mercredi 29 juin 2016

Roses et clématites

Juin est devenu exactement comme je l'aime: très fleuri et parfumé! 
Certaines roses sont hors de portée de mon nez ou peu parfumé,  tel le "général" indestructible,  le rosier Shogun qui bon an mal an garde sa belle prestance et fleurit de juin à novembre sans discontinuer. Jamais malade, toujours au faîte de la structure. J'ai essayé de lui garder quelques tiges plus basses pour mieux garnir son pied: immédiatement après la coupe, elles repartent jusqu'à deux mètres de hauteur! Je l'admire depuis l'étage...

Rosier Shogun, Tantau 1999
La Clématite piilu est elle aussi partie à l'assaut de sa gloriette... Pas d'odeur, mais une couleur irrésistible!


Sur une autre gloriette, c'est la rose Mon Jardin Ma Maison qui ouvre pour la première fois sa coupe de crème voluptueuse... Elle s'alanguit sur la clématite Bletiny anyol et sur la clématite Comtesse de Bouchaud que l'on devine à l'arrière - un peu étouffée par l'exubérance de la première!

Clématite Bletiny anyol - ou Blue Angel - Rose Mon Jardin Ma Maison, Meilland 1998
Au bout du jardin, face à la route, c'est mon vieux Parkzauber qui allume le feu! Planté en 1989, il a décidé de vivre en grimpant et je ne le contredis pas. Il sent délicieusement, comme une rose ancienne! Malheur pourtant à qui passe à sa portée, c'est un vrai épineux, qui ne fleurit qu'une fois, mais longuement. Planté en 1989, il ne m'a jamais déçue!

Rose Parkzauber, Reimer Kordes 1956
Plus délicat dans son coloris et dans sa constitution, mais bien moins dans son parfum "à confiture" un rosier gallique sans nom que j'ai reçu de mon oncle et qui court dans le jardin où bon lui semble : le rosier dénommé "Oncle Georgy", tout aussi épineux... une vraie rose ancienne! J'ai dû en déplacer deux pieds lors des travaux de bordure demandés par la commune en automne 2015, et malgré une transplantation "à l'arrache", les deux pieds ont fleuri! Les boutures ont eu plus de peine et j'espère pouvoir en sauver une...

Rosier inconnu - dénommé au Jardin de Gine, "Rosier Oncle Georgy"
Pour donner la réplique à ces deux belles, le rosier Pink Grootendorst garde la même tonalité. J'aime beaucoup son faux air d'oeillet. Il est planté dans l'angle sud à l'entrée du jardin : un ambassadeur parfait et sans souci!

Rosier Pink Grootendorst, F.J. Grootendorst 1923
Dans le "carré des nouvelles roses", tout est rose justement! Ici, c'est Cottage Rose qui flirte avec un lys oriental que j'imaginais bien plus haut... Mais j'aime bien qu'il se faufile à travers les branches du Magnolia stellata nain...

Rosier Cottage Rose, Austin 1991
La rose Wisley ne dédaigne pas s'appuyer sur les lychnis... Elle est encore jeune, et ses tiges sont très souples. J'aime cette allure ébouriffée de la fleur grande éclose qui contraste avec le bouton si serré.

Rosier Wisley, Austin 2008
Evelyn est particulièrement belle cette année! Elle a fait de nouvelles tiges, bien charnues et ses fleurs si lourdes ont relativement bien résisté aux pluies...

Rosier Evelyn, D. Austin, 1991
La Clématite Alba, fleurit mauve tendre... J'attendais beaucoup de son mariage avec un Shropshire Lad, mais je crains qu'ils ne soient encore trop jeunes : ils poussent chacun de leur côté, et semblent s'ignorer...

Clématite Alba
Encore un petit nouveau au jardin, un buisson tout en boutons et en promesses : le rosier Kathleen. Parfait pour adoucir les tons de rose...

Rosier Kathleen, Pemberton, 1922
Au-dessus de tout ce petit monde, la clématite Etoile des Violettes a escaladé le lilas, presque à mon insu! Je l'aurais souhaitée un peu plus basse, car je la vois la plupart du temps à contre-jour! Je serai plus attentive l'année prochaine...

