mardi 1 juillet 2025

Les fleurs de l'été

 

Les roses ont grillé sous le soleil, un peu prématurément. The Fairy, plus tardif, était encore bien rose la semaine passée et j'ai bien aimé son compagnonnage avec l'oeillet barbu ... L'oeillet est fané, le rosier a blanchi et attend que je le taille pour une remontée tout aussi généreuse.


Ce sont les fleurs de l'été qui assurent maintenant l'animation et la couleur! Ce rudbeckia acheté en boutons et planté dans un pot vivifie un coin défleuri. Je le planterai au jardin début  octobre au plus tard, qu'il puisse s'y enraciner avant le froid.


Plus délicat et plus discret puisqu'elle fleurit avant que le soleil ne l'atteigne, la chicorée apporte une note bleu qui manque au jardin, les limaces ayant décimé les delphiniums ....

Pendant des années, j'ai récolté dans la nature des graines, j'ai même prélevé une plante dans un talus, mais jamais je n'ai réussi à faire pousser cette merveille. En 2024, je suis tombée en arrêt dans le marché d'une école d'horticulture devant une plante qui ressemblait à un pissenlit, avec un petit côté froissé, et dont l'étiquette indiquait : "chicorée sauvage".  Elle a végété en bordure des pavés, et j'ai dû batailler pour que personne ne l'arrache sous prétexte de "mauvaise herbe". Puis au printemps, elle a commencé à grandir, à prendre de l'importance et la voilà qui culmine à 180 cm!

Les lychnis en rose ou en blanc égaient aussi les massifs, je les laisse s'installer comme bon leur semble, prenant soin de préserver les plantules de ces bisanuelles,


Enfin, les clématites qui avaient très mal supporté les canicules passées semblent vouloir survivre dans l'ombre des arbres, 


ou en compagnie des rosiers...


Le "gazon" jaunit, les plantes souffrent, mais l'été n'est pas encore fini et tout le jardin va devoir s'adapter, et les jardiniers aussi! La prochaine pluie sera la bienvenue...

jeudi 19 juin 2025

Anniblog

Le 19 juin 2011, je commençais à tenir ce blog, journal du jardin, Donc, il y a 14 ans : je m'étonne moi-même de cette durabilité! 

En relisant les articles publiés, je suis frappée par l'enthousiasme et l'élan qui m'animaient, par le nombre de plantes et de fleurs cultivées, certaines perdues, d'autres encore présentes, par la joie que tout cela m'a apporté!  Et aussi que d'échanges et de connivences entre jardiniers-blogueurs !

Cela me donne du tonus pour continuer encore longtemps, si ce n'est le blog, en tout cas le jardin.

Alors, merci à vous d'être fidèles,  de me lire et de commenter avec tant de constance !



mardi 17 juin 2025

Entre pluies et chaleurs

Le jardin a été soumis à une rude quinzaine, mais les rosiers bien nourris se sont montrés résistants et les floraisons vont bon train.

Dans la cour, c'est "l'arche des rosiers" qui fait le spectacle : quatre rosiers l'escaladent, et pas des moins vigoureux : Léontine Gervais, Ghislaine de Féligonde, Guirlande d'Amour, et Opalia. Au premier plan, Westerland dynamise le tableau et le parfume délicieusement.


Dans le jardin sud, A Shropshire Lad domine le buisson Little White Pet. Si le premier a pris l'ascenseur, le second s'est étalé et il a fallu tuteurer ses longs rameaux souples qui sous le poids des fleurs touchaient terre.

A Shropshire Lad

The Little White Pet

A l'entrée du jardin, Emera commence sa longue floraison, en compagnie du petit géranium  - hendersii peut-être - reçu d'une amie. Un généreux couvre-sol qui se faufile entre les autres fleurs sans leur nuire...

Emera

A l'arrière du massif, c'est Polka qui adoucit la scène avec ses tons abricotés. Je l'avais taillé court, mais il a vite retrouvé sa vraie nature de grimpant vigoureux!

Polka

En bordure de la terrasse le prolifique La Fraîcheur jette ses lianes, redoutables tant les épines en sont recourbées et solides, en tout sens, mais si je prends la peine de le palisser, armée d'une grosse veste de toile enduite et de gants de cuir, il forme de véritables bouquets!

La Fraîcheur

Quelques heures de taille - ce que je préfère! - et des poignées de fumier décomposé ont pallié au laisser-aller de l'année passée... Les rosiers ne sont pas rancuniers!!!


lundi 2 juin 2025

Le mois des fleurs est passé...

Vite, presque trop vite, les floraisons se succèdent, se chevauchent, dans un embouteillage dû aux pluies intermittentes et à  la chaleur. Les iris à peine flétris, les rosiers prennent le relais... Les ancolies, les centaurées, certains géraniums, sont passés bien vite!

