dimanche 23 juin 2013

C'est l'été!

La cétoine me l'a dit! C'est son vrombissement qui ouvre la période des beaux jours au jardin de Gine. Elle s'est gavée de toutes les fleurs blanches, à commencer par celles de la Spirée, puis ensuite des iris pâles, et hier sur celle de cet ail à peine fleuri.

Elle n'est pas la seule à bourdonner, pourtant, pas de libellules au bassin! Quelques passages de demoiselles à corps de feu ont strié l'ombre du chêne, mais aucune n'a éclos au jardin. Peut-être que les larves ont été dévorées par les tritons si nombreux cette année?
Autour du bassin, les floraisons vont leur train, les iris ayant bien profité du nettoyage et de l'ajout du nouveau terreau.
Jonc fleuri (Butomus umbellatus), Nénuphar Gladstonania, Iris versicolor et kaempferi, Iris pseudoacorus
Les premières roses sont là!
La fidèle Clair Matin, assez affaiblie, éclaire la clématite Le Président. De nouvelles tiges démarrent pourtant à sa base et j'espère qu'elle pourra grandir encore!

Parmi les nouvelles, R. Gertrude Jekyll a commencé par fleurir ras du sol, mais deux grands jets me confirment sa volonté à grimper,


et R. A. Shropshire Lad émet de nombreux boutons. Sa première fleur est un vrai délice!


Au nord, la cour est installée, les travaux d'enlèvement des dalles sont reportés : discussions et disputes d'experts - je n'attends rien avant octobre-novembre! Les deux arbres morts qui n'avaient pas supporté la transplantation (houx et calicarpa) ont été remplacés par les mêmes et je bichonne les nouveaux venus. Rien n'est terminé, rien n'est définitif - à part le mur! - mais nous avons déjà passé quelques heures très agréables dans cet endroit dont l'ambiance correspond exactement à celle que j'avais imaginée!

A l'ombre du chêne, une petite merveille est revenue très belle cette année - jamais je n'aurai vu ses fleurs si grandes. L'apport de terreau a dû être fait pile au bon moment!
Ephémère de Virginie (Trasdescantia)
Et comment terminer ce billet sans vous montrer LE coquelicot cher à mon coeur - il est tous les jours plus fleuri et je suis sûre de pouvoir récolter de sa graine avant les premiers gels!!!

Le ciel boude aujourd'hui, mais j'ai déjà fait mon tour de jardin et cueilli mon bouquet dominical que vous pouvez voir dans un autre de mes chez moi! A tous, un bon dimanche!

lundi 17 juin 2013

Vite, avant les roses!

Hier, les boutons des roses étaient prêts à éclater et aujourd'hui.... Mais, avant leur éclosion, un dernier tour "sans" ces stars qui ont tendance à éclipser les autres!
Les clématites cascadent, énormes cette année et l'iris blanc leur sert de faire-valoir près du bassin aux oiseaux.
Clématite Warsawska, Clématite  Le Président, Iris blanc d'Oléron

Les iris hollandais dont j'ai ramené les bulbes de Barcelone  me rappellent les heures douces du marché aux plantes sur les ramblas. 
Iris bordeaux indéterminé, Iris hollandica White Superior, pavot oriental

Des pavots encore et toujours, et mon préféré dont je vous ai déjà parlé. Il ne semble pas résolu à m'offrir plus de trois corolles à la fois, malgré sa profusion et son allure de petit buisson.
Papaver rhoeas, ou coquelicot des jardins
Une scène plus pâle pour le massif du sud, en contrepoint aux massifs des pavots orientaux
Ail de Bulgarie (Nectaroscordum siculum) devant des Iris d'Oléron
Un magnifique iris qui s'avachit doucement sur le massif mais qui a résisté aux grands vents. J'aime particulièrement sa couleur bordeaux clair, avec les barbes oranges. Lui non plus n'a pas de  petit nom!

Contre toute attente, cette année pluvieuse, les iris ont été très florifères et leurs fleurs très grandes. Ils ont encore beaucoup de boutons. Leur floraison va se croiser avec celle des premières roses : cela vous paraît normal, mais chez moi, c'est une chose rarissime que je me réjouis de pouvoir admirer!
 

vendredi 14 juin 2013

Des iris, encore...

Les floraisons battent leur plein, et si l'APN arrive à suivre, la jardinière a peu de temps pour désherber, aménager la cour ... et bloguer! Voilà pourtant quelques scènes qui me plaisent bien - à vous de juger!

A l'entrée les pavots ont tout envahi! Dès la floraison terminée, je me presserai de les couper ras, pour que les plantes qui végètent en dessous puissent reprendre leur souffle...

Sur la droite, en attendant la floraison des rosiers roses, l'hémérocalle Flava embaume et acidifie la scène.

