jeudi 30 avril 2020

Histoire d'avril

Un mois d'avril exceptionnel - au jardin comme dans la vie!  Avril est traditionnellement le mois où j'aime bouger, où je sens des ailes me pousser. Mais cette année, la jardinière a été présente tout le mois et a pu profiter tant et plus des floraisons et des promesses...

Promesses que la jolie mésange bleue n'a pas tenues... Après de nombreuses visites, elle a dédaigné le nichoir alors que toute sa fratrie, née au jardin l'année passée je pense, fréquente assidûment le bain d'oiseaux!


Par contre, la pivoine arbustive que j'ai protégée avec des voiles pendant les nuits froides du début du mois m'a offert de belles fleurs, même si un peu petites!


Mais je ne vais pas me plaindre : il est rare qu'elle arrive à fleurir sous mon climat. 

Les arbres ont ont été magnifiques, tant du côté des prunus que des malus... Le joli Lonicera tatarica  était aussi de la fête.


La glycine, à qui j'avais fait subir une taille drastique de rajeunissement a magnifiquement bourgeonné et j'étais très enthousiaste. Le gel a passé, et voilà sa seule fleur, protégée par le garage.  De petites feuilles commencent pourtant à apparaître un peu partout sur le vieux bois... la plante elle-même a donc résisté cette année encore.


Si les bulbes semblent avoir souffert du manque d'eau, les buissons et les arbres n'ont pas fléchi, avec un petit bémol pour les lilas... Le Corête du Japon, placé tout au fond du terrain au nord, a la bonne grâce de fleurir depuis trois semaines. Son confrère à fleurs pleines a pourtant séché en 2019.


La vigne est bien modeste mais je me réjouis de sa belle pousse. Chaque jour, elle est plus vigoureuse.


La Clématite alpina Georg dont j'aime la couleur, m'a déçue par cette première floraison, à 80 cm de hauteur, sur une plante chétive.


Elle a été suivie, une semaine plus tard, par la Clématite montana Rubens, qui part à l'assaut du Malus coccinella.





La  Véronique Petit Chêne dont  le tapis  garnit le pied des Hostas a fleuri en même temps que l'Iris intermédiaire.  Je tiens beaucoup à ce petit iris tout simple, reçu et cultivé par ma mère, et qui a connu, à ma connaissance, cinq jardins au moins, sans compter les fois où il a été multiplié et donné en cadeau. Je tente de le préserver au maximum, car j'y tiens beaucoup.


Le premier rosier à fleurir n'est pas mon préféré,  Rosa spinosissima, porte trop bien son nom. Certes, sa floraison est ravissante, mais année après année, la pluie la ruine irrémédiablement. 


Pendant ce temps, la merlette fait un somme qui semble mérité dans le chêne. Je suppose que son nid est au faîte du genévrier flamme, mais elle est très prudente et ne se montre jamais tout près de son trésor!


Le mois a été fertile en mini-événements au jardin et le confinement a eu le mérite de m'en laisser profiter au maximum. Même si la lassitude s'installe peu à peu, je mesure la chance d'être dans un environnement bienfaisant.


Ce soir, avril tourne la page, et le muguet est prêt  pour le 1er mai!

lundi 27 avril 2020

Tulipes

Sous son air de bonne fille, la tulipe est en fait une capricieuse! Cette année d'ailleurs, elle ne fait que confirmer ce dont je me doutais : elle n'en fait qu'à sa tête, et j'ai été bien déçue par les maigres et courtes floraisons qui ont suivi sans la remplacer l'exubérance des narcisses.

D'abord, les tulipes simples sont très petites. Ici, l'Erythrone est aussi grande que la tulipe  Queen of th Night!


Ensuite, les tulipes perroquets ont oublié de mettre leur jupon frisé... ou alors, l'étiquette devait être fausse. Cette jolie, je le reconnais, m'a été vendue sous le non de Tulipes Perroquet Elsenburg. Certes, elle est rose et blanche, mais la forme n'est pas celle désirée...


Même la voluptueuse T. Akebono qui faisait les beaux jours de la cour est restée petite et sans l'opulence qui me plaisait tant les années précédentes.


