Dans mes premiers jardins, je n'avais pas de rosiers ... ou alors des rosiers redevenus sauvages, des églantines mignonnes. Je me pensais incapable de soigner la reine des fleurs, alors même que je taillais la vigne et les arbres fruitiers, technique bien plus ardues apprises de mon père.
Puis l'envie est venue de vieux rosiers thés, tels le Mme Meilland, associé au parfum citronné de l'allée de gravier où je jouais enfant. Finalement, j'ai craqué pour les roses anglaises et j'ai planté dans mon jardin actuel le rosier Abrahm Darby, de David Austin.
|
Abraham Darby, de David Austin |
J'aime tout chez lui, sa couleur un peu abricotée, son parfum élégant, son opulence et sa longévité. Il est au jardin depuis 1993. Il a été recépé à plusieurs reprises - dont cette année - pour repartir de plus belles et offrir ses larges corolles juponnées, résistantes à la pluie.
|
Abrahan Darby, de David Austin |
C'est vrai que suite au gel, je n'ai pas de grands rosiers dégoulinant de fleurs, comme ceux que j’admire sur les blogs des régions plus tempérées que la mienne. Toutes les pousses sont de l'année, et je suis satisfaite de les voir fleurir, même si beaucoup en sont encore à l'état de pousses sans boutons floraux.
Le rosier Lilian Austin, de David du même nom, a une histoire particulière chez moi. Je l'ai planté en 1991, il a végété, offrant sa magnifique couleur corail, pâlissant avec l'âge, avec une floraisons assez chiche. Puis au printemps 1999, le bois était noir, j'ai taillé : noir jusqu'au coeur, taillé encore, sans meilleure allure. Finalement j'ai tiré et un pied énorme, sans aucune radicelle est venu très facilement. J'ai jeté le tout et fait une croix sur ce rosier.
|
Lilian Austin, de David Austin |
Mais en 2001 quelques pousses ont fleuri, à mon grand étonnement. Et depuis, il se comporte comme un rosier ancien, émettant de nouvelles pousses chaque année à travers la plate-bande, vagabondant à son gré, mais toujours aussi enchanteur ...
|
Lilian Austin, de David Austin |
J'ai ensuite acheté Evelyn, du même David Austin. Un peu déçue par son coloris trop rose à mon goût, et presque trop semblable à Abaham Darby. Mais depuis plusieurs années, son coloris vire au plus saumoné, même s'il n'atteint pas encore le blanc rosé si délicat vanté par le prospectus.
|
Evelyn, de David Austin |
Offert par ma soeur en 1998, il a mis presque 5 ans avant de se développer et d'offrir des fleurs sur des tiges suffisamment rigide pour les soutenir. Je l'ai beaucoup utilisé pour mes bouquets, parce que ces belles corolles piquaient du nez et ne ressortaient pas des feuillages des vivaces alentour. Lui aussi, il est reparti de la base cette année, mais il semble se comporter bien mieux que par le passé. A croire que le gel a eu du bon!
Enfin, pour terminer, je vous présenterai un rosier ancien que je chéris spécialement, malgré qui'il ne soit pas remontant. Il n'a pas de nom, c'est un bel inconnu. Je l'appelle du nom de l'oncle qui me l'a donné et chez qui il fleurissait abondamment à fin mai. C'est un généreux, mais qui supporte assez mal la pluie qui fait moisir ses gros boutons qui mettent long à éclore. Son parfum est d'une finesse extraordinaire, et me rappelle les confitures à la rose du Liban. Rose de Damas, rose bourbon, rose centifolia : les spécialistes à qui je l'ai présentée sont tous d'un avis différent. Donc, pour moi, elle reste la Rose de l'Oncle Georgy.
|
Rose de Damas ou Rose Bourbon ou Rosa centifolia |
Je vous présenterai bientôt les petits nouveaux, les anciens qui repiquent, et mes rosiers qui sont encore en convalescence. Mais ces quatre rosiers sont les vedettes de mon jardin, cette année encore.