Le massif plein sud vit sa vie dans un joyeux enchevêtrement que les iris structurent un tant soit peu...


A côté de la fontaine, l'ancien "marais" qui subsiste grâce à une bâche plastique qui semble encore faire son office d'isolation, offre aux iris d'eau une zone humide qui leur convient!


Les rosiers spinosissima mis en place par le promoteur il y a 40 ans fleurissent toujours... ceux que j'ai gardés, surtout. Ils sont charmants pendant quelques jours seulement, la pluie les ruinant année après année. Très envahissants je ne les recommande à personne, sauf à avoir besoin d'une large barrière défensive!

Rosier spinosissima, rosier botanique

Un autre épineux de haie de défense, le rosier Hansa, bien plus florifère et ce tout au long de la saison et qui sent merveilleusement bon, entre confiture et eau de rose : un parfum d'Orient.


Pènèlope, un rosier aux boutons oranges et aux pâles corolles lâches, gracieux et foufou, fleurit toute la saison, sans discontinuer. Il n'a que quelques années, mais il s'étoffe de plus en plus.


Ce sont les premiers rosiers à fleurir... les autres vont suivre mais leurs premières fleurs sont battues par la pluie depuis deux jours et je ne suis pas pressée de les voir s'ouvrir sous ce déluge!


samedi 24 mai 2025

La couleur

Un article sans paroles ou presque, juste pour faire vibrer les couleurs du jardin, malgré les fortes pluies de la quinzaine...  Des associations, voulues ou non, des points de focale dans les massifs verts foisonnants


Ancolie

Iris Alcazar et Hémérocalle Stella de Oro

Iris Rocket et Breakers

Une rare fleur bicolore qui me plaise :

Iris Arpège

Iris Lady Albright

Un iris "sévère", au parfum fort, un peu acre, vendu pour Interpol, mais je doute... Si quelqu'un peut éclairer ma lanterne, je suis preneuse!

Iris inconnu

Des iris,  mais aussi la fidèle pivoine herbacée


et les premières roses, dont Pénélope, tout en délicatesse...

Rosier Pénélope

Des couleurs, mais aussi des parfums associés, chaque iris développant sa senteur propre, un peu comme les tulipes - des effluves dont je ne saurais me passer. Y êtes-vous sensibles, vous aussi ?

lundi 12 mai 2025

Le printemps sans gel

Aucun gel, malgré des températures qui ont fait le yoyo... Très frais la nuit, mais des après-midi tièdes, puis carrément chauds, qui ont permis de belles floraisons! Quelques grêlons et quelques fortes pluies n'ont pas réussi à ruiner la glycine ou le lilas... Je n'ai pas boudé mon plaisir et j'ai photographié tant et plus!

Depuis la fenêtre de l'étage nous avons pu admirer l'amélanchier qui a fleuri relativement tôt, abrité par la maison voisine. En fait, il n'est pas planté sur notre terrain, mais nous en profitons pleinement!

Amélanchier

La glycine qui a été taillée sévèrement a fait des grappes de fleurs bien plus fournies que d'habitude et a bien mérité son petit nom de "Prolific".

Glycine Prolific

Le lilas blanc dont je vous ai parlé a aussi duré bien plus longtemps que d'habitude. Il commence à brunir, mais il n'avait jamais été si sain pendant si longtemps.

Lilas de ma maman

Par-dessus le parfum de la glycine et du lilas, celui de la viorne donnait la note sucrée, entre vanille et jasmin. Le buisson est planté bien trop près du passage, mais je ne le taille qu'un minimum pour profiter de ses grosses fleurs cireuses et à leur parfum à chaque passage. 

Viorne carlesii

Enfin, le buisson tout sauvage du Lonicera a fleuri en dernier, mais je ne me lasse pas de la fraîcheur de ce rose. Les abeilles et les bourdons en sont très friands aussi...

Lonicera tatarica

Et parce que ces bonheurs ne sont pas venus tout seuls, les pivoines arbustives ont été éclatantes !

Pivoine rockii

Pivoine suffruticosa

Un jardin sans gel printanier est très rare au Jardin de Gine, et même si je ne dois pas me réjouir de l'augmentation des températures, je dois avouer que j'ai adoré cette saison douce!



vendredi 2 mai 2025

Tulipes

Mai sonne la fin de la saison des tulipes. Je n'ai pas planté de nouveaux bulbes depuis l'automne 2023, mais j'ai eu quelques belles surprises, avec des bulbes plus ou moins anciens... qui ont eu la grâce de refleurir après plusieurs années de dormance!

