lundi 28 juillet 2025

Filles du soleil

 Les hémérocalles, ma madeleine de Proust... La terre du jardin est lourde et humide, et les belles boudent dans ce terrain. 

Pourtant, sur une légère pente, une "vieille" plante fait florès. Plantée en 1990, je l'ai parfois démariée, mais c'est à cet endroit qu'elle se sent bien. Arrivée de je ne sais où, sans nom... et fidèle!


Longtemps, je m'en suis contentée, essayant certaines années, des hémérocalles jaunes pour la Cour blanche et jaune notamment, au terrain plus sec. En 2018, j'avais tenté une belle à la forme ronde, mais elle n'a fleuri qu'en septembre de la même année : charmante, mais faiblarde, elle n'a pas survécu à l'hiver et n'a donné plus que des feuilles avant de disparaître...

Hémérocalle Sunny Brize

Par contre, la printanière Stella di Oro, plus classique, résiste mieux et illumine le massif sombre des iris. Mais elle se montre irrégulière, certaines années prolifiques, d'autres beaucoup moins...

Hémérocalle Stella di Oro et Iris Alcazar

Lors d'une vente par correspondance, j'avais craqué pour un lot de trois plantes - mais deux ont disparu sans jamais fleurir et une seule subsiste, qui illumine avec bonheur le massif près de la terrasse.

Hémérocalle Autumn Red

Enfin, en 2023, en jardinière obstinée, et devant la beauté des massifs observés chez vous, j'ai craqué, bien décidée à faire fleurir le jardin en plein été, une période trop verte au jardin! Mais les belles n'aiment pas les déménagements et ont attendu de bien s'installer avant de produire leur première hampe cette année. Encore jeunes, mais qui m'apportent beaucoup de satisfaction!

Hémérocalle Soft Lavender


Hémérocalle Quinn Buk

et la flamboyante

Hémérocalle Double Orange

J'attends beaucoup de leur futur développement que j'espère généreux et me promet de bien les nourrir dès l'automne pour les encourager !

Hors sujet, mais bien représentative de juillet, une photo du massif plein sud qui a supporté, canicule, orages et grêles!

Crocosmia Lucifer, Ail à tête ronde et Chicorée sauvage

Et chez vous, réussissez-vous la culture de ces belles ?


mardi 1 juillet 2025

Les fleurs de l'été

 

Les roses ont grillé sous le soleil, un peu prématurément. The Fairy, plus tardif, était encore bien rose la semaine passée et j'ai bien aimé son compagnonnage avec l'oeillet barbu ... L'oeillet est fané, le rosier a blanchi et attend que je le taille pour une remontée tout aussi généreuse.


Ce sont les fleurs de l'été qui assurent maintenant l'animation et la couleur! Ce rudbeckia acheté en boutons et planté dans un pot vivifie un coin défleuri. Je le planterai au jardin début  octobre au plus tard, qu'il puisse s'y enraciner avant le froid.


Plus délicat et plus discret puisqu'elle fleurit avant que le soleil ne l'atteigne, la chicorée apporte une note bleu qui manque au jardin, les limaces ayant décimé les delphiniums ....

Pendant des années, j'ai récolté dans la nature des graines, j'ai même prélevé une plante dans un talus, mais jamais je n'ai réussi à faire pousser cette merveille. En 2024, je suis tombée en arrêt dans le marché d'une école d'horticulture devant une plante qui ressemblait à un pissenlit, avec un petit côté froissé, et dont l'étiquette indiquait : "chicorée sauvage".  Elle a végété en bordure des pavés, et j'ai dû batailler pour que personne ne l'arrache sous prétexte de "mauvaise herbe". Puis au printemps, elle a commencé à grandir, à prendre de l'importance et la voilà qui culmine à 180 cm!

Les lychnis en rose ou en blanc égaient aussi les massifs, je les laisse s'installer comme bon leur semble, prenant soin de préserver les plantules de ces bisanuelles,


Enfin, les clématites qui avaient très mal supporté les canicules passées semblent vouloir survivre dans l'ombre des arbres, 


ou en compagnie des rosiers...


Le "gazon" jaunit, les plantes souffrent, mais l'été n'est pas encore fini et tout le jardin va devoir s'adapter, et les jardiniers aussi! La prochaine pluie sera la bienvenue...