vendredi 26 juin 2020

Les petites scènes

La balade quotidienne dans le jardin, entre attention et méditation, me révèle des associations spontanées ou non. Ce ne sont pas les grandes fleurs glorieuses, pivoines, iris, roses - non, ce sont des pavots, des campanules ou des juliennes, semées à la volée, et qui font un sacré charivari dans les massifs!


Même à l'ombre de la haie, ensoleillée pourtant en fin de journée, les plantes trouvent à s'installer...


Evidemment, il ne faut pas grattouiller ou faire de grands bouleversements pour espérer avoir d'heureuses surprises. Et parfois, je dois tuteurer pour endiguer quelque débordement qui gêne un rosier ou un iris... 

Ces Nigelles d'Espagne ont été semées à la volée l'année passée, trop tardivement, et les voilà cette année, glissées dans les racines de la Scabieuse colombaire.


Parfois, évidemment, les couleurs sont plus pétantes et jamais je n'aurais de plein gré associé le rouge du rosier Big Purple et celui du Pavot rhoeas... mais la nature a ses raisons que je ne peux décrier!


Parfois, tout paraît bien policé, comme ici, avec cette Heuchère Caramel depuis de longues années au jardin... mais c'était sans compter sans l'installation du mini Oeillet armeria au feuillage si fin... Je suis étonnée qu'il ait choisi ce coin très ombragé du jardin, il préfère en général le soleil, mais ce massif des érables japonais en est constellé.


Comme lui, le Lychnis coronaria est un incontournable du jardin... Ce sont des bisannuelles et je les laisse mûrir sur tige pour qu'ils se resèment où bon leur semble, tout en prêtant attention à ne pas déterrer leurs plantules!


L'ail ne se resèmera pas, mais j'aime bien le conserver jusqu'au jaunissement...


Une jolie conséquence de mon laisser-faire du côté des rosiers lianes : Léontine Gervais qui flirte avec le Cotinus Royal Purple, dans le soleil.


Vous l'aurez compris, j'aime ces surprises au jardin!


vendredi 19 juin 2020

D'autres rosiers

Je ne sais pas si je peux parler de rosiers, des buissons eux-mêmes, la pluie ayant ruiné tous mes espoirs d'opulence! En mai, je craignais la sécheresse, mais depuis deux semaines, le jardin est imbibé, les orages et les pluies battantes n'ayant pas de cesse.

Je parlerai donc de roses, des quelques fleurs courageuses qui me donnent satisfaction...

Poésie, déplacé l'année passée, s'obstine à pousser tout près du sol. Pourtant, sa fleur est d'une telle blancheur qu'il attire le regard... 

Poésie, Lens 1982
J'espérais qu'il forme un gros buisson pour remplacer le merveilleux mais si capricieux Sourire d'Orchidée, qui malgré mes soins, refuse à se plaire chez moi... Mais quand il donne un fleuron comme celui-ci, je ne peux que m'acharner à le conserver.

 Sourire d'orchidée, Bennett 1937

Du côté des blancs, il y a le délicieux Little White Pet, planté en grand pot cette année et qui semble bien supporter ce mode de culture.

Little White Pet, Henderson 1877 
Juste au-dessus de Sourire d'Orchidée, le rosier Shogun planté en 2005 faiblit un peu, mais sa couleur reste toujours éclatante - presque trop à mon goût. Je reconnais qu'il met un peu de tonicité dans cette partie du jardin.

Shogun, Tantau 1999
J'ai choisi, pour tempérer son ardeur, le rosier La Fraîcheur, non remontant, mais à la longue floraison. Le côté "lâche" de la fleur me plaît beaucoup! 

La Fraîcheur, Turbat 1921
Tous ces rosiers ont trouvé place près de la terrasse, mais au bout du jardin, là où les vents suivent la rue sans obstacle et malmènent les plantes, ce sont les rosiers robusta qui se plaisent le mieux... Hansa a terminé sa première floraison, et Pink Grootendorst se rit des intempéries!

Pink Grootendorst, F.J.Grootendorst, 1923
A Shropshire Lad, n'est pas au mieux de sa forme, mais c'est dans ce troisième emplacement, plein sud, qu'il se plaît le mieux.

A Shrophshire Lad, D. Austin 1997

Je citerai encore ici le sauvetage du joli Darcey Bussel, qui se plaît mieux à l'ombre et en pot qu'au milieu des vivaces... Je le surveille comme le lait sur le feu, tant je crains qu'il ne périclite à nouveau! Mais son rouge est cher à mon coeur...

Darcey Bussel, D. Austin, 2005

Pas de cascades, vous l'aurez vu! J'espère vous montrez des photos plus gratifiantes lorsque le soleil aura réapparu : il y a encore beaucoup de boutons qui ne demandent qu'à fleurir!


dimanche 7 juin 2020

Le portique aux roses

Le portique aux roses a été contruit lors l'aménagement d'une cour à l'arrière du jardin. Les  travaux ont eu lieu en 2013. 



A partir de cette structure, j'avais fait un montage...



Comment ce projet ambitieux - trop peut-être - a-t-il évolué ? 

