lundi 29 juillet 2013

Juillet exceptionnel

Un mois de juillet exceptionnel, avec un seul petit orage et quelques jolies averses nocturnes, sinon de la chaleur... 
L'acanthe en a profité pour faire deux hampes, lui qui a eu tant de peine à s'installer pendant une dizaine d'année et qui a fleuri pour la première fois en 2011!
 
 
Le crocosmia Lucifer déploie ces griffes de feu cette dernière semaine de juillet, et les roses retardataires ont vu leurs pétales griller sous le soleil impitoyable.

Les nigelles, autres fleurs de la sécheresse, s'en sont donné à coeur joie dans le massif nord où semées à la volée après la plantation des nouveaux rosiers, elles ont attendu mi-juillet pour ouvrir leurs yeux bleus.

Du côté du bassin, les tritons ont tout dévoré : aucune grenouille, aucune larve de libellule, mais la scène reste fraîche avec les Hypurris vulgaris qui me font penser à des sapins miniatures...

A l'ombre de la maison, Phantom a fait une timide apparition blanche....

Les habitués estivaux ont fait leur apparition. La délicate Sylvaine aux si grands yeux... qui fait un clin d'oeil à mon aminaute du Vieux Clos, et à Catherine des Pins Noirs, à qui  l'homonymie n'a pas échappé. 

Et  le Moro sphynx que je tente de photographier sans succès a eu la bonne grâce cet été de se prêter à ma quête obstinée, pour une image loin d'être parfaite, mais la meilleure de ces cinq dernières années!

Le vol désordonné des Piérides me laissait peu d'espoir d'en capturer une au repos, mais cette gourmande à demi camouflée s'est laissée prendre au piège!

Le jardin a vécu un été merveilleux, tout différent des étés de ces dernières années, trois semaines de soleil, avant une nuit d'orage et un jour de pluie discontinue aujourd'hui.
Vue depuis la fenêtre (fermée) du 1er étage, ce matin!

dimanche 28 juillet 2013

Bouquets

Profitant de la belle chaleur, j'ai créé une deuxième page à ce blog (barre sous le titre) pour y faire figurer mes Bouquets du dimanche. Ceux-ci paraissent sous mon blog principal Djinns et Jeans.
Au début de mon aventure de blogueuse, je n'avais que ce titre, dans lequel j'ai abondamment parlé de fleurs et de jardin. J'ai finalement créé, entre autres, Au Jardin de Gine, pour mieux départager ces différents centres d'intérêts : jardin et photographie.

Cette page ne contient que les bouquets édités en 2013. Désormais, je voudrais y mettre tous mes bouquets, au rythme des saisons du jardin.


J'attends volontiers vos suggestions de présentation, m'étant contentée pour l'instant de reprendre les articles tels qu'ils sont parus initialement. Merci et

Bon dimanche à tous!

lundi 22 juillet 2013

J'ai craqué

N'avais-je pas dit : "Le jardin, ce n'est pas la guerre"? Mon jardin devait être un lieu de sérénité et c'est vrai qu'il m'apporte le calme dont j'ai besoin. Mais... rien n'est parfait, et j'ai déclaré une guerre sans merci à une herbette qui à son apparition me paraissait inoffensive, voire charmante. Mais en quelques années, elle a tout envahi, phagocytant iris, hostas, rosiers, hémérocalles, et la petite lutte à coup de capions s'est avérée bien vaine.
Egopode podagraire

Je parle de l'Egopode podagraire - Aegopodium podagraria - un redoutable couvre sol qui se plaît partout et envahit irrémédiablement  tous les massifs. Elle a des vertus médicales reconnues depuis plusieurs siècles et son petit nom le plus courant est Herbe aux goutteux. Certains mêmes en mangent les jeunes feuilles... Trop amère pour moi, cette envahisseuse avance sous des airs charmants... mais elle ne fait grâce à aucune plante. Ses longues racines spaghettis se faufilent partout, sont très cassantes et chaque infime morceau donne naissance à une nouvelle plante: c'est le désherbage sans fin.
Cette année, elle a largement profité de l'amendement général des massifs et de la pluie du début de saison. Elle a réussi à fleurir, malgré ma vigilance, et en bouquet, elle a tenu une bonne semaine, gracieuse et inoffensive!
Alors... alors j'ai craqué! Je me suis armée d'un produit miracle et armée d'une planchette pour protéger les autres feuilles, j'ai giclé. Les feuilles ont jauni et séché en une journée, mais je doute que la racine - malgré les assertions du fabricant - n'ait souffert. Je n'aime pas empoisonner mon jardin, mais avec ce produit dit "naturel", j'ai essayé de minimiser les dégâts. De petites surfaces en petites surfaces, je finirai peut-être par réussir à extirper cette envahisseuse!

