dimanche 22 janvier 2017

Coiffeur

Le chêne vivait sa vie depuis deux ans... Sa vie et la nôtre, puisque c'est de lui que dépend l'ensoleillement du jardin. Or, l'été dernier, la terrasse était souvent à l'ombre... il avait donc été décidé de lui couper le nez!
Oh! J'aimais bien la semaine passée ses rameaux pris dans le givre...


mais, comme je ne peux faire facilement venir une grue à cet endroit - sans parler du prix! - je dois le restreindre. D'ailleurs, les jours gris, il n'était plus si beau...

Juste avant le travail
Il doit pourtant vivre, ce mastodonte dans mon petit jardin, et il pousse en largeur et en hauteur, au-dessus du toit des maisons... Le spécialiste a tenu à faire la taille lui-même et nous avons discuté de la forme finale de l'arbre - tout en respectant son besoin d'évasion.

Au début du travail
Il a commencé par la cime, branche après branche... Avec beaucoup de patience et de réflexion. Et après quatre heures, nous étions satisfaits - et lui, et moi - du résultat!

Taille terminée!
L'idée est de lui conserver son naturel, et de diriger ses branches en choisissant celles que nous gardons pour permettre une ombre agréable et le passage du soleil à travers les feuilles....

Quand nous sommes arrivés sur la propriété, ce chêne d'Amérique venait d'être planté par le promoteur et il avait semble-t-il vingt ans déjà! Il était vraiment petit et paraissait inoffensif. Voici son tronc en 2001, sur une des rares photos que j'aie de lui... Tout fleurissait encore à son pied - depuis ce massif carré a disparu!


A 50 ans environ, il n'est encore qu'un ado et si nous voulons le garder, nous devons le maintenir dans des proportions "raisonnables". Bref, je n'ai pas fini de le tailler!


vendredi 13 janvier 2017

De A à Z...

La tournées des abécédaires reprend et en ces jours de grand blanc, ce n'est que du bonheur pour les yeux, dans le jardin virtuel des autres jardinautes ou dans ses propres fichiers !

A : Astrance
Reçue d'une amie, elle prospère près du bassin.
B : Bougainvillée
Taillé en arbrisseau et en pot, il passe l'hiver à l'intérieur de la maison
C : Capucine
Indissociable du jardin
D : Dahlia
Fascination, perdu après des années de compagnonnage et heureusement retrouvé en 2016
E : Erythrone
Pagoda, une grâce  printanière dont je ne me lasse pas.
F : Fritillaire
Passée de mode, mais spectaculaire et parfaite pour structurer les massifs
G : Géranium
Magnificum, en pleine fraîcheur
H : Hémérocalle
Crimson Pirate, si commune, si florifère
I : Iris
La fleur de mon enfance, ici en jaune et sans nom
J : Jasmina
Un rosier tout neuf au jardin, j'en attends beaucoup
K : Kaliméris
Alba, une découverte qui fleurit de juin à octobre, à mettre partout

L : Lys
Lys orientaux, achetés en vrac : une valeur sûre
M : Mauve
Musquée Blanche. Elle se resème volontiers

N : Nénuphar
Gladstoniana. Roi du bassin
O : Oeillet
Dianthus Armeria. Reçu de ma mère, il se propage où bon lui semble
P : Potentille

neumaniana nana qui aime la chaleur du mur de la cour
R : Rynchospora
colorata, un Edelweiss sur tige, l'Alien du jardin
S : Salicaire
Little Robert, le prince des fossés qui se plaît en bordure de bassin

T : Tulipe
Angélique, si généreuse

V : Véronique
La sauvageonne aux yeux bleus
W : Westerland
Très haut, très florifère, aux couleurs changeantes
X : X Empress TM

Une clématite à très grandes fleurs

Il me manque les lettres Q, U, Y, Z... Et vous? Pouvez-vous broder votre abécédaire?


jeudi 5 janvier 2017

Hiver

Le Bonhomme Hiver ! Bon homme, vraiment ? Depuis un mois, le jardin est serré dans sa main de glace, et ce n'est pas le soleil pâle qui le réchauffe. 


Il faudrait tailler la glycine, éclaircir quelques buissons - je ne laisse pas ces tailles aux paysagistes, bien trop personnelles et délicates pour leurs tronçonneuses - mais le froid n'est pas très encourageant...
Le chêne vit paré de blanc en attendant la venue des monstres qui doivent cette année encore l'élaguer. Il menace de toucher le toit de la voisine sur la gauche... sur la droite, il atteint le genévrier et enfin à l'arrière il ombre presque complètement la terrasse! Pauvre arbre, si grand, au milieu de terrains nains! Il n'a pas atteint encore son bel âge, on l'estime à 50 ans, qu'il doit sans cesse être refréné dans ses élans...


Les rosiers Opalia et Léontine Gervais rivalisent pour savoir qui gardera ses feuilles plus longtemps! C'est une bonne surprise de les voir si verts et couvrant complètement l'arche qui les soutient. 


Le merveilleux Crystal Fairy a fleuri jusqu'aux premiers gels, et maintenant encore, je ne me lasse pas d'admirer ses fleurs passées.


Même Westerland fait encore du charme...


C'est peu de choses, mais c'est un peu de couleurs dans cet univers blanc et gris... J'admire alors les feuilles délicatement ourlées et les rares toiles d'araignées givrées, je photographie le jardin alangui et je scrute ses défauts, me promettant d'y remédier au printemps. Mais aussi, c'est vrai, je me félicite de certains choix délibérés et d'un certain laisser faire... Les plumets des Asters attirent les oiseaux, les joncs jouent avec la glace, les physalis ponctuent le brun de leurs lanternes orange,  Annabel fait de la dentelle...


Seita et moi, nous nous morfondons derrière les fenêtres, tout en sachant que la saison doit encore se faire. Comme le jardin, nous nous reposons... mais au moindre redoux, nous sommes toutes les deux au jardin, pour quelques minutes!