Au jardin, je ne suis pas pressée, j'aime attendre que les fleurs viennent les unes après les autres, à leur heure. Mais, en cette année chamboulée côté climat, j'attendais l'éclosion des roses avec impatience: mon départ à la fin de la semaine me faisait craindre de rater leur floraison.
Le coup d'oeil matinal, depuis le premier étage, me laisse penser qu'après ce weekend ensoleillé, j'aurais vu naître la plupart d'entre elles!
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Rosiers Shogun en boutons, et Sourire d'Orchidée, mêlée à la clématite Le Président |
Mais les grands Iris n'ont pas dit leur dernier mot et le massif sud est encore tout pimpant dans le soleil du matin.
Et voilà que le bel Abraham Darby, toujours aussi généreux après tant d'année - je l'ai planté en 1993 - a laissé éclater sa première fleur. Il a subi quelques avanies ces dernières années et je l'ai beaucoup rabattu, surtout après le gel de 2011-2012, mais il est reparti comme un jeunot : feuillage sain, tiges solides et beaucoup de boutons! Un vrai cadeau!
Sa jeune cousine anglaise, Gertrud Jekyll, pour sa deuxième année, est elle aussi en parfaite santé et sa couleur si douce s'harmonise parfaitement avec le cramoisi Parkzauber, très âgé lui aussi (1989).
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Gertrud Jekyll |
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Parkzauber |
Ils poussent sur la même structure, mais ils ne se marient pas - pas encore! Accompagnés du rosier Hansa, ils forment à eux trois un coin "parfum" très apprécié qui m'attire souvent dans ce coin du jardin sauvageon tout près de la route...
D'ailleurs, ma belle rose ancienne indéterminée que j'appelle Oncle Georgy, du nom de l'oncle qui me l'a donnée pousse en vagabonde dans le massif juste à côté, au milieu des grandes vivaces, et sa senteur n'est pas des moindres : une rose à confiture!
Et mes nouveaux rosiers au nord? les blancs, les jaunes? Et bien, ils sont un peu paresseux - surtout les grimpants... Heureusement tant paresseux que je suis sûre que je profiterais encore de leur floraison à mon retour! D'ailleurs, le rosier Fresia fleurit tout l'été sans jamais s'arrêter... Voici donc l'allure de mon coin jaune et blanc:
On ne rit pas! La Julienne est venue s'installer toute seule, sa plantule semblait bien inoffensive! Comment aurais-je pu penser qu'elle profiterait de la terre des rosiers et de leur arche pour faire de l'ascension? Et ensuite, j'ai imaginé qu'avec le jaune, ce pourrait être tonique... Et ça l'est!
Mais le sujet de satisfaction dans cette scène, c'est le Cotinus à l'arrière qui a magnifiquement repris après une légère taille au démarrage de ses feuilles... L'hiver doux lui a été bénéfique après les mauvais traitements subis pendant les travaux de la cour. Je craignais de le perdre définitivement, mais non, il est tout en feuilles, et il fleurit! Je me suis renseignée avant de le tailler et j'ai appris qu'il ne faut jamais tailler ces Cotinus pendant l'hiver, et toujours le faire très légèrement - en tout cas en climat froid!
Et voilà la rose de Fresia - un jaune lumineux pour la première rose jaune au jardin de Gine!