Est-ce pour me consoler que j'ai craqué - lors de l'achat de mon arme chimique - très déraisonnablement par cette canicule, pour une rose que j'aime avoir au jardin, mais qui ne se plaît pas trop chez moi. Je plante Big Purple pour la troisième fois, mais je ne résiste ni à sa couleur, ni à son parfum - pas plus que M. Gine qui a su vaincre mes réticences!
Rose Big Purple, Stephens 1985

Mais les valeurs sûres du jardin sont ailleurs :
Une bouture du rosier Duftwolke fête son retour au milieu des vivaces: je l'avais déplacé parce qu'il végétait dans un terrain un peu trop sec pour lui et je le croyais disparu en hiver 2012, mais cette année, c'est une grande pousse avec deux énormes fleurs qui m'ont agréablement surprise. Là aussi, c'est le parfum de la fleur que je préfère à sa forme de rose "moderne".
Roses Duftwolke, Tantau 1963
Et une scène d'été hier matin, avec les premières roses trémières et les hémérocalles encore toute fraîches

C'est aussi la période des lys, accompagné par les pois de senteurs vivaces, tout en blanc, pour un coin de fraîcheur.
Lys Eyeliner, pois de senteur vivace
Je vais continuer ma lutte jusqu'à la fin du flacon de poison... et je me réjouis de voir si les racines auront souffert. Vous recevrez certainement des nouvelles du front!

vendredi 19 juillet 2013

Fin de saison

Malgré le spectacle matinal que je découvre chaque jour depuis plus de deux semaines

on sent dans le fléchissement des roses et des clématites la fin des premières floraisons. Rien ne semble encore dit, mais de canicules en petites pluies rafraîchissantes, les fleurs pâlissent...
Clématite Bletini Ayol ou Clématite viticella Blue Angel avec le rosier Fleur d'Orchidée
La Clématite Piilu, elle n'en a cure, puisqu'elle me fait une jolie guirlande de petites étoiles simples, profitant de la fraîcheur de la nuit qui ravive ses couleurs.

Le rosier Shogun n'en finit pas de grimper et il faut l'admirer depuis l'étage pour constater que la rose montre son coeur d'étamines fanées.

La toute nouvelle Augusta Luise a fait dans le simple pour sa première floraison : elle a déployé un simple jupon à 30 cm du sol, mais la plante est vigoureuse et de nouveaux rejets apparaissent déjà!

La glycine fait de nouvelles grappes mauves, et les estivales arrivent timidement pour remplacer le flamboiement de ces dernières semaines.
Rudbeckia Capuccino, matricaire, et un petit lychnis rose
 Les Echinops bleuissent tout doucement, et les bourdons les dédaignent encore, mais encore un ou deux jours de soleil et ce sera aussi vibrant qu'une ruche dans le massif un peu éteint après la disparition des grands pavots orientaux.
Echinops ritro
J'ai fini de tailler les buissons à floraison printanière, allégeant les haies. Les pois de senteurs vivaces lancent leurs vrilles, envahissant tout, les dahlias sont encore tout en feuilles... Encore quelques travaux de nettoyage, quelques repiquages que la canicule a empêchés...
C'est la fin du début de l'été!

dimanche 14 juillet 2013

Rose de confusion

Tête de linotte! J'ai parfois la caboche mal faite, et aujourd'hui, ce n'est pas la belle Ghislaine de Féligonde qui est rose de confusion, mais moi, qui ai réussi à mélanger mes fichiers et mes étiquettes...
En effet, la belle que je présentais comme Ghislaine mal associée à mon massif blanc et jaune était ... Léontine de Gervais. C'est elle qui s'est faite désirer pendant de nombreuses années, et qui revit au pied de ma pergola à rosier!

Léontine ne manque pas de charme associée au lin bleu, mais elle est annoncée un peu plus orangée. Comme elle n'est pas remontante, elle est en sursis jusqu'à l'année prochaine et quand mes rosiers jaunes seront un peu plus vieux et en meilleure forme, je réviserai mon jugement et la déplacerai si c'est vraiment insupportable!

Quant à Ghislaine, elle est conforme à ce que j'attendais d'elle, boutons orange pêche et fleurs crème... Qu'elle veuille bien m'excuser de l'avoir traitée de Pink!

Malgré l'injure faite à sa beauté, elle n'est pas rancunière et m'offre sa fraîcheur bien appréciée ces jours de canicule!

lundi 8 juillet 2013

Dernières fraîcheurs

Nous avons vécu la semaine passée les derniers instants de fraîcheur, et depuis le jardin a changé: il a perdu son côté éclatant et le soir, les fleurs semblent presque ternes, déshydratées qu'elles sont, malgré les soins attentifs. Voici les photos prises juste avant les grandes chaleurs...

Depuis l'étage, c'est le bonheur tous les matins, cette scène dure encore.  Le gazon fraîchement réensemencé a bien profité de l'humidité nocturne.

