mercredi 24 septembre 2014

Un jardin en l'île

Depuis plus de dix ans, je "suis" le jardin de Thierry Lecêtre, des Jardins de la Boirie, sur l'île d'Oléron. Je reste sur l'île une quinzaine de jours, et je ne manque jamais de lui rendre visite. Et chaque année, je découvre de nouvelles scènes, de nouvelles associations.
Les associations, c'est le point fort du jardinier du lieu qui, grâce à sa grande connaissance des plantes, sait les mettre en valeur . Chez lui, pas de point mort :  le jardin regorge en tout temps de scènes précieuses, de vraies merveilles!
Dès l'arrivée, nous comprenons que nous avons affaire à un amoureux des plantes et des belles associations...


Pas de grandes perspectives  dans ce jardin conçu en plusieurs "chambres", structurées par quelques vieux arbres et des cordylines. Mais chaque association est si bien pensée que l'on a l'impression d'entrer dans un endroit "naturel".
Plusieurs collections, telle celle des hostas ci-dessous, ponctuent notre cheminement à travers les allées d'herbe, de gravier ou de bois.


Ou encore ces sedums et crassulées qui semblent avoir poussé là...


Pourtant, la plante fétiche, c'est la sauge. Une collection impressionnante rythme les massifs, du rose le plus tendre au rouge le plus flamboyant...





Les plages de gravier clair mettent en valeur les feuillages et les fleurs encore très présentes cet automne. Quelques éléments de décors soulignent les passages et invitent à la contemplation.


Ce pot de pétunias orangés souligne à merveille la couleur du Cuphea Igna. Tout le jardin est à l'image de cette association à mon avis parfaite!


Une petite scène  très rafraîchissante, à l'opposé!


Thierry sait jouer à merveille  avec la feuille, son coloris, sa forme et son toucher.


Je découvre chaque fois de nouvelles scènes et de nouveaux décors, fleurs et feuillages si bien associés.  Ce que j'aime particulièrement ici, c'est la liberté donnée à la plante dont la forme n'est pas policée, et qui s'exprime naturellement comme  la blondeur pâle des feuilles finissantes du Crocosmia Lucifer qui habille si bien l'orpin du premier plan... Et pourtant, aucun laisser aller dans les allées impeccables... et entre les plantes!


A mon deuxième passage, en fin de séjour, les grandes stramoines avaient enfin ouvert leurs  grandes pendeloques, modifiant une fois encore le décor, somptueusement.


Ma plus belle découverte de cette année - car il y en a plusieurs à chaque visite - c'est la Glycine tubéreuse (Apios americana), au nom plus prosaïque de Haricot patate. Originaire du sud de l'Amérique Nord, elle est parfaitement comestible et riche en protéine! Mais quelle fleur!


Vous l'aurez compris, je suis une inconditionnelle de ce beau jardin! Je ne quitte jamais l'île sans y retourner une dernière fois, et je sais que j'y reviendrai l'année prochaine - peut-être au printemps!


Merci Thierry de faire vivre ce bel endroit pour notre plaisir!