Certes, la canicule de l'année passée a pu jouer sur les vieux bulbes, mais sur ceux plantés à l'automne, je ne peux qu'imputer la sécheresse de cet hiver sans grosse neige - et certainement aussi un manque de soin à l'emballage des bulbes!

Des tulipes simples jaunes au milieu des tulipes blanches, et   même cette curieuse à la tige soudée au milieu d'un lot de Tulipes lys Sapporo au blanc éclatant.


C'est vrai, j'ai aussi eu quelques réussites, comme ces merveilleuses Tulipes perroquet Abricot à la très grosse et très longue floraison... et heureusement plantées tout près de la terrasse.


Et d'autres que j'avais plantées plus loin, en point de focale dans le massif sur la route, la Tulipe perroquet Blumex. Un coloris presque criard en cette saison! Difficile à associer, il ne fera plus partie de mes choix.


Pourtant, le rouge ne me déplaît pas dans les tulipes, mais je l'aime un peu plus nuancé, comme ci-dessous, sur une tulipe unique et ancienne, dont j'ai perdu le nom...


Même du côté des valeurs sûres, comme la T. Queen of the Night, dont je fait de nouvelles plantations chaque deux ou trois ans, tant j'aime l'avoir au jardin et dans les bouquets, c'est la déception. Deux sur six, ce n'est pas un très bon score!


De quoi je me plains ? J'en ai des tulipes et encore beaucoup d'autres, mais j'aurais voulu un effet de masse au lieu de ces fleurs épinglées sans grande logique au milieu des massifs...

Vu d'en haut, le jardin m'offre d'autres floraisons... Cette année, l'opulence était là!

Lonicera tatarica Hack's Red, Malus coccinella, Malus Evereste



jeudi 16 avril 2020

Arbres en avril

Quand le forsythia fleurit, il est temps de tailler vignes et rosiers. Je  taille toujours assez haut, en prévision des gels nocturnes qui ne se sont pas faits prier cette année. Je rabats ensuite si besoin est... Quelques jours après la taille, la vigne pleure. 


Son chagrin ne dure que quelques jours, mais j'aime ce moment qui me ramène à un geste de mon enfance : du bout des doigts nous étendions la sève de la vigne sur nos tâches de rousseur pour les atténuer! 

Les floraisons s'enchaînent au jardin, les arbres sont à l'apogée. 
Le jeune amélanchier Prince William, planté en 2013, fleurit abondamment, même si cela ne dure pas si longtemps! J'aime tout dans cet arbre : le port, les fleurs, les feuilles, les fruits! Pour moi, il est incontournable.


Quant au Malus Evereste, il fait la gloire du jardin, saison après saison!


Les buissons ne sont pas en reste pour faire dans la blancheur, comme la Viorne carlcephalum qui est placée à l'entrée de l'allée menant du garage à la maison : on est ainsi "obligé" d'en goûter le parfum au passage.


Une autre signature du jardin, ce sont les deux Spirée Arguta placées en bordure de route, depuis 1989. C'est le buisson idéal qui fleurit bon an mal an, toujours de port gracieux, ne demandant qu'une taille de rajeunissement ou de contention.


A l'arrière, le Cognassier Cameo au mieux de sa forme cette année. Je dois pourtant batailler contre les nombreux rejets qui s'étendent loin de la plante mère. J'en garde quelques-uns pour les bouquets et je taille impitoyablement les autres.


Du côté des érables japonais, c'est aussi la couleur des jeunes feuilles qui fait mon bonheur :

Acer palmatum Orange Dream
Acer palmatum Shaina
Acer palmatum Katsura
Vous rappelez vous du sauvetage du Prunus mirobolan ? Il m'offre encore une fois ses fleurettes si tendres, et je suis bien contente de l'avoir fait soigner, en espérant pouvoir en profiter encore longtemps.


J'avais prévu de vous parler encore de fleurettes, mais pour ne pas vous saouler avec mon enthousiasme,  je vous les montrerai une autre jour!



mercredi 8 avril 2020

Tôt ce matin

J'ai pris mon café sur la terrasse et je regardais le jardin s'éveiller sous le soleil... La tasse à la main, j'ai fait mon tour quotidien, dans la contemplation et la découverte. Toujours des fleurettes timides, des narcisses que la lumière transfigurait... 

