Comité d'accueil

Le retour au jardin... Un plaisir et une appréhension, chaque fois éprouvés, à quelque saison que je le quitte, et à quelque personne que je le confie.
L'arrosage a été assuré par ma petite voisine pendant deux semaines de beau temps et de chaleur et une semaine de pluies et d'orages. Le jardin boude, tout échevelé par les vents violents, graminées et roses trémières couchées, roses malades et défeuillées. Mais, en fin d'après-midi, quand j'en ai fait le tour, le comité d'accueil était présent.
L'hydrangéa Phantom que j'avais quitté blanc comme neige à peine souillé par quelques points roses a revêtu sa parure automnale - somptueuse, elle aussi.

Les cosmos blancs du massif des rosiers jaunes abritaient dans leurs graines des intrus dont la grâce fait pardonner l'harmonie discordante. Ils feront les premiers l'objet d'un bouquet, histoire de casser cette erreur de la nature.

Au nord toujours, le dahlia Cactus blanc My Love, une fois mieux tuteuré, mérite bien son nom.

Les roses trémières remontent, comme de vraies roses! Les gendarmes se régalent de leurs graines, et à l'aisselle des capsules, de nouvelles fleurs toutes fraîches éclosent.

Le premier Aster dumosus Sapphire fleurit près de la route dont le bitume lui offre un micro-climat...

Même les Echinaceas blanches sur le déclin ont du charme, avec leur petit hérisson jaune souffre...

Pas de photo d'ensemble, c'est trop "peu soigné". J'ai commencé à couper les feuilles jaunes des hémérocalles, les hampes défleuries des rosiers - les traîtres ont fait leur remontée pendant mon absence. J'ai tuteuré, redressé, désherbé et j'en ai encore pour quelques jours. Mais finalement, mon jardin s'est bien comporté, et nous pouvons entrer d'un bon pied dans l'automne!

Exotisme ...

Juste quelques lignes, à la faveur d'une connexion favorable, pour vous dire que malgré mon silence sur vos blogs, je suis avec attention les remontées de vos rosiers et l'avancée de vos travaux!
En Grèce, l'été c'est comme un hiver chez nous. Le manque d'eau se fait cruellement sentir dans la campagne, et je crapahute dans la garrigue, imaginant les floraisons éclatantes de mai-juin.

Cythère doit être une merveille au printemps, mais elle ne manque pas de charmes en septembre! Herbes séches, murets, pierres des chemins, vieilles cités... je m'amuse à reconnaître les plantes grâce à leurs graines, à leurs feuilles enroulées et parfois, à une petite pousse qui reverdit grâce à la fraîcheur de la nuit qui s'installe lentement.

Et dans les villages, les jardins en pots ne manquent pas, révélant des opulences que la nature semble ne plus pouvoir nous offrir par manque d'eau, grâce à des jardinières attentives et soigneuses.

Lilas de jeune fille, Nauplie

Liane orchidée - Campsis

 Et je ne résiste pas à vous offrir le bougainvillée qui illumine mes déjeuners sur la terrasse de Amartia, à Nauplie!

Pendant ce temps, mon jardin semble faire le gros dos sous des pluies fines, il attend sagement mon retour...
A bientôt, sur vos blogs, je reprendrai mes commentaires dès mon retour!

Prévoir ...

Août, c'est pour moi le moment de prévoir... l'année suivante, tout d'abord. C'est maintenant que les vivaces peuvent être démariées, car si je m'y prends plus tard, elles n'auront pas le temps de s'enraciner avant les premiers gels, et au printemps, la terre est glaciale jusqu'à mi-avril... Peu de temps donc, et il faut jongler entre les gros orages et la canicule!
Dans ma lutte contre l'égopode, j'ai remanié en partie mes deux massifs du sud. Les vieux iris étaient envahis par les racines de l'indestructible et j'ai creusé à 40 cm de profond pour trouver encore des noeuds de racines blanches caractéristiques!
C'est propre hein? J'ai laissé un glaieul, histoire que son oignon mûrisse puisqu'il a eu la bonne grâce de pousser, alors que je n'en ai plus planté depuis si longtemps...

Une verveine - mais non, car comme me la fait remarquer Marie-Noëlle dans les commentaires - c'est une Véronique Hebe offerte par ma mère qui éclaire le deuxième massif, repiqué avec quelques grands Iris germanica et des iris de bordure violets qui ont fait partie des jardins de ma mère et de tous mes jardins suisses...

Mais, il faut aussi prévoir les vacances de septembre! Absence de trois semaines, le jardin laissé au gré de la météo, sous la surveillance d'une jeune voisine... Rassembler les potées, tailler les buddleia pour pas qu'ils ne se ressèment, nettoyer le plus possible...

Et admirer encore quelques floraisons qui seront terminées au retour... Le bougainvillée, seule potée réussie de cette année très chaude, où il a rechargé ses batteries de plante exotique!

Les dahlias qui ont tant de retard que je pourrai en avoir jusqu'en octobre, peut-être!

Dahlia Artemis

 L'Echinacea lui, sera défleuri. Je n'ai que des déboires avec les nouveaux hybrides colorés de cette plante, alors que j'en vois de splendides un peu partout sur vos blogs! J'ai maintenu pendant des années le bon vieil Echinacea purpurea de base, à longs pétales roses, et il était tellement régulier et flamboyant que je l'ai mal soigné et qu'il a fini par disparaître. Les nouveaux hybrides ne passent pas l'hiver chez moi... ce doit être une vengeance de l'espèce! Pourtant, comment y résister?

La petite plante d'Echinops achetée il y a quelques années s'en donne à coeur joie et envahit lentement mais sûrement la bordure du jardin.  Ses têtes bleues attirent tout ce qui bourdonne alentour, mais je  les coupe avant qu'elles ne commencent à perdre leur belle couleur, pour éviter des semis intempestifs!

Voilà, je suis presque prête... Encore quelques roses trèmières défleuries, quelques nettoyages, le gazon à rafraîchir. Le jardin peut se passer de moi!
Vu depuis l'étage, il paraît bien sage...

Salon d'été

Cour nord

 L'automne sera chargé, la réfection de la cour étant toujours au programme! J'ai prévu de planter beaucoup de tulipes et de petits bulbes. Mais, je m'interdis de regarder les catalogues et les jardineries avant mon départ dans quelques jours!
A bientôt, beau mois de septembre!