Un mois d'avril exceptionnel - au jardin comme dans la vie! Avril est traditionnellement le mois où j'aime bouger, où je sens des ailes me pousser. Mais cette année, la jardinière a été présente tout le mois et a pu profiter tant et plus des floraisons et des promesses...
Promesses que la jolie mésange bleue n'a pas tenues... Après de nombreuses visites, elle a dédaigné le nichoir alors que toute sa fratrie, née au jardin l'année passée je pense, fréquente assidûment le bain d'oiseaux!
Par contre, la pivoine arbustive que j'ai protégée avec des voiles pendant les nuits froides du début du mois m'a offert de belles fleurs, même si un peu petites!
Mais je ne vais pas me plaindre : il est rare qu'elle arrive à fleurir sous mon climat.
Les arbres ont ont été magnifiques, tant du côté des prunus que des malus... Le joli Lonicera tatarica était aussi de la fête.
La glycine, à qui j'avais fait subir une taille drastique de rajeunissement a magnifiquement bourgeonné et j'étais très enthousiaste. Le gel a passé, et voilà sa seule fleur, protégée par le garage. De petites feuilles commencent pourtant à apparaître un peu partout sur le vieux bois... la plante elle-même a donc résisté cette année encore.
Si les bulbes semblent avoir souffert du manque d'eau, les buissons et les arbres n'ont pas fléchi, avec un petit bémol pour les lilas... Le Corête du Japon, placé tout au fond du terrain au nord, a la bonne grâce de fleurir depuis trois semaines. Son confrère à fleurs pleines a pourtant séché en 2019.
La vigne est bien modeste mais je me réjouis de sa belle pousse. Chaque jour, elle est plus vigoureuse.
La Clématite alpina Georg dont j'aime la couleur, m'a déçue par cette première floraison, à 80 cm de hauteur, sur une plante chétive.
Elle a été suivie, une semaine plus tard, par la Clématite montana Rubens, qui part à l'assaut du Malus coccinella.
La Véronique Petit Chêne dont le tapis garnit le pied des Hostas a fleuri en même temps que l'Iris intermédiaire. Je tiens beaucoup à ce petit iris tout simple, reçu et cultivé par ma mère, et qui a connu, à ma connaissance, cinq jardins au moins, sans compter les fois où il a été multiplié et donné en cadeau. Je tente de le préserver au maximum, car j'y tiens beaucoup.
Le premier rosier à fleurir n'est pas mon préféré, Rosa spinosissima, porte trop bien son nom. Certes, sa floraison est ravissante, mais année après année, la pluie la ruine irrémédiablement.
Pendant ce temps, la merlette fait un somme qui semble mérité dans le chêne. Je suppose que son nid est au faîte du genévrier flamme, mais elle est très prudente et ne se montre jamais tout près de son trésor!
Le mois a été fertile en mini-événements au jardin et le confinement a eu le mérite de m'en laisser profiter au maximum. Même si la lassitude s'installe peu à peu, je mesure la chance d'être dans un environnement bienfaisant.
Ce soir, avril tourne la page, et le muguet est prêt pour le 1er mai!