Ces championnes sont : 

T. Rembrandt, 2010

T. Salmon Impression, 2009

Depuis leur plantation, le jardin a bien changé et elles sont maintenant perdues dans la haie! Les plus récentes ont encore leur place au soleil...

T. Abricot Parrot, 2014


T. Akebono, 2016

Tulipe Carnaval de Nice, 2017

J'aime spécialement les tulipes à fleur de lys, mais je les perds plus rapidement que les autres... Cette année, une seule a fleuri!

T. Merlot, 2020

Certaines changent de couleur, en finesse, mais de sorte que je ne les reconnaisse plus! Mais ce n'est pas le cas de ces incontournables toujours renouvelées au jardin.

T. Queen of the Night, 2018

T. Spring Green, 2018

Etes-vous, comme moi, des inconditionnelles de la tulipe ? Je lui trouve beaucoup de qualités : variété des formes, multitude de couleurs, et à chacune son parfum, parfois doux, parfois amer... Une fleur généreuse !

mercredi 30 avril 2025

L'entrée du jardin

A plusieurs reprises, alors que je profitais de la terrasse, je remarquais des passants qui s'arrêtaient et discutaient sur la route qui borde le jardin, très souvent empruntée par des promeneurs... Intriguée, j'ai pris un peu de recul, moi aussi, et j'ai compris :


Le temps doux a favorisé la floraison des buissons qui font le spectacle. Le premier à fleurir a été le Cognassier du Japon, fidèle et toujours lumineux dans ce coloris doux.

Cognassier Cameo

Le pommier, vendu pour nain, est une vraie force de la nature et pour préserver le passage, je le fais tailler assez sévèrement tous les deux ans. Mais pourtant, il fleurit abondamment.

Malus Evereste

Et les lilas, si faibles l'année passée, sont prolifiques. Le violet était en place lors de l'achat de la maison, il y a plus de 35 ans, et le blanc a été élevé par ma mère, qui me l'a donné en pot. Il a eu une histoire mouvementée : alors que l'exemplaire conservé par ma mère était plus faible au départ, il a fleuri sans discontinuer dès la deuxième année de plantation. Le mien végétait à un mètre de hauteur, sans fleurs. Après plusieurs années sans progrès, je l'ai finalement déplacé dans cette haie en lui disant "va, vis ta vie, sers de barrière si tu ne veux pas fleurir!". Il a dû être piqué dans sa fierté de végétal, car dès l'année suivante il a émis quelques fleurons. Il ne craint que les pluies froides d'avril qui brunissent ses fleurs, mais cette année :


L'apogée des parfums (vanille, jasmin) et des bourdonnements nous assaille lors du passage dallé à gauche de la première scène : la glycine a pu fleurir sans subir de gel tardif, et la viorne est infatigable - avec en point focus, l'érable japonais.

Glycine, Viorne carlesii, Acer Dissectum Garnet

De quoi être à nouveau réconciliée avec le jardin!

mercredi 23 avril 2025

Couleurs d'avril

 Un printemps en couleurs! Les petites scènes du jardin ont été lumineuses sous la grisaille, et éclatantes sous le soleil. 

Le mois a commencé sous le règne des narcisses, en jaune et blanc, mais très vite, les vieilles tulipes, toujours plus précoces ont piqueté quelques tons d'orange ou de rose,,,



D'ailleurs, les érables japonais n'ont pas tardé à débouler, et la scène a été animée sous tous les ciels.


La fontaine a vaillamment coulé tout l'hiver, abreuvant tous les oiseaux de passage, certains effrontés osant même se servir du glouglou pour se baigner, comme dans un parc aquatique à leur mesure.


Les tulipes Golden Appeldoorn font le spectacle dans la cour du nord. Plantées la même année que les somptueuses tulipes Akebono, en arrière plan, elles sont bien moins chétives et les années ne semblent pas avoir de prises sur ces grandes classiques des jardins de village.


Les narcisses Thalia, plus tardifs, deux jacinthes White Pearl, quelques hellébores, une scène tonique près de la terrasse pour accompagner les tulipes Pink Impression, plus orange que pink!


Mais ma scène préférée du mois s'est créée au fil des années, au pied de la viorne odorante, le long du passage. J'ai planté les bulbes un peu à la sauvette, au milieu des feuilles du muguet qui envahit le terrain. Les tulipes Orange avaient disparu et depuis deux ans, les revoilà, les Erythrones pagoda se multiplient heureusement, et quand donc ai-je planté ces tulipes violettes qui ont le bon goût de rester petites pour mieux accompagner les clochettes de l'Erythrone ?


Ce mois d'avril, entre ondées et rayons de soleil, matins bien froids, mais sans gel, et des après-midi dans la douceur a bien convenu au jardin ... et à la jardinière, aussi!