Le rosier Shogun fleurit tout en hauteur, comme s'il n'avait jamais été recépé, et le seringat a bien profité de la taille de l'année passée. Il est si chargé de fleurs qu'il s'affale sur les jeunes bambous et semble partir à l'assaut du chêne. Un seul regret - depuis sa plantation il y a plus de 20 ans - il n'a aucune odeur, malgré les promesses du pépiniériste!

Sa taille sera le prochain gros travail, dès que la température aura légèrement fléchi!
Dans le petit marais que je prends soin d'inonder deux fois par semaine, les astilbes blanches fleurissent les premières, cette année avec les deuxièmes boutons des Iris de Louisiane. J'aime la légèreté de cet hybride dont je ne connais malheureusement pas le nom.

Le rosier Hansa qui végète chez moi en bout de parcelle, a bien voulu fleurir cette année. Sa fleur ne manque pas de charme, ni surtout de parfum, mais il n'a jamais atteint la taille promise et de guerre lasse, j'ai laissé d'autres vivaces l'envahir, fatiguée de soigner un coin nu.

Pourtant, vu sa bonne volonté, je vais à nouveau le dégager et le nourrir une seconde fois cette année!
Du côté du nouveau massif des rosiers au nord, les boutons sont encore bien serrés et les pucerons bien présents. J'ai fini par traiter ponctuellement... La bonne surprise vient des Iris hollandica plantés début janvier, qui ont fleuri abondamment.

Vous remarquez les cailloux, gage d'une terre loin d'être humifère, mais aussi, le pavot somniferum qui s'est invité dans ma plate-bande jaune et blanche... Il n'est pas le seul à faire tache dans ce massif!  Voyez plutôt, la belle Ghislaine de Féligonde dont les joues ont rosi de confusion à être si mal associée!

Ce rosier a une longue histoire dans mon jardin: Achetée chez un rosiériste réputé, elle n'a jamais démarré et pour tout dire, je l'avais oubliée, écrasée qu'elle avait été par le monstre Westerland qui avait grimpé à la même structure qu'elle.
Retrouvée un jour de grand nettoyage,  mise en pot,  bichonnée, elle a passé l'hiver à couvert. Elle a ensuite rejoint mon nouveau massif, où j'entendais marier l'orange doux de ses boutons au blanc Opalia, et au jaune de Freesia, à leurs pieds. Et la voilà plus rose que jaune-orange.
Je pense donc qu'il s'agit de sa fille Pink Ghislaine de Féligonde. Elle est bien sûr charmante, et je la déplacerai dès que la saison me le permettra!

Je finis ce billet par une toute petite merveille: l'ail bleu planté il y a quelques années et qui fleurit pour la première fois, boosté peut-être par le fumier apporté à la bouture du rosier que l'on voit à l'arrière plan. Une surprise azurée!


mardi 2 juillet 2013

La fête

C'est tous les matins un jour de fête! C'est la période où le jardin se montre sous son meilleur jour, où la beauté des fleurs cache ses défauts et où les surprises sont quotidiennes, qu'il pleuve, ou que le soleil brille.
Les roses, bien sûr, mais aussi les fleurs plus modestes, jouent les starlettes et font le coup du grand escalier.

Les pavots sortent leurs jupes moirées, du mauve au rouge sombre

 La clématite Warsawska ponctue le massif d'une tonalité plus sombre mais presque flashy!
Et à côté du bassin, les Iris Louisiana  qui fleurissent si rarement chez moi que je les croyais disparus , répondent à leur tonalité.

Avec la rose Lilian Austin, on aborde les roses de manière tonique. Ce rosier s'est naturalisé chez moi et je le laisse vagabonder entre asters et lysimaques. Sa floraison est assez irrégulière, mais chaque fleur est un bijou.

Abraham Darby est plus pâle, il se refait une santé, son vieux tronc étant mort lors du terrible hiver 2011. Son parfum reste incomparable.

Quant au rosier gallique sans nom, il fleurit en bordure de route, terriblement romantique. J'y tiens beaucoup, car il me vient d'un oncle décédé et il a fait partie des jardins de ma mère depuis de longues années.

Le rosier Evelyn a de la peine à grandir, alors que ses feuilles sont  très saines et des fleurs assez volumineuses. Il reste bas et se cache entre fenouil et coquelicot. Il n'aime pas vraiment la pluie et se tache facilement. Malgré son coloris très délicat, et le fait qu'il peut être bien plus beau que chez moi,  il reste un peu frustrant.


Quant à Sourire d'Orchidée, lui aussi terriblement abîmé en 2011, il repart sur de nouvelles tiges avec beaucoup de vigueur. Il reste un incontournable  pour sa légèreté et son côté sans prétention.

Les seringats fleurissent aussi, les alstibes, les campanules... de quoi faire des billets sans fin. Mais pas ici, leur tour viendra prochainement!