Aujourd’hui, pourtant, je veux vous montrer les massifs en entier. Ces photos d'ensemble me permettent de corriger des défauts de perspective, des positionnements de poterie malheureux, tant il est vrai que le jardin n'est jamais fini.

Devant la terrasse, le bain d'oiseau a été réparé et il glougloute à nouveau... La boule d'argent qui surgit malencontreusement presque au centre du bain est un petit tuteur qui protège un bébé pivoine arbustive. Elle sera enlevée et remplacée par un objet plus discret et surtout plus bas!


Puis le massif continue sur la gauche... Je suis très contente de ces Anémones blandas si blanches auxquelles répondent les Narcisses Thalia. Dans l'enfilade, les pots à gauche de la fontaine ne sont pas du meilleur effet! Il va falloir trouver un meilleur emplacement pour le rosier Fairy dans son pot en terre!


Plus en avant, le Magnolia stellata fait une deuxième floraison qui me console du gel de la première.  Certains boutons n'avaient pas encore éclos et ils donnent maintenant le meilleur d'eux-mêmes.


Petit coup d'oeil sur la droite, en arrière, pour admirer les corydales qui ont envahi le nouveau massif aux érables japonais! Les narcisses qui doivent éclairer cette scène ne sont pas encore fleuris, et ils ne seront pas nombreux - alors qu'ils étaient superbes en 2019...


A l'avant dudit massif, sous le genévrier flamme et le Malus Evereste, la giroflée fait son show et les petits phlox se réveillent.... Les premières tulipes masquent la vasque conique, mais le Penstemon que je croyais bien résistant a fini par griller!


Depuis la place de parc enfin, quand nous nous retournons vers la maison, c'est moins fleuri au printemps - juste le petit phlox Candy Stripe qui s'étend d'année en année. Je vais tenter de le bouturer...


En revenant ves la maison, juste à gauche de la photo ci-dessus, les masses des deux buis que j'ai élevés et réussi à sauvegarder jusqu'à aujourd'hui, rythment le massif "plein sud".


Je prends l'allée, avec un petit coup d'oeil à droite, pour admirer encore la giroflée... et les touffes des camomilles qui se sont installées toutes seules avec bonheur,


et droit devant : l'allée sous le chêne à gauche est éclairée par la Spirale Goldflame, avec en point de mire,  contre la façade, l'érable Acer palmatum dissectum Garnet, dont les bourgeons commencent à peine à rougir.


Là encore, petit coup d'oeil à droite, au-dessus des érables... pour jauger la paroi des miroirs.


Et je reviens vers la fontaine pour admirer les jeux de la lumière et de l'eau!



Voilà le tour du jardin sud... Je n'ai pas été dans la cour au nord, qui est encore en chantier, puisque profitant du confinement, nous remettons en ordre la cabane aux outils, la maison des plantes (et tout ce que nous cachions à l'arrière...) et quelques supports pour y poser les quelques bonsais qui nous restent!

Beaucoup de jardiniers font le tour de leur domaine le matin... Et si vous partagiez votre périple ? Je me réjouis de vous lire! 


jeudi 2 avril 2020

Etre fleur bleue

Parmi le jaune s'est glissée une couleur plus discrète... toute en petites touches romantiques.
En voici la jolie cohorte... juste pour le plaisir des yeux!

Trois anémones

Anémone hépatique

Anémone blanda

Anémone pulsatille

Gloire des neiges qui peut être blanc aussi, ou même rose!

Chionodoxa
La précoce pervenche

Vinca minor variegata

L'omphalode, faux "Ne m'oublie pas", mais vrai bijou!

Omphalodes cappadocica
La pulmonaire est-elle bleue, rose ou violette ?

Pulmonaire officinale
Et encore, toute fine et délicate. la scille

Scilla siberica
et ma préférée qui n'aime pas tant que ça mon jardin, mais à force d'obstination, elle fleurit depuis plusieurs années!

Violette odorante
Et je termine par un cornet bleu sombre, qui éclatera dans une toute autre couleur!


La différence entre bleu et violet se discute... les teintes se déclinent et passent d'un ton à l'autre, sous l'impulsion de la lumière. Mais que serait le jardin printanier sans le bleu ?