Clématite Etoile des violettes
Je terminerai sur la note violette, avec ma clématite préférée... au jardin depuis 2006, elle fleurit sans coup férir, une année énormément, une autre un peu moins, mais toujours avec beaucoup de grâce. La belle s'appelle Victoire de Varsovie. Je vous laisse lire son histoire ici...

Clématite Warsawska Nike
Le bouquet n'est pas terminé... je le compléterai prochainement!


samedi 25 juin 2016

Heures de gloire d'un portique

Trois jours de temps merveilleux... et les roses exultent! Le portique planté fin 2012 correspond enfin ma vision... Je n'y croyais pas trop, mais là, je vous l'avoue, je suis comblée!

Rosiers  Opalia, Léontine Gervais et Ghislaine de Féligonde
La délicate Ghislaine est plus à l'arrière, délicate de coloris, car question stature,  elle se défend bien. L'année prochaine, j'essaierai de ramener plus de branches sur l'avant, pour qu'elle flirte mieux avec la grande Lichtkönigin Lucia que l'on voit tout à gauche sur la première photo.

Voilà le portique vu d'en dessus, ou le rose de Léontine  s'immisce dans les fleurons orange de Ghislaine. Je craignais le pire de cette association,  mais la douce de Léontine cette année est surprenante par sa pâleur. Elle était en effet beaucoup plus vive l'année passée et je pensais la déplacer en appréhendant l'opération tant ses aiguillons sont redoutables... Je devine que je vais laisser faire...

Rosier Ghislaine de Féligonde - Opalia au premier plan
Au pied du portique le rosier Lichtkönigin Lucia, prend des allures de grimpant, sans complexe.

Rosier Lichtkönigin Lucia, Kordes 1966

Un seul regret, sa fleur en coupe est hors de portée de mon nez, pourtant, hier soir, elle embaumait!

Rose Lichtkönigin Lucia

Maintenant que la clématite Mrs Georges Backmann n'éclaire plus le Cotinus, c'est Ghislaine de Féligonde qui part à son assaut. J'avais laissé filer une branche dans l'arbre en bourgeons, mais les feuilles pourpres la masquent désormais. Elle fleurit, la traîtresse, à la vue du voisin qui n'est que très rarement dans son jardin!

Rosier Opalia, Ghislaine de Féligonde et Cotinus
Pour mémoire, voilà le fameux portique en 2012, à la fin des travaux!


et hier soir, d'un peu plus près, mais dans la même perspective...


Je termine avec Opalia, juste éclose hier soir, au crépuscule... J'aime la vibration des blancs à l'heure bleue!

Rose Opalia


mercredi 22 juin 2016

Regard en arrière

Reprendre le chemin du jardinage... c'était mon projet à la fin du précédent article. Mais quelle illusion! Le climat n'a pas été favorable et il pleuvait pendant les heures où j'aurais eu le temps d'attaquer sérieusement les égopodes. J'ai donc "jardipoté" de ci, de là, de 20 minutes en 30 minutes... J'ai surtout redressé les belles couchées par les orages et dégagé les nouveaux rosiers qui menacent d'étouffer sous l'assaut des vivaces!

Stachys byzantina et géranium Magnificum
Les derniers fleurons des iris ont moisi, et j'ai été bien frustrée de leur piètre floraison cette année. Mais dans mon marais sec, le bel Iris louisania a fait une fleur qui me console... La plante est là depuis des années et je ne l'avait jamais vue fleurir. Cet iris faisait partie d'un lot commandé par ma mère et comme aucun d'entre eux n'avait fleuri chez elle, elle m'avait donné les trois couleurs. Le violet sombre a fleuri parfois chez un voisin à qui je l'avais offert, le blanc a fleuri une ou deux fois, et voilà celui-ci, parfaitement à mon goût! Il s'agit peut-être de Camilla, mais je n'en suis pas sûre...

