samedi 27 octobre 2012

Et c'est parti !


Et voilà ! Nous y sommes... Pas que je suis prête, ça non, malgré deux jours de travail intensif, mais au moins, les dahlias sont à l'abri, les bonsaïs sont bien serrés et la neige leur fera une bonne couverture pour la nuit. Mais, les cosmos n'ont pas grainé (je ne vous parle pas du Cuphea viscosissima dont j'espérais pouvoir récolter quelques semences), les boutons tardifs des gaillardes et des capucines ne fleuriront pas.

Il a d'abord soufflé, histoire de recouvrir l'allée et le gazon de feuilles de chêne et avant même que je songe à balayer, la neige est arrivée ... Il y a de jolies scènes, c'est sûr ...


Le blanc saupoudre et prend parfois des allures de sucre de glace ...


mais je doute que fuchsias et géraniums  soient ravis de la couverture !


A l'heure où j'écris ces lignes, un ou deux centimètres pèsent sur les fleurs et les feuilles, la température descend encore, et il fait presque nuit. On appelle ça comment ? L'hiver indien ?

Un chocolat glacé ! (Cosmos sanguineus)


jeudi 25 octobre 2012

Couleurs d'octobre

C'est octobre et son cortège d'ors et de bronzes ... Un jour de soleil et de grande douceur, un jour de brouillard et de gris. C'est la période où il ne faut pas remettre les travaux envisagés à demain, car le temps ne sera pas aussi clément. Pourtant, il fait bon paresser dans la lumière, admirer les abeilles toujours aussi actives, les tons passés des fleurs, cueillir les derniers boutons de dahlias qui ont résisté au premier gel, pas méchant, mais qui a  noirci leurs feuilles. Le chêne, à chaque frisson, perd une myriade de feuilles qui parsèment les massifs et les objets ...

Or de l’Hamamélis  Diane et Rouille de l'Acer  shirasavanum
A son pied, l'andromède prépare déjà les perles blanches du printemps prochain...
Piéris japonica

La rose courbe la tête sous une pluie fine,  mais son parfum reste vivace, malgré le froid.



Et à l'arrière de la maison, les travaux vont bon train! Démontage de la serre : incroyable ce que les cornières peuvent abriter d'insectes : petites blattes, cocons bien emmitouflés des araignées, tout un petite monde grouillant délogé juste avant l'hiver. Plus jamais je ne mettrai de protection plastique "enjolivant" les piliers d'alu d'une serre : c'est un repaire pour une faune qui doit bien aimer grignoter les semis. Il est vrai que je n'avais plus "désinfecté" ce matériel, par souci d'écologie et par flemme, aussi! Trop pressée au printemps de commencer les semis, et à l'automne, de rentrer les bonsaïs avant le gel.


Un dernier regard sur le massif qui va être complètement bouleversé,


et sur le "coin bonsaï"  qui va disparaître...


Les petits arbres vont être transportés au sud, regroupés sur la terrasse, pour pouvoir les couvrir en cas de catastrophe climatique soudaine. Ils trouveront ensuite refuge pour les plus frileux dans la nouvelle cabane de jardin qui s'élèvera à cet endroit. Inutile de vous dire que cela fait beaucoup de déménagements et de transports de matériel. Mais, c'est la joie du changement et l'espoir de travaux simplifiés, dès la saison prochaine qui me soutient.
Et pendant ce temps, il faut planter les bulbes, débarrasser les plantes déjà gelées ou complètement défleuries, balayer et ramasser les feuilles. Prévoir les semis des graines reçues dans des endroits qui ne seront pas bouleversés par le nettoyage. Et je ne vous parle pas des potées d'été qui sont encore en fleurs, et des plantes d'automne qui attendent de trouver une place, comme les Heuchères qui sont si belles en cette saison dans les jardineries.
Le jardin manque cruellement de place vierge pour faire des semis, planter de nouvelles merveilles auxquelles je n'ai pas pu résister; mais il est trop grand, quand il s'agit de nettoyer, de le tenir soigné.
Et déjà, comme une promesse, le printemps montre son nez : jasmin d'hiver et primevère hier au jardin de Gine!


mercredi 10 octobre 2012

Encore des fleurs

Octobre et ses cortèges de pluie, au lieu des belles journées ensoleillées dont j'aurais besoin pour planter mes bulbes, soigner les bonsaïs, ranger la serre...
Le jardin s'écroule sous l'eau qui surcharge les dahlias, les cosmos, les asters... Je taille "à la ruine", comme l'on taille une vieille vigne qui vit ses dernières années. Je coupe des bouquets, je relève les asters, je secoue - un peu - les anémones du Japon, et je regarde les feuilles virer lentement au jaune...


La rose Clair Matin, la toute dernière de la saison, petit miracle de fraîcheur et de délicatesse dans ce monde végétal en déliquescence...


Les abeilles sont toute affairées, et les asters sont pour elles comme des aimants, les buissons en bourdonnent, même si elles sont parfois toute engourdies par le froid...

Aster novi-belgii, au jardin depuis sa création, très envahissant et sans petit nom!
Les grands asters se sont libérés des liens de raphias distendus par l'eau et ils rampent et fleurissent comme si c'était normal pour eux !

Aster, étiquetté "Rose", 180 cm, très longe floraison...
L'Aster September Rubin prend beaucoup de place, et tous les printemps je le déplace à l'arrière de la plate-bande, mais il reste toujours quelques rejetons qui aiment venir se coucher sur la tourbière, au-dessus des fleurs des astilbes jaunissant.  Joli effet voulu par la nature!

Aster nova-angliae September Rubin

Et ce petit Aster lumineux, petit par sa fleur, mais il est assez élevé et se faufile partout. Je l'utilise toute l'année pour mes bouquets, en feuille pour alléger les masses des fleurs d'été, et en fleurs pour les bouquets de dahlias.
Aster ericoides
 Ce temps humide et maussade a fait naître quelques colonies chapeautées au pied des arbres, dans les massifs, et même quelques-unes dans la pelouse... à la grande joie des limaces!

L'élégante rose jaune Friesia illumine ma terrasse. J'avais planté ce rosier dans un massif commun entre les deux propriétés, à l'est. Les locataires précédents ne s'en sont pas occupés, et avant l'arrivée des actuels occupants de la maison, je l'ai prélevé ainsi que son frère, et un autre rosier jaune. Il est en pot, en attendant la création du massif de rosier dans le projet Nord. Vous le savez, ce n'est pas ma couleur, le jaune, mais celui-ci est si lumineux, presque argenté et son parfum est absolument à la hauteur de sa lumière.

Rose Friesia, Kordès, 1977
Je termine ce billet dans le fracas d'un orage, un vrai, avec éclairs et tonnerre : je pourrai me croire en août!