je des dahlias? Ayant banni du jardin sud les fleurs jaunes qui font le bonheur de la fin de l'été, je compte sur leurs grosses têtes pour donner un peu de pep au jardin!

Ce sont pour la plupart de vieux tubercules que je conserve, année après année. Le plus fidèle d'entre eux est je crois le bel Aramis dont la couleur me fait craquer, et que je multiplie à l'envi. Certaines années, il est moins florifère que d'autres, mais je peux compter avec lui depuis la création du jardin.


Rosabelle est plus capricieux et fleurit plus tardivement, mais je ne peux résister à son allure bel enfant.


Pour pimenter les massifs, rien de tel que le Dahlia karma Irene, plus petit mais qui fleurit depuis fin juin sans désemparer. Lui aussi s'est bien multiplié depuis quelques années!

Enfin, Eveline, si délicat, n'a jamais été aussi florifère que cette année!


Des déceptions, bien sûr! Impossible pour moi de faire fleurir le merveilleux Café au lait qui malgré plusieurs achats n'a jamais voulu démarrer... Sans parler des merveilleux dahlias à fleurs simples au feuillage sombre. J'avais autrefois Fascination, mais il a disparu, victime de pourriture pendant l'hiver. Le voici en 2016, pour la dernière fois... je ne l'ai plus retrouvé en jardinerie!


Pour sauver quelques tubercules, je les ai mis en pot. Ainsi, le somptueux White Fascination a bien redémarré. Mais là encore, sa tête est si lourde qu'elle casse la tige qui le soutient : il faudrait tuteurer chaque fleur! Le voici en vase...


Pas de jaune, avais-je dit ? C'était sans compter sans la récupération d'un tubercule chez ma mère. Un dahlia si Splash! Une merveille pour les bouquets!


Chaque automne, au moment d'enlever les tubercules, je peste contre ce travail... et au printemps, j'ai bien de la peine à trouver une place à chacun! Mais comment faire sans eux? C'est une valeur sûre qui fleurit de longues semaines. 

J'essaie de cultiver des couleurs plus nuancées, mais sans résultat, comme si les tubercules ne pouvaient s'affranchir de ma terre lourde, alors qu'ils sont encore jeunes. Je tenterai le printemps prochain la culture en pot, pour un démarrage plus facile.

Et vous, comment faites-vous lorsque vous introduisez de nouveaux dahlias dans vos jardins ?

jeudi 3 septembre 2020

Le petit monde de l'été

 Août a passé si vite... les nuits froides sont de retour et les brouillards aussi! Le jardin assoiffé en est reconnaissant... Il est pourtant moins bourdonnant, et je me dépêche de jeter un regard sur le petit monde de cet été.

La première rencontre d'un très joli papillon de nuit au nom poétique, l'Arlequinette jaune.

Arlequinette

Les syrphes sont de tous les massifs et de toutes les fleurs. Je ne me lasse pas de les observer! Ici, le mini Syrphe Porte-plume, tout occupé dans une fleur de liseron de Mauritanie,


et là, le Syrphe ceinturé, qui ne saurait résister à la gourmandise d'une fleur de Scabieuse colombaire.


Dans le massif plein sud, les petites sauterelles étaient légion, toutes vertes, et terriblement bondissantes! Difficile de les photographier... Mais ce criquet était bien plus calme. Je n'ai malheureusement pas pu connaître son petit nom. Si quelqu'un peut m'aider, je suis preneuse!


Les grosses Abeilles charpentières sont irrésistiblement attirées par les fleurs papilionacées des Pois de senteur vivaces, et l'accord des couleurs est à mon goût.


Quelques papillons, virevoltant et pressés - beaucoup de Piérides, quelques Vulcains, mais bien moins que d'habitude! J'ai eu pourtant la visite d'un hôte inhabituel, le Petit Sylvain.


Depuis quelques jours, la Pyrale du buis est à nouveau à l'oeuvre, et je vais fourrer mes derniers buissons de feuilles de Tanaisie, en croisant les doigts! Je ne garde cette plante à l'odeur dérangeante que pour cette utilité.

Avec la chaleur, les punaises étaient à la fête! Beaucoup de Gendarmes, bien sûr, des Arlequins, aussi! Tout un monde... dont cette Punaise à Pointes sombres qui joue au fakir.


Des oiseaux, aussi, bien sûr... Les mésanges bleues, les fauvettes, les rouge-queues, mais tous bien trop heureux de se cacher dans les ombres des feuilles... Le seul que je peux photographier avec succès décore une petite table!


J'ai toujours autant de plaisir à traquer le petit monde de l'été, mais je dois bien constater que la fréquentation est bien moins importante qu'autrefois! Et pourtant, je ne fais aucun traitement depuis si longtemps... c'est préoccupant. Et chez vous, c'est comment ?


samedi 15 août 2020

Une quinzaine rose et orange

Si le jardin pâtit sévèrement du gel, il souffre moins de la canicule qui se généralise... J'ai arrêté les tontes pour ne pas stresser le gazon et bien que je ne l'arrose pas du tout,  il est encore bien vert. Les nuits fraîches n'y sont pas étrangères, non plus.

Délaissées en ce mois d'août, les plantes s'ensauvagent et les fleurs fanent rapidement. Pourtant, j'ai pu faire la cueillette d'un bouquet rose et orange...

La rose orange - pour joindre les deux couleurs - c'est Westerland. Je l'aime toujours autant, pour ses tons changeant de l'abricot à l'orange feu comme ici, et pour son parfum. Un rosier pourtant assez difficile à garder en buisson : il aime la hauteur!

Le rosier La Fraîcheur, réputé non remontant pourtant, fait quelques fleurs... C'est la deuxième année que j'observe ce phénomène, et cela n'est pas pour me déplaire!

Une autre rose, trémière celle-là. J'avais décidé de n'en plus semer, la maladie ruinant sans répit leurs larges feuilles, et les hampes déplumées se couchant sous les vents... Quelques plantes échappées restent encore au jardin, semis naturels épargnés par hasard... Quelle grâce, quand même!

Pour illuminer les journées chaudes, les rudbeckia sont imbattables. Si je ne peux garder les hybrides admirables, blancs, crème ou orange, les rose font des miracles, et sont parfaites pour illustrer cet article!

Je n'avais pas planté de nouveaux lys au printemps, mais quelques-uns ont eu la grâce de refleurir. Evidemment, les criocères jouissent de mon jardin non traité, mais les fleurs semblent n'en pas trop souffrir...



Les hémérocalles ont payé leur tribut au soleil trop ardent, mais ceux dont le pied était à l'ombre ont aussi était très florifères. J'ai remarqué qu'ils se plaisent mieux dans une terre un peu plus humide... Ici, Hémérocalle Summer Wine.

Je ne peux pas ne pas mentionner les poids de senteur vivaces qui ont caracolé depuis début juillet sur les Spirées et le cognassier du Japon, bien sûr défleuris, et leur ont donné une parure différente! J'ai dû maintenant couper leurs longues tiges afin d'éviter l'invasion...

Et je  terminerai par une note presque automnale : les premières clochettes de physalis, mûries par la réverbération du soleil dans la cour!

Un jardin généreux, malgré mon délaissement!