J'avais prévu une pléthore de rosiers, cinq que j'avais ailleurs au jardin : 
Léontine Gervais, deux Fresia, deux Crystal Fairy, 

et quelques nouveaux : 
Ghislaine de Féligonde, Opalia, Augusta Luise, Lichtkönigin Lucia et Calizia.

Voilà la photo après plantation...


Tout pour me plaire... semblait-il!


Bien vite, le Rosier Léontine Gervais s'est avéré un monstre, alors qu'il végétait depuis 2007... Je l'ai planté à l'arrière, comptant sur un coloris orangé. Vous comprendrez qu'il m'a rapidement surprise: il est certaines années d'un rose soutenu!


Opalia a tout de suite bien rempli son rôle : blanc porcelaine, une lumière extraordinaire.


Et si Ghislaine de Féligonde a mis du temps à prendre son envol, plus rien ne semble maintenant pouvoir l'arrêter!


Ces trois là sont des valeurs sûres... et ils font la réussite de ma plantation.



Du côté des choses qui fâchent, je vous parlerai du rosier Augusta Luise. Un vigoureux aussi, mais dont le coloris m'horripilait à cet endroit...


Ne pouvant plus déplacer Léontine, je l'ai gardée et j'ai sacrifié Augusta qui a très mal supporté ce mauvais traitement. Après quelques années, je l'ai remise en pot et elle est encore en convalescence...

Les rosiers Fresia ont bien fleuri pendant 4-5 ans, mais ils sont maintenant trop à l'ombre et je vais devoir les déplacer, si je veux les sauver.


La reine des lumières, l'éclatante Lichtkönigin Lucia, est toujours splendide, et si elle est très jaune, ces fleurs peuvent parfois revêtir une robe vanille du plus bel effet.



En 2015, côté arrière...


En 2016, côté avant


Les rosiers Crystal Fairy sont à l'arrière, sous le Cotinus, et on ne les voit que depuis le fond de la cour... mais il est trop tard pour les déplacer... Ils ont leur heure de gloire à la fin de l'automne quand les autres sont défleuris...


Et je n'oublie pas le délicieux Calizia... qui "habille" le pied de la structure sur l'avant...


Tout ce que j'avais planté en dessous du portique a bien de la peine à survivre... Quelques iris, le jasmin d'hiver, une hémérocalle, et je ne sais combien d'autres plantes qui ont finalement disparu... Heureusement, la jolie  Ceratostigma se plait en bordure!

Tout ce monde est fort épineux! et lors des tailles, je dois reconnaître que je ne m'en sors jamais sans une estafilade. Je dois d'ailleurs raccourcir les jets qui tentent d'attraper les visiteurs, en toute saison.

Ce matin, après une semaine de pluie, et une cour jonchée de pétales, j'admirais depuis la fenêtre de l'étage...


Cela fait belle lurette que la facétieuse Seita ne peut plus escalader le portique pour guetter l'ennemi!


Mais fort heureusement, les fauvettes aiment venir y poser leur nid...


jeudi 4 juin 2020

Petit monde en grand

Ca bourdonnait fort dans le jardin avant les orages d'hier et d'aujourd'hui! Aux heures les plus chaudes, je m'amuse à découvrir la vie secrète qui palpite au revers des feuilles, ou à découvert sur les fleurs.

 A tout seigneur tout honneur : je commence par l'abeille, domestique ou sauvage, blonde ou noire, qui anime le jardin dès les premiers crocus.


Mais la Scabieuse des prés attire bien d'autres butineurs, tous très affairés à visiter ses nombreux réservoirs à pollen,

Halicte des Scabieuses

Empis marqueté

J'ai vu éclore plusieurs nuées de sauterelles vertes, qui grandissent bien vite, parmi les feuilles de géranium...


et aussi, dans une herbe un peu haute, l'envol d'une mouche un peu moins plaisante à l'oeil. 

Mouche de la Saint-Marc

Les syrphes sont très actifs dans le soleil, et j'ai choisi ce gracieux Syrphe ceinturé pour les représenter ici ...


Voici un nouvel arrivé que j'ai eu de la peine à déterminer.

Tenthrède

Parfois, c'est à l'oreille qu'il faut se laisser guider... et un bourdonnement très "énervé" m'a avisé d'une scène osée.

Volucelle Bourdon

La couleur rouge, pour passer inaperçus, n'est pas la plus adéquate, même si c'est en silence...

Punaise Arlequin

et si en plus, on complique les choses...

Punaise Arlequin

Tout ça peut me laisser espérer de futurs habitants...

Une nouvelle venue, du moins jamais observée jusqu'à cette année.

Malachie à Deux Points

Et des rutilants encore...

Clairon des Ruches

Coccinelle à Deux Points

Coccinelle  (à nombreux points!)

Côté papillons, des piérides, beaucoup. Quelques citrons, et des Vanesses de l'ortie, quelques-unes aussi. Je suis un peu inquiète d'en voir si peu, alors qu'ils abondaient autrefois...

Vanesse de l'Ortie ou Petite Tortue

J'espère que la floraison à venir des deux buddleias rameutera les gracieux ailés!