Iris louisania
Les Pavots somniferum et rhoeas ont fleuri sous la pluie... ce qui ne leur convient pas vraiment. Pourtant, les plantes étaient à 180 cm de haut. C'est une déception, même si j'ai pu faire quelques photos...

Papaver somniferum
Les rosiers fleurissent malgré tout, et Clair Matin que j'avais fortement rabattu me donne enfin une belle branche. J'adore ce jeu de miroirs avec la digitale qui joue la verticalité. On voit les derniers Iris, la photo date de mi-juin...


Le Cardinal Richelieu a été bien présent et a mieux supporté la pluie que je ne le pensais. Il a été si capricieux au jardin que je craignais qu'il ne refleurisse pas.

Rosier Cardinal de Richelieu, Parmentier, avant 1847
Evelyn a perdu quelques boutons qui n'ont pas aimé l'eau... mais finalement, elle a offert une coupe voluptueuse! Je sais que beaucoup d'entre vous l'ont adopté, elle est absolument craquante!

Rosier anglais Evelyn, David Austin, 1991
Un autre grand classique, Gertrude Jekyll... Malgré ce beau fleuron, elle n'est pas en très bonne santé chez moi, elle perd rapidement ses feuilles et le rosier est dégingandé. La taille sera plus sévère pour l'année prochaine.

Rosier Gertrude Jekyll, David Austin, 1986
Parce que le mois  a été frais, je vais finir par un rosier au coloris diamétralement opposé, qui joue dans l'élégance et la discrétion, le délicieux Breathless Charm, pour sa deuxième année au jardin.

Rosier Breathless Charm, Warren Millington, 2009
Et une scène qui reflète ce juin si pluvieux - le bambou en fait même des feuilles jaunes! - tant le froid associé à tant d'eau ne lui convient guère...


Tout à une fin, heureusement, et il fait merveilleusement beau et chaud aujourd'hui!


vendredi 10 juin 2016

Ni mai, ni juin

Des obligations familiales m'ont tenue écartée du jardin et des blogs... Quelques survols virtuels pour les derniers et un petit passage quotidien pour le premier! Rien de bien satisfaisant pour les uns et les autres. Pourtant le jardin fait mine d'ignorer ces dix premiers jours du mois qui ne sont ni de mai, ni de juin, mais bien d'avril: fraîcheur le matin, pluies et orages, et parfois - ô bonheur inespéré - un petit coup de soleil!
Il va son train, faisant éclater les iris sous les pluies qui les fracassent... Mes soins ont consisté à enlever les fleurs fanées pour les empêcher de coller à celles qui devaient éclore. Le charme a été de courte durée... Pourtant, certains sont encore en boutons!


Planté en 2013, l'iris Queen of Angels m'a fait la grâce de fleurir cette année difficile, et il tient bien le coup, malgré son air un peu précieux.


Beaucoup trop d'iris Rocket  en jaune soufre cette année pour mon goût. Mais au-dessus de la mêlée, puisqu'il faut bien utiliser ce terme, tant le jardin a pris de la hauteur et du vert, quelques iris plus raffinés surnagent. J'ai déterminé celui-ci comme Lady Albright, obtenu en 1949 par Muhlestein. Si l'un d'entre vous pouvait le confirmer ou l'infirmer, j'en serais ravie!


Pendant ce temps, les clématites continuent leur show, et beaucoup ont fleuri pour la première fois, à l'instar de Margaret Hunt, qui a grimpé dans la viorne opulus...


et l'adorable Mrs Georges Jackmann qui semble refléter la couleur pourpre du Cotinus auquel je l'ai associée.


Les plus heureuses des fleurs sont l'Iris pseudoacorus qui lui ne craint pas l'eau...


et l'Alchémille qui sait s'en faire une belle parure!


Mais au moindre coup de soleil, les coquelicots s'ouvrent, et les sauterelles se délectent de leur couleur...


Toutes ces petites contrariétés ne sont rien pourtant comparées aux inondations qui ont ravagé tant de campagnes, de jardins et de villes... C'est donc avec gratitude que je reprends le chemin du jardinage et que je vais lire vos nouvelles en vous laissant à nouveau mes commentaires!