Les iris sont encore très présents - ils ont la vedette avant les rosiers - et ils émaillent les petites fleurs d'ancolies, de juliennes, de leur forte présence qui structure le tout.






Les Clématites ont démarré elles aussi en début de semaine, les nouvelles débutent à peine, et l'iris blanc joue les contrepoints.

Et enfin, une surprise, le premier pavot d'une touffe qui s'annonce mirifique, mais dont la graine a dû sommeiller quelques années avant de se réveiller. Je n'aurais pas rêvé mieux pour accompagner le bleu de la bourrache.


Malgré le grand vent alternant avec des journées très chaudes, le jardin semble bien tenir le coup, à peine quelques pucerons, de ci-delà. Très bourdonnant, cétoines et autres coléoptères, abeilles et bourdons associés, mais ce sera l'objet d'un autre billet.
Bonne fin de semaine dans vos jardins!

dimanche 9 juin 2013

Climat

Un climat bienveillant...
Oui, vous m'avez bien lue! Je sais, pendant mon absence, il a neigé, il a grêlé - les potées en ont souffert et je dois les regarnir, peu de plantes ont supporté ce régime - mais sous le froid et la pluie le jardin a retenu ses fleurs, comme en apnée, attendant la chaleur qui a  accompagné mon retour. Et depuis deux jours, c'est le rêve : fleur après fleur, clématites, iris, pavots s'ouvrent et colorent la vague violette des aulx, des centaurées et des ancolies encore fidèles au poste.

Le gros orage de hier soir n'a rien ralenti, et ce matin, par temps gris, les couleurs étaient douces, la promenade était humide, mais bien satisfaisante! J'ai repris possession de mon domaine, lentement, et d'un œil critique jugé des déplacements, des remplacements, des nettoyages et des erreurs à réparer.
Sous ce massif est enfoui le rosier The Squire dont j'imaginais qu'il serait assez fort pour tenir tête aux pavots : mauvaise pioche! Le seul qui rite son épingle du jeu est un vieux rosier Gallica dont ont voit le feuillage derrière le géranium Magnificum.

J'ai tant admiré les roses et les iris pendant mes vacances sur la côte atlantique, et quittant Oléron et son climat béni, je retrouve chez moi cet iris bleu et blanc qui en est originaire.

Cet Iris pallida me charme par la délicatesse de son ton qui adoucit les tons du gaillard jaune souffre à l'arrière et des pavots qui n'ont pas eu la politesse d'attendre que le jaune s'éteigne avant d'embraser le massif.

Mais le premier à fleurir est cet iris que j'appelle iris nature, parce qu'il ressemble aux iris des collines sèches de mon pays d'enfance. Je l'ai trouvé dans un tas de déchets verts déversé au bord d'une route de montagne. Il m'accompagne depuis le début du jardin et il a passé l'hiver en pot au garage, attendant que les travaux soient terminés et le sol dégelé pour reprendre une place digne de sa ténacité. Deux semaines après sa plantation, il émettait ses bourgeons floraux, courts sur tiges, mais toujours ravissants.

J'ai continué d'ailleurs à garnir de plantes couvre-sol et d'autres merveilles blanches et jaunes mon nouveau massif du nord : quel plaisir de travailler appuyée contre le mur, les plantes à hauteur de bras - mon dos s'en porte très bien! Je profite des soldes des jardineries et je réussis à trouver des plantes convoitées, telles ce Géranium macrorrhizum blanc, ou à faire des découvertes comme cet Holcus mollis, inconnu...
de gauche à droite : Holcus mollis, Euonymus Emerald and Gold et Géranium macrorrhizum
Tout n'est pas que du bonheur dans cette partie nord (travaux non terminés, arbres qui ne repartent pas, terrain lourd et caillouteux), mais je profite de chaque satisfaction et je patiente au mieux.
Des scènes comme celle-ci me font chaud au cœur, l'ancolie a poussé toute seule au milieu de cet Hosta récupéré dans un massif plein soleil où il ne se plaisait pas vraiment!

Et pour terminer ce long billet - je suis tellement contente que je pourrai vous montrer encore des dizaines de photos, alors que mon terrain est si petit! - trois merveilles vues de près
L'éclosion du Pigamon, sur fond de grande consoude...
Thalictrum aquilegifolium
Le Silène à fleur double, ouvert ce matin
Silene fimbriata
Et la fleur délicate d'un saxifrage - je pense - donné par Geneviève du Doubs jardin. Geneviève, si tu me lis, dis-mois quel est son petit nom que j'ai oublié. Il s'est un peu perdu dans les muguets, mais sa vigueur est étonnante! Plusieurs nouvelles rosaces ont fait leur apparition et les ombelles se balancent à 30 cm du sol, très gracieuses.

Voilà ce qui fait mon bonheur ce matin gris et humide! Je vous souhaite un bon dimanche!