samedi 22 août 2015

Au sortir de la maison

C'est Marie-Claude qui, une fois encore, propose une vue originale de nos jardins: "La vue depuis votre porte d'entrée".
Chez moi, la porte d'entrée donne dans le jardin nord et l'on doit faire le tour de la maison pour y parvenir. Donc, quand je pars et que je dois fermer ma porte à clef, je sors par la cour et à chaque fois, j'admire le mur... Un peu moins dégagé en été, c'est vrai, mais que de bons moments nous passons dans ce cocon minéral, surtout  un peu plus tard que lorsque cette photo a été prise, hier soir...


Au même moment, dans le jardin sud, par le passage de la porte vitrée que j'utilise si quelqu'un est dans la maison, c'est l'ombre du chêne qui fait la loi, rafraîchissant le jardin pour des fins d'après-midi tranquilles dans le glouglou du bassin. C'est le jardin intime, protégé de la rue par le massif sud, par le nouveau carré des roses et par les bambous, juste derrière le banc.


Deux panoramas qui reflètent bien mon quotidien estival!
Merci, Marie-Claude, c'est amusant et très intéressant de voir comment les jardiniers vivent dans leur jardin...

vendredi 14 août 2015

Drôle d'été!

Un temps merveilleux! Ne l'ai-je point assez chanté?
Comme la cigale imprudente, j'ai joui de la bonne chaleur, des longues soirées ou une fois l'arrosage terminé, il était bon de rester dans le jardin, compter les chauve-souris s'échappant du toit de la maison, écouter les stridulations des crickets et autres grillons dans les herbes...
Après une semaine de vacances en montagne, le retour fut moins gratifiant! Malgré les bons soins de ma jeune voisine qui l'a abreuvé tous les jours, il m'a bien rendu le peu que je lui avais donné! Les rosiers font de très faibles remontées, les clématites ont jauni, l'herbe envahit tout, les iris sont déprimés... Vous l'aurez compris, j'ai du pain sur la planche!
Peu de vues d'ensemble, tant tout cela fait fouillis! Les phlox sont toujours là : un mois de floraison!


Les vieux Montbretia ont été tout rajeunis pas mes travaux d'il y a deux ans et ont fleuri comme aux premiers jours...


Et par la grâce d'un cadeau amical, le Pennisetum rubrum fait revivre un parterre en attente d'une idée de réaménagement... Les potées sont bien pratiques pour meubler ces coins vacants où je ne sais plus très bien quoi faire pousser! Les perce-neige sont magnifiques au printemps, mais les tulipes ne s'y plaisent pas, les rosiers non plus - pourtant, c'est là que le Cardinal de Richelieu a bien voulu vivre. La gloriette à l'arrière soutient trois clématites dont deux ont été belles, mais qui sont toutes déplumées maintenant... Un aménagement à repenser entièrement!


Le reste du jardin est fait de petites floraisons, de ci, de là, une rose, un cosmos faiblard, beaucoup de feuilles jaunies, du marsonia en pagaille, des hostas pâlichons... Les nouvelles vivaces ont de la peine à s'imposer : les agastaches blanches sont mêlées de bleues et font quelques épis, les persicaires fleurissent à peine, voire pas du tout pour certaines... Grrr...
J'ai commencé à rajeunir un petit bout de terrain entre le forsithia et le lilas, tout envahi de drageons de lilas et de racines de rosier spinosissima. Mais le manque d'exercice me fait souffrir - je paie ma flemme de ces dernières années!
Pourtant, j'ai quelques satisfactions quand même - de celles qui me font parcourir mes quelques arpents avec toujours autant de plaisir et qui me font aimer le jardin! Comme la floraison lumineuse de Phantom


et celle, toute mignonne, et pour la première fois, de la Clématite heracleifolia Mrs R. Brydon.


Les oiseaux ont profité des bains d'oiseaux, et moi, j'ai profité de leurs ébats toujours aussi amusants! Que de toilettes n'ont-ils pas faites pour se rafraîchir! Ce merle a eu peur de l'objectif et s'est réfugié sur le pin du voisin qui a de la peine à rester vert!


Et il y a trois jours : naissance au jardin de Gine!


Suspendue à une feuille d'aster, une Aeschne bleu attend patiemment que ses ailes sèchent pour commencer sa chasse folle entre ombre et lumière. Je pensais que les tritons avaient dévoré toutes les larves, mais non! Le jardin bruisse du vol de plusieurs de ces merveilles!

Il a plu toute la nuit, il fait gris, les roses trémières sont couchées et attendent d'être coupées, la bêche me fait signe. Ce drôle d'été, fait de tant de plaisirs et de si peu de jardinage, prend fin. L'automne est déjà à notre porte!