jeudi 21 juillet 2011

Parfums du printemps

La couleur, la forme et ... le parfum ! C'est ce que je demande à la fleur que j'accueille au jardin. J'aimerai  pouvoir  vous faire respirer le parfum de mes fleurs, par écran interposé ! Mais, peut-être que pour vous aussi  la vision de la fleur vous remémore instantanément son parfum ? Alors, suivez-moi, de février à mai ...

La viorne rose (Viburnum bodnantense) est la championne des parfums hivernaux. Même sous un capuchon de neige, dès que le soleil l'atteint, elle répand son odeur, discrète dans le froid, mais c'est comme une promesse des effluves qu'elle libère au printemps ...

L'helléborde fétide (Helleborus foetidus) ou pied de griffon est une invitée surprise. Si sa fleur m'émeut par sa délicatesse, son odeur ne me séduit pas vraiment. Mais, avec obstination, elle se ressème, amenée par quelque oiseau, et elle est devenue indissociable de mes travaux de printemps !

Le parfum du muguet (Convallaria majalis) est très discret dans le jardin, il faut se pencher bien bas pour découvrir sa senteur capiteuse,  mais en vase, il embaume la maison.

Ensuite, c'est le déferlement, parfums violets, parfums blancs, comme si dans la chaleur naissante des après-midi, chaque fleur rivalisait pour imposer son odeur et attirer le plus grand nombre d'insectes :

 Fleur de pommier (Malus Evereste), avec une pointe de fraîcheur, bon enfant, comme du rose aux joues 

 Violence du lilas (Syringa vulgaris) atténuée d'une traîne de mélancolie le soir tombant

Arrogance du magnolia (Magnolia stellata) au parfum capiteux, telle une femme fatale 

 La glycine (Wisteria sinensis) a une fragrance plus fraîche, mais son opulence compense cette discrétion, et dès que le soleil l'effleure, son parfum se répand loin à la ronde.

La viorne à grosse tête (Viburnum x carlcephalum) commence à fleurir abondamment après trois ans. Elle est plantée près de l'escalier et c'est un cadeau de pouvoir humer son parfum poivré à chaque passage.

Viennent ensuite les roses, les lys, les grandes parfumées ... mais au printemps, mon nez qui a été privé pendant l'hiver des senteurs de la nature qui sommeille, apprécie toutes ses odeurs de bonheur !

9 commentaires:

  1. Pour moi le parfum le plus fort est donné par l'asclépias, ou herbe aux perruches, il se sent à plusieurs mètres. J'ai la chance d'avoir une voisine qui en a une colonie contre mon mur de vieilles pierre, il en pousse du reste aussi chez moi. J'ai un seringat double qui offre un parfum très fort aussi. Bonne journée pluvieuse! Geneviève de doubsjardin

    RépondreSupprimer
  2. Il ne nous manque que leurs parfums! Très belle évocation!

    RépondreSupprimer
  3. Certains de ces parfums me sont inconnus, mais j'apprécie ta manière d'en parler et c'est comme si je les découvrais avec toi.

    RépondreSupprimer
  4. je les sens d'ici ces parfums (sauf celui de l'hellebore que je n'ai pas dans le jardin) ceux d'hiver sont précieux à cette période sombre ...

    RépondreSupprimer
  5. Comme toujours, de magnifiques photos accompagnent le texte. Quelle jolie façon de décrire le parfum de ces belles printanières !
    Bonne soirée, Gine. bises.

    RépondreSupprimer
  6. Tout en douceur et en delicatesse, je repartirai sur la pointe des pieds avec l'odeur du muguet.

    RépondreSupprimer
  7. D'accord ! Je comprends maintenant de quel jardin émanaient ces agréables parfums lors de mes escapades printanières !

    Je te souhaite une bonne semaine

    RépondreSupprimer
  8. Oh.... très joli chère Gine
    Je souhaite une bonne semaine.
    Bonne soirée, Gine.
    Yvonne

    RépondreSupprimer
  9. Une belle ronde des senteurs rythmée par de jolies photos.
    Qu'il est doux de se promener dans un jardin et de se laisser envahir par ses fragrances.
    Duojardin

    RépondreSupprimer

Merci pour vos commentaires qui comme de petites fleurs émaillent mon quotidien